Martine Ouellet à la direction du Bloc

Une candidature sur mesure

Tribune libre

Dans l’éventualité où les rumeurs qui envoient Martine Ouellet à la direction du Bloc québécois s’avéraient fondées, je suis d'avis que cette nomination cadrerait parfaitement avec le mouvement d’affirmation indépendantiste amorcé par l’ex-chef du parti, Mario Beaulieu, de même qu’avec les dix députés bloquistes élus à Ottawa lors du dernier scrutin fédéral.

De surcroît, personne ne peut nier la ferveur indépendantiste de Martine Ouellet, la seule candidate à la course à la chefferie du Parti québécois qui prônait la tenue d’un référendum lors du premier mandat d’un gouvernement majoritaire péquiste.

De plus, compte tenu que le dossier sur Énergie-Est risque de devenir un enjeu majeur lors des prochaines élections fédérales, qui serait mieux placée qu’une ancienne ministre des ressources naturelles pour débattre de l’enjeu d’un tel oléoduc ?

Enfin, il est de réputation notoire que Martine Ouellet ne craint pas les défis et qu’elle fait preuve d’une ténacité sans borne concernant les dossiers dont elle a la charge, une condition sine qua non pour affronter les fédéralistes de l’autre côté de la frontière. Pour toutes ces raisons, Martine Ouellet incarne sans l’ombre d’un doute une candidature sur mesure à la direction du Bloc québécois.

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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8 commentaires

  • Pierre Grandchamp Répondre

    20 décembre 2016

    Toujours à propos de “idiots utiles”.....
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/487462/mauvais-melange-des-genres
    “L’ancien chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a parfaitement raison : il serait « incompatible » de diriger le Bloc tout en siégeant à l’Assemblée nationale, même à titre de députée indépendante, comme l’envisage Martine Ouellet.(...)”
    Le commissaire à l’éthique:
    « Vous devez être consciente que les risques de conflits dans l’exercice de ces deux fonctions sont sérieux », lui a-t-il écrit, l’avertissant que « la perception du public pourrait être négative ». Il laisse cependant à la population le soin de juger de sa capacité de cumuler ces deux emplois sans négliger les obligations que lui impose son mandat de députée.
    Il lui rappelle que l’article 35 exige qu’elle fasse preuve d’« assiduité » dans l’exercice de ses fonctions de députée, ajoutant qu’il est raisonnable de penser qu’il s’agit d’une « pleine charge de travail », rémunérée en conséquence, tout comme le poste de chef du Bloc doit exiger une « disponibilité significative ».

  • Pierre Grandchamp Répondre

    20 décembre 2016

    @ M. Blondin
    “L’idiot utile”, que je suis :), pense que la députée de Vachon doit consacrer 100% de son travail professionnel aux électeurs de sa circonscription DE TOUTES LES TENDANCES POLITIQUES. Un maire, par exemple, qui se fait élire comme député, démissionne de son poste de maire.Tu ne peux être député(e) à demi temps.
    Je pense que, si Martine accepte d’être leader du Bloc, nous devrions, nous les indépendantistes, lui payer son salaire et son appart là-bas pour y exercer son travail à plein temps.
    Joyeux Noel!

  • Archives de Vigile Répondre

    19 décembre 2016

    @ Pierre Grandchamp,
    La réflexion de respecter le paliers vient de quel fondement d'éthique?
    Même le conseiller à l'éthique n'y voit pas d'obstacles à part de vouloir utiliser les fonds publics à des fins partisanes: ce qui est une recommandation standards évidentes.
    L'équipe en place opère au maximum de ses capacités. Le Bloc n'est même pas reconnu et il n'a aucun budget alors que les 50 libéraux du Québec ont un silence complice de coupable des sournoiseries du chef. J'ai honte des libéraux fédéralistes.
    Mais dans ce cas, il ne faut pas faire des règles qui n'existent pas. La situation n'est pas celle du ministre Bolduc qui recevait des sommes astronomiques pour du travail en médecine et qui se permettait d'augmenter sa clientèle à grand frais.
    Les règles existent pour empêcher les conflits et les corruptions par incidence.
    Les indépendantistes veulent l'union législative des droits pleins du parlement d'Ottawa et les centraliser et les joindre aux droits de l'assemblée nationale à Québec.
    Que demander de mieux!
    Cependant, votre réflexion me permet d'ajouter que la Cheffe potentielle n'a pas le choix d'occuper un siège d'indépendante. Il serait mal venue que la Cheffe du parti indépendantiste québécois soit sous la férule du chef d'un autre parti. Le principe de précaution pour garder les libertés d'agir tout en se concertant aussi avec les autres partis indépendantistes le rend nécessaire.
    Joyeuses fêtes à tous.

  • Gaston Carmichael Répondre

    19 décembre 2016

    «2-le(la) leader du Bloc se doit d’être présent(e) à Ottawa pour présenter et suivre les dossiers.»
    Moi, j'aimerais bien qu'elle passe le moins de temps possible à Ottawa. Les 10 députés y sont déjà bien présents, et peuvent facilement garder contact avec la cheffe par téléconférence/courriel/téléphone. En tout cas, pas plus que quelques jours par mois à Ottawa. Elle n'est pas élu, donc ne peut pas siéger à Ottawa, et n'a pas à représenter les citoyens d'une circonscription fédérale.
    Non, je la verrais beaucoup plus faire une grande tournée provinciale, et aller vendre l'indépendance dans les régions. Dans ce contexte, elle serait autant utile au PQ qu'au Bloc. Reste à voir si JFL serait ouvert à une telle tournée.

  • Pierre Grandchamp Répondre

    19 décembre 2016

    @ M. Michel Blondin
    Je fais partie des "idiots utiles" qui pensent que:
    1-les gens du comté provincial de Martine( de tous les partis) sont en droit d'exiger que leur députée les représente au niveau pour lequel elle a été élue, soit le provincial
    2-le(la) leader du Bloc se doit d'être présent(e) à Ottawa pour présenter et suivre les dossiers.
    Ceci dit, j'accepterai la décision de la dame.
    Joyeuses Fêtes!

  • Archives de Vigile Répondre

    18 décembre 2016

    Une chance unique de chefferie en Martine Ouellet.
    Il n'y a que les idiots utiles et les adversaires fédéralistes qui en diront évidemment que cela est néfaste et sans bon sens. Ils se trompent eux-mêmes comme ces 40 députés libéraux du Québec qui ne cessent de vouer à la constitution une idolâtrie comme à leur chef. Pourtant, cette loi rend les Québécois bâtards depuis 35 ans. Que font ces élus fédéralistes du Québec? Ils critiquent encore sans regarder toute la gravité de leurs actes! Et, je ne dis mot de leur silence, lieux de leurs complicités coupables, sur un tas de dossiers politiques depuis des lunes. Mais revenons à l’essentiel.
    Il serait déraisonnable, et bien écrit par le député du Bloc québécois dans le Huffington du 18 décembre, concernant la prochaine cheffe espérée, que de démissionner et de déclencher une élection partielle tant au point de vue moral qu'au point de vue financier.
    C'est plutôt une chance unique de la chefferie d'unir et de faire converger les deux paliers, le fédéral et le provincial. C'est tout à fait souhaitable!
    En premier, l'éthique commande une continuité de ce pour quoi une personne se voue lors de son engagement en politique. Or, son engagement indéfectible envers ses électeurs est de réaliser aux premières loges l'indépendance du Québec. Elle fait, là, une pierre deux coups. Le Bloc et le Parti Québécois ne feront qu'un et devront collaborer intimement pour marier les responsabilités détenues sous la férule du gouvernement fédéral et les responsabilités déjà détenues par le gouvernement du Québec.
    En fait, cette façon de faire devrait être le modèle d'intégration que tous les indépendantistes souhaitent.
    Il est non seulement bon d'intégrer les deux paliers maintenant au niveau politique, mais c'est ce que les élus indépendantistes rêvent de faire de façon permanente et durable et de gérer toutes les lois, tous ses traités et sa constitution.
    Le fait probable de prendre un siège indépendant à l'Assemblée nationale, permettrait une liberté pour tous mais aussi une dynamique de convergence de tête. C'est une application du principe de précaution des plus averties.
    De même, en second, celui financier, elle fait, d'une situation peu commune, une économie bien plus appréciable de fonds publics (pas d'élection partielle) en plus d'en faire une utilisation des plus saines pour la démocratie.
    Aussi, le régime du Parlement d'Ottawa aura une critique des plus constructives pour dénouer les innommables crises politiques québécoises et pour bâtir le pays du Québec.
    Le Parlement du Canada sera confronté à continuer ces deux solitudes ou bien, de faire deux heureux d'une collaboration qu'il ne mesure pas encore toute la richesse mutuelle. Le Bloc frappera les pseudo-sourds d'oreille pour se faire comprendre.
    Je conclurai que devant les modèles de Couillard et Trudeau, nous avons besoin que les vraies choses soient dites en l'année du 150e renouvellement de la constitution de 1867 et du 35e renouvellement en 1982 pour nous imposer le coup d'État et un enfermement constitutionnel qui ne convient, ni aux autres provinces, ni aux autochtones.
    S'il persiste, le Canada paiera de lui-même un prix trop cher d'avoir voulu mater les droits québécois.
    Une Martine Ouellet devenant une porte-parole tant sur le plan interne-national qu'international sera d’une clarté et d’une cohérence, qu'on lui reconnait, telle que la perception deviendra naturel et évidente pour tout ceux qui considèrent que se prendre en main et responsable de ce qu'il est est une bonne idée.
    Elle deviendra un atout pour le Parti indépendantiste québécois dans l’enceinte d’Ottawa et aussi à la face du monde.

  • Gaston Carmichael Répondre

    18 décembre 2016

    «Si elle y va, elle devrait démissionner de l’Assemblée nationale, quant à moi.»
    Pourquoi?

  • Pierre Grandchamp Répondre

    18 décembre 2016

    Soyons clairs: il n'y aura pas foule pour le poste.
    Les gens qui ont côtoyé Martine vous diront que son principal hic: son caractère!
    Cependant, elle s'est ralliée à JFL. Il faut lui en savoir gré.
    Si elle y va, elle devrait démissionner de l'Assemblée nationale, quant à moi.
    Mais, oui, dans les circonstances, elle pourrait faire une bonne leader.