Un sympathisant néonazi accusé à Granby

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Les réseaux sociaux sont considérés comme des espaces publics par les législations actuelles


GRANBY | Un homme de Granby a été accusé mardi après-midi pour incitation à la haine en raison de publications sur les réseaux sociaux.


Valentin Auclair a fondu en larmes lorsqu’il a été présenté à un juge au palais de justice de Granby. Il y a été formellement accusé de deux chefs d’incitation à la haine publique et d’avoir fomenté un génocide.


M. Auclair avait été arrêté lundi après la dénonciation du blogueur et enseignant en philosophie, Xavier Camus.


Il est soupçonné d’avoir tenu des propos haineux sur le réseau social VK, l’équivalent russe de Facebook. Il y aurait partagé des messages prônant la suprématie arienne blanche et des propos haineux envers des personnes issues de différentes communautés culturelles.


«Il faut savoir que pour ce qui est dit sur les réseaux sociaux, le Code criminel s’applique», a expliqué Caroline Garant de la police de Granby.




 






 



La question de l’état mental de l’homme de 38 ans pourrait se poser. Il a en effet mentionné aux policiers qu’il entendait des voix qui le poussaient à écrire de tels propos. Une évaluation psychiatrique a été ordonnée par le juge.


Hausse des signalements


Selon le codirecteur de l’Observatoire sur la radicalisation et l’extrémisme violent et professeur à l’université de Sherbrooke, David Morin, il y a de plus en plus de signalements de tels propos.


«Nous en avons eu quelques cas en fin d’année dernière. Mais ce qu’il faut dire c’est qu’il y a une hausse tendancielle d’incidents haineux et notamment des propos haineux sur internet», a-t-il dit en entrevue à TVA Nouvelles.


«Les services de police ont fait plusieurs sorties à cet effet-là. Ça ne veut pas dire qu’il y a plus de propos haineux, mais plutôt qu’on les entend plus», a ajouté M. Morin.


«Au Canada et au Québec, nous avons une grande liberté d’expression, on peut dire beaucoup de choses. Mais on ne peut pas tout dire ni écrire. Là, en l’occurrence, vous avez deux articles du Code criminel qui vous dit qu’on ne peut pas faire l’apologie des crimes de génocide et qu’on ne peut pas inciter à la haine ou fomenter de la haine», a-t-il aussi précisé.




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