ÉTAT NATIONAL

Une Constitution québécoise, avant la Coupe Stanley

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Oui à une constitution, mais pas sur le modèle du républicanisme abstrait de la République française ou américaine


Alors que le Tricolore affrontera ce soir les Flyers, un consensus nous anime tous actuellement : celui de voir notre équipe de hockey se dépasser. Québécois, vieillots ou nouveaux, on est fiers tous ensemble. Enfin, ça fait tellement de bien !!


À bien y penser, le confinement plus qu’exemplaire des Québécois a eu un peu ce même effet de « tous ensemble ». Même que, selon Google, on s’est démarqués de toutes les provinces canadiennes ! On écoutait notre PM et le bon docteur, fiers encore là d’un consensus, et on gagnait, tous dans la même équipe ! « Dociles », peut-être, mais tous ensemble, en gang, certainement.


Quelque chose comme... Un grand peuple ? Une république ?


Depuis le Traité de Paris en 1763, on vit notre république à la française, de tradition catholique, comme une bulle distincte du Rest Of Canada. Tradition, puis révolution contre la religion, mais tranquille. Une vision commune, comme une vague de fond qui anime le groupe. C’est aussi ça, une république, un groupe marqué par les luttes qui l’ont affranchie collectivement.


Tous reconnaissent que le Québec se distingue naturellement du Canada par sa langue, son Code civil, son Parlement, son Assemblée nationale (comme les Français), un Parlement plus présent dans la vie de ses citoyens que n’importe quel autre au Canada.


Évident aussi que le Québec se distingue. Du concept des CPE à Hydro-Québec (qui lui appartient), de sa mobilisation face à la crise climatique à son engouement pour ses propres productions culturelles, en passant par ses fêtes par milliers sans escarmouches le 24 juin et sa tradition des déménagements en plein Canada Day ! Même nos nouveaux arrivants le constatent !


Un geste fort, déterminant, naturel


Puisqu’au Québec on carbure au consensus, pourquoi ne pas enchâsser ces distinctions que nous reconnaissons tous ? En s’appuyant sur ces multiples constats, le Québec pourrait naturellement se définir et se distinguer, à travers la rédaction d’une constitution. D’un texte fondateur coulant de source. Au lieu d’agrandir sur du mou, coulons une fondation là où nous sommes maintenant. Une Constitution québécoise.


Que cette constitution s’ancre dans le travail de ses premiers éclaireurs, comme Paul Gérin-Lajoie ou Jacques-Yvan Morin, s’inspire des métaphores de Fred Pellerin ou Gilles Vigneault. Qu’elle soit rédigée par un comité non partisan ou par une assemblée, comme l’a si bien montré sur scène la pièce Constituons avec l’Institut du Nouveau Monde ! Mais surtout, que cette constitution s’appuie sur notre réalité, sur le Québec métissé serré et d’aujourd’hui.


Une étape fondamentale, déterminante, à portée de main


Rédigeons honnêtement un texte fondateur, un cadre de toutes les lois sur lequel prêteront serment nos amis venus d’ailleurs, construisant notre nouveau Nouveau Monde, perpétuant cette distinction si belle.


Oui, le Québec pourrait se doter de sa propre constitution ! En s’inspirant de ses consensus et de sa distinction, encadrant ses nombreux débats, et surtout plus rapidement qu’il n’en faudra pour ramener la Coupe Stanley chez nous !




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