Le difficile changement de paradigme (la suite)

Une Nation face à son destin

Du cran Madame

Chronique de Jean-Claude Pomerleau

''Nation : un peuple en possession d'un État'' (Karl Deutsch).

La profonde confusion que vit le mouvement souverainiste ne date pas de la dernière crise au Parti Québécois. Elle court depuis 40 ans, symptomatique du fait que, si la souveraineté est souhaitable, elle n'a jamais été facilement réalisable. D'où cette recherche continuelle d'une posture qui convient aux circonstances. On semblait l'avoir trouvé, cette posture en 1995 : il suffisait d'être clair dans la proposition et la démarche « et tout devenait possible ». Pas si simple.

La réaction de l'État canadien qui a suivi, a démontré qu'il n'allait pas reconnaître la victoire du OUI. Le Québec n'ayant pas la capacité de rendre effective cette décision, cette démarche était en fait illusoire. Ce qui nous amène à un constat : le changement de statut d'un État (vers la souveraineté) ne résulte pas d'un souhait aussi démocratique soit-il mais, bien d'un rapport de force favorable. Depuis 1995, nous avons frappé ce mur de la Realpolitik. La population en a pris acte (c'est particulièrement clair suite au décrochage du 2 mai). Le Parti Québécois a été forcé à un changement de paradigme pour s'ajuster à cette réalité : le Plan Marois, qui fait de l'État le déterminant pour bâtir le nécessaire rapport de force. Seul demeure un groupe qui s'accroche à l'illusion qu'il suffit d'un vote majoritaire pour que cela mène automatiquement à la souveraineté, sans égard aux forces qui s'y opposent.

Parmi eux, des idéalistes du Grand Soir qui tardent à comprendre que les conditions objectives que supposent la souveraineté n'ont en fait jamais existé. Et qu'il ne sert a rien de vouloir en blâmer tout un chacun et nourrir ainsi la division de nos forces, ce qui nous condamne assurément. La proposition de couler le bateau pour en construire un autre est pour le moins prématurée. Et, compte tenue de la gravité de la situation et l'urgence qu'elle commande, elle est déconnectée de la réalité, voir tragique. À court terme, il y aurait mieux à faire. M. Jean-Martin Aussant, entre autres, de par ses compétences et ses convictions sincères, pourrait nous documenter le détournement de l'héritage de la Révolution tranquille par l'actuel gouvernement. Lequel détournement pourrait faire l'objet d'une enquête ultérieure, du même type que la Commission Salvas, instaurée par Jean Lesage dès sa prise du pouvoir en 1960 (pour démolir l'Union Nationale).

Lors de la prochaine élection, ce ne sera pas « le pays qui sera sur la table », mais bien notre destin comme nation. Le temps est court pour réaliser l'urgence de la situation et pour dégager une stratégie qui tienne compte des choix véritables, qui vise toute la reprise en main de notre État, levier du redressement national. La gravité de la situation ne nous laisse pas le loisir d'attendre le lendemain du Grand Soir pour agir.

...

La gravité de la situation : le déclin démographique et le pillage de notre État.

S'il y a une chose de positive, suite à l'électrochoc du 2 mai, c'est la libération de la parole chez certains politiciens. Pour nous dire des choses graves, jusqu'alors censurées par la langue de bois :

« Si les Québécois et Québécoises ne bougent pas, d'ici 15 ans, inévitablement, on sera sur la même pente que les Franco-canadiens et les Acadiens. C'est une assimilation fulgurante. On ne peut pas se cacher la vérité. » Gilles Duceppe.

« Là, on est en train de provincialiser le Québec, après viendra la folklorisation puis la louisianisation». Louis Plamondon, député du Bloc.


Un discours de ''terreur'' ou un constat réaliste ?

Le déclin démographique.
Le pourcentage de francophones au Québec est en constante baisse.

« Comme le rapporte le mathématicien Charles Castonguay dans « Le français dégringole » (Renouveau québécois, 2010), le recensement de 2006 est porteur de mauvaises nouvelles à cet égard. Dans l'ensemble du Québec, le poids des francophones passe pour la première fois sous la barre des 80 % en se situant à 79,1 %. Dans la région de Montréal, il est à 65 % et dans l'île, à 49 %. ».

La situation n'a cessé d'empirer depuis 2006, à 75 % de francophone, il ne restera guère d'option. C'est ce seuil qui explique la violence chez les Basques, selon Patrick Bourgeois.


À ce facteur, il faut ajouter le vieillissement de la population : depuis 1960, la pyramide des âges s'est inversée. Les vieux forment maintenant la majorité (*). Ce qui a une incidence sur la cause : on ne monte pas au front avec une armée qui se déplace en marchette.

Conclusion : « La démographie, c'est le destin » (A. Comte).

En 1760, les Habitants étaient face à leur destin. Ils formaient 99% de la population qui occupait tout le territoire de l'Outaouais à Gaspé. C'est cette masse critique qui a forcé l'État anglais à consentir l'Acte de Québec de 1774. La reconnaissance d'une nation dans ses caractéristiques essentielles qui lui permettaient de conserver sa cohésion nationale : religion, langue, coutume de Paris (Code civil). Non sans souhaiter leur assimilation en l'enfermant dans les institutions britanniques (Guy Carleton), auxquels ont succédé les institutions canadiennes. Ce plan est en bonne voie d'être complété. Non pas à cause de notre présence qui se marginalise dans l'État canadien, un État qui ne sera jamais le nôtre, mais bien parce que nous avons perdu le contrôle du seul État, sur les assises duquel reposent nos moyens d'exister dans la pérennité comme nation française en Amérique. Nous l'avons laissé en prise à des élites illégitimes qui l'ont tourné contre nous.

Le pillage de notre État.

Au facteur démographique, il faut ajouter l'urgence de mettre fin à la dégradation de notre État (pillage et saccage).

Depuis sa prise de pouvoir en 2003, Charest a ouvert la porte à de puissants réseaux d'intérêts privés qui squattent notre État : la Caisse de Dépôt et Placement est passée sous le contrôle d'intérêts étrangers aux nôtres : le portefeuille immobilier et les placements privés sont visés (**). Hydro-Québec est instrumentalisé par des réseaux occultes. L'orientation stratégique et les choix dans chacune des filières sont faits en fonction d'intérêts privés et au détriment du bien public. Le Plan Nord n'est rien d'autre que l'utilisation des moyens de l'État, mis au service du privé, pour le pillage systématique de nos ressources non-renouvelables sur 70 % de notre territoire : la grande braderie coloniale. Lequel s'ajoute au vol de nos ressources sur l'Île Anticosti et ailleurs. (Notons que les Inuits ont voté NON au référendum sur leur autonomie de crainte que le Plan Nord ne soit la porte ouverte qui mène à un déséquilibre démographique sur leur territoire, lequel nuirait à leur « ambition» : la souveraineté!).

Bref, Charest a mis en place une stratégie qui vise la dépossession systématique de nos actifs collectifs. Compte tenu que cet enjeu porte sur des centaines de milliards, on ne parle plus de corruption, mais clairement de trahison de l’intérêt national.

Les conséquences pour nos choix politiques sont que le déclin démographique mène à une baisse de la volonté politique de s'assumer pleinement comme nation et que la dégradation des actifs de l'État diminue de manière critique les moyens de notre politique. Ce sont là les deux fondamentaux qui portent le projet de la souveraineté. Seule la reprise du contrôle de notre État peut renverser cette tendance lourde qui nous condamne assurément. Penser que l'on peut laisser notre État entre les mains des affairistes pour un autre mandat, le temps de créer un Xième parti souverainiste, relève de l'inconscience suicidaire. Ceux qui, par convictions sincères, caressent un tel projet devraient d'abord revenir s'investir dans la défense immédiate de l'intérêt supérieur du Québec. Les dossiers pressants ne manquent pas.

« Éteignons le feu, on dînera après » (F. Nietsche)



Les choix véritables.

« Il faudrait un miracle » (B. Frappier)

« Pour sauver le PQ, il faut changer le PQ » (B. Drainville)


Compte tenu de l'urgence de sortir les libéraux du pouvoir, quels choix véritables s'offrent à nous pour y parvenir lors de la prochaine élection ? Quels partis auraient la crédibilité pour défendre résolument le bien public et redresser notre État, dont le potentiel est si critique pour la suite de l'histoire (il urge de comprendre que l'enjeu c'est l'État). Sûrement pas le CAQ de M Legault (***). L'imagine-t-on majoritaire ou en alliance avec l'ADQ (tout au privé). Québec Solidaire ? Solidaire de qui, sinon des affairistes, en grugeant les votes du seul parti qui peut nous débarrasser des libéraux de toute urgence : le Parti Québécois. Encore que l'alternance politique n'offre pas de garantie absolue contre l'abus du bien public. Mais de là à renvoyer le PQ et le PLQ dos à dos, c'est confondre la corruption et la trahison de l'Intérêt national.

Le Parti Québécois, avec toutes ses lacunes, sous la direction (ou non) de madame Marois, doit faire la démonstration qu'il demeure le seul choix réaliste pour reprendre le contrôle de notre État, et ... le refonder. C'est ce que propose le Plan de gouvernance souverainiste, lequel a déjà reçu l'assentiment de M. Jacques Parizeau en 2009:
« Le train est reparti. C'est fondamental. Et avec un objectif clair qui est celui de réaliser la souveraineté(…) ».

Que s'est il passé depuis ?
C'est qu'il y a le plan et la direction politique du plan.
La condition première pour rendre ce plan crédible comme stratégie d'État, c'est qu'il soit assumé avec carrure par la direction politique. Et c'est là que, de toute évidence, se pose le problème actuellement avec la Parti Québécois. Cette carrure, on l'a cherchée et il tarde qu'elle se manifeste, alors même que nous sommes inscrits dans une tendance structurelle lourde qui mène la Nation à la ''folklorisation'' et la ''louisianisation''.
Du cran Madame
Cette situation met clairement en cause le leadership de madame Pauline Marois. Elle doit élever le jeu de son parti de quelques crans (du cran) afin de le mettre à niveau avec le défi existentiel qui se pose actuellement. Et le temps pour le faire est court.
Voici deux suggestions qui lui donneraient l'occasion d'envoyer un signal clair qu'elle est consciente la gravité de la situation et qu'elle a une stratégie pour y faire face : faire apparaître une version actuelle de l'Équipe du tonnerre. Prête à agir, entre autres, sur les deux dossiers mentionnés plus haut : le déclin démographique et la dégradation de l'État (pillage et saccage).

Pour parer au déclin démographique, le PQ doit se prononcer clairement pour une réduction drastique du seuil d'immigration actuel. M. Curzi l'a évoqué, le caucus a été sourd à ses inquiétudes de voir 200 000 nouveaux arrivants d'ici 2015 (politique libérale) ; d'où la probable raison de son départ. En le rappelant, Madame Marois pourrait lui donner l'occasion de faire sauter le tabou sur l'immigration, et démontrer que le PQ a le courage de faire le débat qui le démarquerait des autres partis. Rappelons que Mario Dumont avait pincé un gros nerf dans la population en proposant d’en réduire le niveau de 55 à 45 000 immigrants par année. C'est ce qui lui a valu de monter à 40 % dans les sondages. Et de supplanter le PQ comme Opposition officielle.

Pour mettre fin au pillage et saccage de l'État, madame Marois doit former une petite équipe pour défendre l'intérêt national, aussi déterminée que celle de l'Équipe du tonnerre de la Révolution tranquille. Rappelons-nous que cette équipe avait convaincu Lesage de nationaliser l'électricité et faire de la Caisse de Dépôt et Placement, une caisse publique. Deux mesures auxquelles il était opposé au départ. Madame connaît le joueur clé de cette équipe (elle sait de qui je parle), lequel a la vision et la détermination pour que l'on redevienne maître de nos ressources ; elle n'a qu'à lui ouvrir la porte, lui donner carte blanche et la « game » commence. Il donnerait au parti, à lui seul, une carrure et une crédibilité susceptibles de changer la dynamique politique (je pèse mes mots).
La récente déclaration de Madame Marois sur les redevances et la stratégie (modèle norvégien) pour que le Québec tire plus de revenus de ses ressources ne suffit pas. Il faut d'abord dénoncer clairement le vol de nos ressources (La Cour Supérieur, dans la cause Ugo Lapointe, a statué que ce terme n'est pas litigieux). Et prendre l'engagement clair de reprendre le contrôle de la propriété collective de nos ressources, préalable pour adopter une stratégie conforme à nos intérêts économiques, tout en respectant l'environnement. Du cran Madame.

Madame Marois doit comprendre que la politique est une dynamique qui naît de l'antagonisme, et ne désigne que l'intensité des unités en présence. Faute d'assumer les trois rapports de forces (antagonismes) que suppose la cause : politique, économique et médiatique, le PQ se condamne à l'insignifiance politique. Et consacre sa démission, alors même que la nation fait face à un défi existentiel encore plus sérieux qu'en 1760. Nous en sommes là :

Une Nation face à son destin.

.........

(*) Ouvrez le lien. Appuyer sur l'onglet : « Commencer » et regarder la composition de la population par groupe d'âge évoluer avec les années. La pyramide des âges s'inverse, les vieux forment maintenant la majorité. L'écho de la vague des Baby Boomers, est la ligne portante des transformations sociétales.
(**) La Caisse de dépôt:
La référence à la perte de 40 milliards est trompeuse. Si la Caisse avait eu un rendement comparable aux autres fonds de mêmes catégories, elle aurait perdu 30 milliards. Elle a donc sous-performé de 10 milliards. Cette contre performance est attribuable au changement de la Loi sur la gouvernance de la Caisse (adopté sous le bâillon en 2004) qui a transformé un fond de pension en casino, et a permis à Charest de se donner des pouvoirs de nomination à la direction.
Ces pouvoirs de nomination ont fait passer le contrôle de notre bas de laine collectif aux mains d’intérêts étrangers aux nôtres. Paul Desmarais a pris le contrôle de la Caisse. Les actifs visés pour la grande braderie, déjà commencée : placements privés et portefeuille immobilier (100 milliards d'actifs).
Le supposé redressement de la Caisse est un jeu d'écriture de Sabia le magicien.
(***) Legault n'a pas la crédibilité pour défendre le bien public.
Et ce n'est pas Charles Sirois, l'affairiste téléglobe-trotteur, qui va lui en donner.
Sur les ressources, Legault répond à 2 questions de Dutrizac au 98,5, qui démontrent qu'il est une carpette devant l'industrie qui exploite nos ressources : au sujet des droits d'exploration (10 cents l'hectare), il dira qu'un contrat, c'est un contrat ; et au sujet du moratoire : le gouvernement pourrait se faire poursuivre par les compagnies ! (attention : à 23 min 30 sec).
Ici, je lui pose la question qui tue: pourquoi avoir pressenti Monique Jérôme Forget, Madame la Sacoche elle même, pour faire parti de son équipe ?


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21 commentaires

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    15 septembre 2011

    Les nouvelles récentent confirment les deux points soulevés dans mon texte qui illustrent la gravité de la situation:
    Le déclin démographique des francophones:
    (...) une énième étude, celle-là venant de l’Office québécois de la langue française, «confirme que moins de la moitié des Montréalais parleront le français à la maison».
    Ajoutant même qu’«au cours des prochaines décennies» ce phénomène débordera «tranquillement» jusqu’à la banlieue de la métropole.
    Source: http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/331151/etudes-de-l-office-de-la-langue-francaise-le-francais-perd-toujours-du-terrain-a-montreal
    Corruption. Encore plus grave que l'on pensait:
    http://www.cyberpresse.ca/actualites/dossiers/crise-dans-la-construction/201109/14/01-4447768-rapport-sur-la-collusion-une-ampleur-insoupconnee.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_
    Le rapport de l'unité anticollusion en ligne:
    http://www.scribd.com/doc/65126106/Le-rapport-de-l-Unite-anticollusion
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    10 septembre 2011

    Québec Solidaire sur le déclin du francais.
    (...)
    "À mes yeux non.» Selon Mme David, la situation pourrait être critique si les chiffres démontraient qu'il n'y aurait plus que 20% des Montréalais qui parlent français à la maison.
    (...)
    http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/national/201109/10/01-4433428-la-situation-du-francais-inquiete-le-pq-et-qs.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS3
    ....
    JCPomerleau
    P.s QS nous confirmera l'état critique du patient au moment de son enterrement. Et il se présente comme un parti indépendantiste. Et c'est ce parti qui gruge les voix du PQ.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    10 septembre 2011

    Le déclin démographique des francophones:
    (...)
    Ces prévisions, publiées hier après-midi en même temps que quatre autres volumineux rapports sur la situation linguistique du Québec, rappellent celles d'une autre étude de M. Termote réalisée en 2006. Cachée jusqu'en 2008, elle indiquait que ceux qui parlent le français à la maison seront minoritaires vers 2021 à Montréal. «Les tendances sont très lourdes, on ne peut pas s'attendre à de grands changements majeurs, a expliqué hier Marc Termote. Le phénomène continuera à se manifester encore dans l'avenir et dans la couronne aussi. Le déclin du français n'est plus limité dans l'île.»
    (...)
    http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/331151/etudes-de-l-office-de-la-langue-francaise-le-francais-perd-toujours-du-terrain-a-montreal
    ...
    JCPOmerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    1 septembre 2011

    Immigration au Québec.
    "un défi d'intégration qu'aucune société n'a encore relevé dans l'histoire":
    ....
    "Il s'agit d'un chambardement démographique majeur qui attend la région de Montréal au cours des prochaines décennies. Une telle augmentation démographique et une telle répartition spatiale constituent, rappelons-le, un phénomène tout à fait inédit, unique au monde. En effet, c'est un défi d'intégration qu'aucune société n'a encore relevé dans l'histoire. Forcément, la population montréalaise est appelée à se transformer considérablement, comme le laissent croire les projections pour 2031 de Statistique Canada :..."
    http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/amnord/quebecdefi.htm
    ...
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    30 août 2011

    Daniel Breton sur le vol de nos ressources:
    http://www.tagtele.com/videos/voir/73448
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    24 août 2011

    Juste pour ajouter à mon argumentaire:
    http://www.vigile.net/Demolis-avant-d-exister
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    19 août 2011

    Mario Beaulieu sur la situation linguistique en Septembre 2009: (JCP)
    ....
    «Si on ne modifie pas les politiques linguistiques, on s’en va vers une louisianisation du Québec», estime le président de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal, Mario Beaulieu. Tout comme différents intervenants, M. Beaulieu a réagi, hier, au reportage de La Presse annonçant que les allophones sont maintenant majoritaires dans les écoles publiques de la métropole."
    http://www.montrealfrancais.info/node/1260

  • Pierrette St-Onge Répondre

    18 août 2011

    M. Pomerleau,
    Bravo M. Pomerleau. Ça met un peu de baume sur nos blessures de vous lire. Je reviens de 15 jours de vacances en Westfalia au Lac Saint-Jean. J’en avais bien besoin. Il n’y a pas que la politique dans la vie. J’ai même complètement décroché de l’actualité.
    C’est en revenant sur Vigile que j’ai réalisé combien ce site est déprimant. J’ai même pensé ne plus y revenir, mais en lisant votre exposé, je me suis dit, il y a peut-être une lueur d’espoir. Avec tout ce qu’on lit ici, c’est vraiment difficile de croire que ça peut redevenir possible. C’est plein de bon sens ce que vous dites. Vous m'inspirez.
    Ne lâchez pas, je continue de vous suivre.
    Pierrette St-Onge

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    16 août 2011

    Je me permets de reproduire ici un message de M. Raymond Archambault. Président du conseil exécutif national du Parti Québécois (JCP)
    ...
    Le 16 août 2011
    Chères militantes, chers militants,
    D'abord, je dois vous dire toute la fierté que j'éprouve à militer comme vous au sein du Parti Québécois surtout par les temps qui courent. Quand nos amis indépendantistes nous assimilent à des adversaires, il faut du courage et je sais que la très vaste majorité d'entre nous fait preuve de ce courage et de cette détermination. Ne nous laissons pas impressionner par ces attaques publiques, soyons fiers de ce que nous avons accompli. Nous nous sommes donné un programme « Agir en toute liberté ». C'est un vrai programme de gouvernement souverainiste qui propose une vision du Québec, mais pour construire le pays, il faut avant tout pouvoir gouverner le Québec.
    Nous devons convaincre les Québécois que le meilleur avenir passe par l'indépendance nationale. Je souhaiterais que tous les indépendantistes consacrent leurs énergies à cette tâche, mais certains ont décidé de nous quitter. Comme vous, je ne peux que le regretter. Au congrès du mois d'avril, vous m'avez confié le mandat de présider notre conseil exécutif national. Ce que je continuerai à faire. Je vous disais à ce moment-là que je souhaitais l'union des forces souverainistes. Je la souhaite toujours.
    Certains semblent décidés à saborder le Parti Québécois. Je ne peux évidemment pas les applaudir. Je n'ai tout de même pas à faire la démonstration que la division pourrait permettre aux fédéralistes de continuer de régner. Il est là le danger pour notre langue, pour nos institutions, pour nos ressources, pour la nation. La nation a besoin de toutes ses forces vives aujourd'hui, encore plus qu'hier.
    Bien sûr la route est longue. Je comprends l'impatience, mais de là à mener une charge contre le Parti Québécois en écrivant dans un manifeste qu'« il apparaît aujourd'hui usé, confus… », il y a une marge. C'est une insulte pour les militants que nous sommes.
    Nous ne sommes plus en 1967. Cette année-là, René Lévesque avait claqué la porte du Parti libéral parce que ce parti refusait de discuter de son « option ». C'est cette « option » que porte le Parti Québécois depuis sa fondation. C'est toujours cette « option » que nous portons fièrement aujourd'hui.
    En septembre, Pauline Marois et nos députés retourneront à l'Assemblée nationale. Eux aussi feront preuve de ce courage et de cette détermination.
    Restons fiers!

  • Marcel Haché Répondre

    16 août 2011

    La gouvernance souverainiste, ce n’est pas un programme, c’est une méthode politique.
    Ceux qui font leurs beaux dimanches à expliquer le comment et le pourquoi le P.Q. ne fera pas l’indépendance, ont peut-être raison—moi je crois qu’ils ont tort—mais quel avantage le P.Q. tirerait-il de prendre tout de suite la position du P.I. ?
    Un programme politique ne dit pas tout. Ceux que la politique intéresse plus que la religion indépendantiste savent que jamais P.E.T. n’a insisté sur le programme libéral prévoyant un rapatriement de la constitution. Cette constitution que Nous avons encore dans la gorge.
    Le programme, c’est la religion. La politique, c’est le rapport de force. Mme Marois est le premier chef indépendantiste qui abandonne la religion indépendantiste. Pour une fois, enfin, le P.Q. est en voiture.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 août 2011

    Le 16 Août 2011
    Monsieur Pomerleau vous auriez dû entendre Gilles Proulx affirmé haut et fort devant Mario Dumont de l'attitude de
    jean charest :
    IL L'A CARRÉMNENT TRAITÉ DE LÂCHE !
    C'est tu assez Clair Ça me rappelle les politiciens
    de 1940, les Libéraux du temps Pas un seul a pris la défense de Camilien Houde parce qu'il était contre la conscription.
    Vous pensez qu'on se tuerais si Mde Marois se ramassait en prison : On rirait d'elle comme on le fait si bien dans Vigile
    Merci
    le militant 53

  • Archives de Vigile Répondre

    15 août 2011

    Il y a peut-être urgence mais de toute évidence Mme Marois ne la ressent pas. Peu lui importe, elle peut compter sur de généreux soutiens qui lui donnent bien de la marge (Pomerleau, Vincent, Haché, Mathieu, Savard). En fait, jusqu'en décembre... (Vincent). On lui donne le bénéfice du doute, on fait preuve d'indulgence envers elle pour autant que l'on admet que d'avoir édulcoré le plan Larose à ce point est "fortuit", ne relèverait pas d'une politique délibérée de sa part. Qui se joue de qui ici ? Mme Marois n'est pas née de la dernière pluie et il n'y a rien de fortuit dans son jeu politique. Son jeu est très clair, ses gestes forment une trajectoire, montrent une direction.
    La néglicence de Mme Marois à former une "cellule indépendantiste" crédible (pour ne prendre que ce seul exemple), illustre son peu de sensibilité pour la cause indépendantiste. Sa posture politique ne montre aucun intérêt à faire l'unité de la nation pour faire l'indépendance mais indique clairement son désir de jouer toutes les cartes possibles pour s'imposer à titre de "parti d'alternance". Une expression qui désigne aux États-Unis le couple formé par le parti républicain et le parti démocrate, en France par l'UMP et le PS. Bref, blanc bonnet, bonnet blanc. Seul des éléments du discours entre les deux partis de pouvoir les distinguent l'un de l'autre dans leur asservissement aux forces du statu quo politique.
    Ceux qu'on identifie parfois comme les idéalistes du "Grand soir" auraient-ils raison finalement de demander à leurs détracteurs de sortir de la grande noirceur ?

    GV

  • Archives de Vigile Répondre

    14 août 2011

    Et s’il n’y a pas de gestes concrets en faveur de l’indépendance de la part de Pauline d’ici décembre, vous allez faire quoi, monsieur Vincent ?

  • Archives de Vigile Répondre

    14 août 2011

    Monsieur Pomerleau,
    D'entrée vous donnez la raison du non fonctionnement de la stratégie du PQ qui perdure depuis 1968 et que le PQ s'acharne à nous imposer encore à présent, soit sa faculté de contorsion cachant ses vraies intentions. Le terme précis étant «ambiguïté».
    Et c'est pour fonder un tel Parti, le PQ, que l'on a fait se saborder le RIN en 1968 qui lui n'était pas ambigu et pour dire maintenant que ma Nation Canadienne Française est en péril.
    Je n'ai pas besoin qu'on me le dise car, contrairement à certains élus ou bien nantis, je le vis à tous les jours. Et pour dire maintenant que c'est pas facile de faire l'indépendance.
    Qui donc a dit qu'il serait facile de concrétiser l'indépendance légitime de la Nation Canadienne Française au Québec?
    Je ne connais pas encore un seul indépendantiste qui croit qu'il sera facile de combattre les forces fédéralistes après une tant espérée déclaration d'indépendance du Québec que le PQ tient au bout d'une canne à pêche avec ou sans ses référendums.
    Le PQ va probablement nous arriver à l'automne avec un genre de coup de théâtre et de sois-disant bonnes nouvelles. Pour que les nouvelles du PQ soient bonnes, il devra entendre déclarer l'indépendance du Québec une fois élu. Alors ...
    Ce n'est pas en se pliant aux exigences du dominateur qu'on se sort de ses griffes mais plutôt en utilisant les outils à notre portée. Et là je ne parle que d'un principes d'autodéfense que le PQ n'applique même pas.
    C'est une offensive que les indépendantistes doivent mener dès à présent mais dans votre lancée écrite vous nous laissez entendre que nous n'avons pas d'outils à notre portée !?
    Quand on n'a pas l'outil qu'il faut, on se le fabrique. C'est ainsi que l'humanité fonctionne depuis des millénaires.
    Le PQ n'offre encore que des illusions qui ne servent que le dominant anglais, quelques élus et leurs satellites. Je trouve dommage et dommageable que vous persistiez à y perdre votre temps. Si tant est que vous voulez vraiment l'indépendance de votre Nation en péril, de grâce ouvrez vous les yeux.
    Le Parti Indépendantiste est, lui, indépendantiste.
    __________________________
    Réjean Pelletier, indépendantiste

  • Fernand Lachaine Répondre

    14 août 2011

    Pleinement d'accord avec vous monsieur Pomerleau.
    Je viens de regarder la conférence de presse de Charest à LCN et il se dit tout à fait confiant de remporter les prochaines élections "en raison du fractionnement du mouvement indépendantiste et de la coalition de Legault/Sirois/ADQ.
    Son parti reflète, au contraire, le rassemblement vis-à-vis la population québécoise".
    Ce qu'il déclare vient d'un politicien que l'on reconnaît, avec son parti, comme corrompu mais il a raison quand il dit qu'il y a fractionnement.
    Il me semble que cette déclaration devrait suffire pour réveiller,si peu soit-il, TOUS les indépendantistes à revoir leur manière de voir parce que nous allons collaborer à la disparition du mouvement qui devait libérer le Québec.
    Il me semble qu'il faut arrêter de former des partis et des mouvements. Nous devenons la risée de la population du Québec et du Canada.
    Notre crédibilité est à son plus bas niveau.
    Qui va voter pour des gens qui sont constamment en objection d'un membre à l'autre? Pouvez-vous bien me le dire.
    L'article de monsieur Pomerleau et le commentaire de monsieur Vincent sont à regarder très sérieusement.
    SVP donnons-nous la peine de réfléchir. Le désastre est à nos portes.
    SVP évaluons avec humilité. Sauvons le Québec.
    Fernand Lachaine

  • Archives de Vigile Répondre

    14 août 2011


    Que voilà du solide et du lucide ! monsieur Pomerleau. Il semble de plus en plus qu'à partir de maintenant, la suite des choses dépend des geste que Pauline posera (ou ne posera pas)d'ici décembre.
    Que Aussant fonde un mouvement pour l'instant, et qu'il se garde bien d'en faire un parti avant la prochaine élection, à moins, bien sûr, que Marois fasse comme s'il ne s'était rien passé.
    Tout comme vous, je crois et répète qu'il y a URGENCE NATIONALE, et que la priorité des priorité est de reprendre le pouvoir des mains de la mafia libérale.
    Il faut un grand coup de rein, et surtout, que tous les indépendantistes tirent dans la même direction, peu importe leurs tendances.
    Sans quoi...
    «... Moi je te dis qu'on dégringole
    petit à petit, on s'effiloche
    depuis qu'on a plus la tête folle
    On dégringole... » — J.P. Ferland

  • Luc Archambault Répondre

    14 août 2011

    OUI madame, du cran !
    Le cran d'arrêt levé, tirez sur la gouvernance collabo. Choisissez comme de Gaulle la Résistance démocratique contre un État qui NIE la primauté effective de la souveraineté du peuple du Québec en occupant son territoire national sans son clair et libre consentement.
    ENGAGEZ-VOUS à APPELER ce peuple à user de pleins pouvoirs démocratiques qui sont les siens. Ces pouvoirs qui lui permettent du seul fait de le proclamer, d'INVALIDER tout État qui n'a pas fait approuvé sa Constitution et de VALIDER la CONSTITUTION PRIMORDIALE de la République démocratique du peuple souverain du Québec adoptée et approuvée par toute sa députation réunie sous CONSTITUANTE BICAMÉRALE.
    PÉTITION pour la formation de la COALITION NATIONALE - Démocratie et Souveraineté du Québec

  • Luc Archambault Répondre

    14 août 2011

    Serge Savoie nous fourgue sa camelote électoraliste partisane anti Bloc/PQ, celle que nous sert QS depuis longtemps. Le n'importe quoi du dénigrement tous azimuts. La recette secrète est éventée. Il a appelé à voter NPIDI en avril dernier. Maintenant que la job est faite de ce côté, il achève le travail contre le PQ.
    Mais... il a beau jeu de prôner le consommer/jeter irresponsable qui jette au poubelle sans réfléchir le contenant PQ. Il n'a pas de contenu conséquent en terme de Programme d'État. Le Bloc/PQ refuse de rompre avec la gouvernance collabo, pour le moment du moins, et refuse de rompre avec la partisanerie électoraliste, refuse de cesser de prétendre que le Bloc/PQ peut encore agir seul, comme il y a 40 ans alors que le RIN s'est sabordé.
    Il ne le peut plus depuis que l'ADQ, QS, le PI ont fait éclaté le ralliement pour l'indépendance, depuis que la fausse Coalition SIROIS/Legault menace de fonder un nouveau parti, depuis que la défection de 5 député,es a créé les conditions d'un total éclatement de l'offre politique souverainiste.
    Aucun parti ne peut plus prétendre pouvoir agir seul, ancien, nouveau et amélioré, de gauche, de centre ou de droite, religieux ou laïc. Le croire, faire mine d'y croire, c'est N'IMPORTE QUOI sauf sérieux, conséquent, congruent.
    PÉTITION pour la formation de la COALITION NATIONALE - Démocratie et Souveraineté du Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    13 août 2011

    Le destin de notre nation pour le PQ, c'est un mur ! Ce destin est clairement devenu provincialiste au cours des années et le programme de gouvernance souverainiste nous confine à l'impuissance. Vous nous leurrez en prétendant qu'il faut à tout prix voter pour le PQ pour défaire le PLQ. Vous n'avez pas honte de tenter prendre les québécois en otage ? Cessez donc de nous emplir comme des cruches. Un nouveau parti indépendantiste possèdera autant de puissance pour défaire le PLQ que n'importe quel autre parti à la prochaine élection. Votre chien est mort M. Pomerleau parce que votre parti sur lequel vous vous collez tant est devenu semblable aux autres vieux partis. Les Québécois les mettront à la poubelle à la prochaine occasion. Ils veulent de la sincérité et une volonté de mettre les intérêts du peuple au-dessus des intérêts particuliers. La sanction sera terrible et vous refusez de le voir en face.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 août 2011

    Avec la zizanie qui sévit parmi nos leaders souverainistes voici nos opportunistes libéraux qui machiavéliquement déclarent:
    La nation québécoise dans la constitution, demandent les jeunes libéraux:
    http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201108/13/01-4425814-la-nation-quebecoise-dans-la-constitution-demandent-les-jeunes-liberaux.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B42_acc-manchettes-dimanche_369233_accueil_POS1
    Les québécois n'aimant pas la chicane,quelqu'un veut-il parier qu'ils seront remis en selle pour un 4eme mandat d'affilé?

  • Archives de Vigile Répondre

    13 août 2011

    Monsieur Pomerleau,
    Je vous remercie pour ce bel exposé. Il s'agit d'un appel passionnant à la raison. J'avoue que si je n'étais pas déjà indépendantiste, vous m'auriez convaincu aujourd'hui.