Éducation

Une solution honorable? Certainement pas pour les étudiants.

En désaccord avec Louis Bernard

Tribune libre

Pour une très rare fois, probablement la première depuis que nous nous connaissons l'un et l'autre monsieur Bernard, j'ai une profonde divergence de vue avec une idée que vous proposez sur la place publique, habituellement je les trouve toujours géniales.

La proposition que vous amenez dans votre billet "Une solution honorable" ferait beaucoup trop perdre au mouvement étudiant, après 10 semaines de batailles bien rangées dans l'ensemble, ce serait sacrifier pour eux des batailles menés âprement pour si peu de résultats, des résultats ayant des effets sur la classe moyenne dans son ensemble, et ce pour des générations à venir.

Je crois que la meilleure solution dans ce conflit est celle qui a été proposé samedi le 21 avril par un groupe d'une quinzaine de personnalités publiques dans une Déclaration solennelle que nous pouvons retrouver sur le Huffington Post.

Cette déclaration se décline en trois propositions :

1- Une rencontre du gouvernement avec les trois associations étudiantes, et ce, sans délai;

2- la suspension de la hausse de 75 % des droits de scolarité pour les cinq prochaines années;

3 - l'ouverture d'un débat sur l'éducation et son financement.

Par surcroît et stratégiquement parlant, suite à la bourde du premier ministre le 20 avril où son sarcasme de très mauvais goût lui vaut une réprobation généralisée au Québec et ailleurs dans le monde, il m'est permis de croire que le mouvement étudiant est en position de force face au premier ministre, une force tellement grande qu'ils ont la capacité de le mettre à genoux!
De toutes façons, lorsqu'un premier ministre admet publiquement (lors d'un passage à TLMEP) que son livre de chevet est "l'Art de la Guerre" de Sun Tzu, où tous les moyens inimaginables sont conseillé au lecteur dans le but de remporter des guerres idéologiques, des conseils que Charest applique à l'endroit des étudiants de manière intégrale (comme nous en avons tous été témoin au cours des dernières semaines), nous devons en conclure que ce genre d'individu ne comprend qu'un seul langage: celui de l'hostilité. J'ai même tendance à croire en observant son comportement que la diplomatie est une chose qui lui est complètement étrangère. Ma formation universitaire humaniste me procure assez d'outils pour l'avoir analysé tant au plan politique que psychologique.

Alors monsieur Bernard, avec tous le respect que vous me connaissez à votre endroit, je voulais vous exprimer mon désaccord avec ces raisons.
Amicalement,
Normand Perry.

Squared

Normand Perry126 articles

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On pourrait le décrire comme un grand passionné de communication, de philosophie, de politique, d'histoire, d'astronomie, de sciences, de marketing, de musique classique et d'opéra. Normand Perry mène une vie publique bien remplie, toujours avec des projets plein la tête et des rêves à réaliser.

Après avoir obtenu un premier diplôme universitaire en philosophie au milieu des années ’90, Normand Perry débute sa vie publique comme pamphlétaire, exprimant ses opinions librement, ces dernières étant publiées régulièrement dans les journaux régionaux, les quotidiens et divers sites Web.

Depuis avril 2004, il travaille chez [Soleil communication de marque->http://www.soleilcom.com/], agence de publicité montréalaise, où il est au développement des affaires, en veille stratégique et aux relations publiques.

Depuis juillet 2010, il s’est vu confié un projet radiophonique à [l’antenne de Radio Ville-Marie->http://www.radiovm.com/index.aspx] où il conçoit, réalise, anime et supervise le montage d’une émission portant sur l’orthodoxie chrétienne au Québec : [Voix Orthodoxes->http://www.voixorthodoxes.org/].

Sa plume va le conduire en politique active.

Après s’être fait connaître comme pamphlétaire à partir du début des années 2000 dans sa région du Suroît, il se fait remarquer, et on lui propose la présidence de circonscription au Parti Québecois dans Soulanges au début 2005. Suite à la démission inattendue de Bernard Landry en juin 2005 comme chef de cette formation politique, Normand Perry appuie d’emblée la candidature de Louis Bernard tout en s’opposant farouchement à l’élection d’André Boisclair. Lorsque ce dernier remporte la chefferie du PQ en novembre 2005, Normand Perry démissionne de sa présidence et quitte le PQ sur-le-champ.

A l’automne de la même année il se fait élire au conseil municipal à Les Coteaux dans la circonscription de Soulanges au Québec. Il se voit confier notamment les responsabilités du comité des loisirs, où conçoit et implante un programme de subvention à l’activité sportive pour les jeunes; il occupe la vice-présidence du HLM, il aussi responsable de la sécurité publique et participe activement à la fondation de la Régie inter municipale des Pompiers du Lac-St-François (fusion des services des incendies de Les Coteaux et St-Zotique).

Lors de la création du nouveau parti politique Québec solidaire en février 2006, il en devient membre et participe au congrès de fondation à Montréal. Il se porte candidat aux élections provinciales de mars 2007 pour cette formation politique dans la circonscription de Beauharnois.

Après ces quelques années en politique active, il poursuit son œuvre de réflexion pamphlétaire, notamment sur le [Blogue de Normand Perry->http://normandperry.blogspot.com/] tout comme sur Vigile et bien d’autres médias québécois





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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    24 avril 2012

    Je recommande à tous de lire ou relire la lettre de M. Jean Garon. Cela répond très bien à M.Bernard.

  • L'engagé Répondre

    23 avril 2012

    À travers sa participation, L. Bernard montre qu'il n'a pas compris l'affaire.
    Il parle d'aller chercher l'argent ailleurs. Il n'y a «d'argent à aller chercher».
    Annuler la hausse, c'est juste donner moins aux universités pour les dérives immobilières, la compétition inutile, la pub, la techno et j'en passe. En plus du crédit d'impôt et le fait qu'une partie de l'argent de la hausse sert à financer les prêts et bourses (plutôt que la bonification vienne des impôts de tout le monde), l'attrition de cette hausse n'a d'effet que dans la mesure où elle permet au gouvernement de réduire sa part, mais en augmentant les sommes consacrées aux fonds avec restrictions des universités, c'est-a-dire de la recherche pour l'industrie.
    C'est ça le nerf de la guerre. Si la hausse est annulée, les étudiants travailleront moins à l'extérieur de leurs études, ils seront plus nombreux les universités auront simplement la même somme que cette année. C'est tout.
    L'argent de cette année, l'ont-elles bien géré? NON. Bloquer la hausse, c'est éviter que les universités se servent dans les poches des étudiants pour un ménage que le gouvernement ne peut pas faire. POINT.
    Les universités, 6 milliards que le gouvernement donne sans une vérification rigoureuse. Plus encore avec les revenus dont il se prive à cause des exemptions d'impôt (surtout pour McGill).

  • Archives de Vigile Répondre

    23 avril 2012

    Monsieur Perry
    Il m'arrive assez souvent de rêver à Charest et dans tous mes rêves, il m'apparaît vêtu d'une peau d'animal, bras et jambes nus, avec un gros bâton plein de clous en main, l'homme néerdenthal quoi! Sur sa peau d'animal se trouve l'inscription suivante: 500 "years" B.C; c'est très troublant n-c-p? Pensez-vous que je devrais consulter un psy ?
    André Gignac 23/4/12

  • Henri Marineau Répondre

    23 avril 2012

    Dans la proposition de Louis Bernard qui, sans doute, est plein de bonnes intentions, il semble oublier que les étudiants rejettent toute hausse des droits de scolarité.
    Quant aux modifications proposées au régime des prêts et bourses, cette proposition a aussi été rejetée puisqu'elle n'a pour effet que de prolonger et d'augmenter la dette des étudiants.
    Donc, en ce qui me concerne, la seule proposition acceptable réside dans un gel provisoire d'un an des droits de scolarité en attendant les conclusions de la commission parlementaire spéciale sur la gestion des universités.