Le PQ a entrepris un virage vert avec le départ de Pierre Karl Péladeau, estiment des groupes environnementalistes.
Le Parti québécois de M. Péladeau était timoré sur la question du pipeline Énergie Est et défendait les forages exploratoires sur l’île d’Anticosti. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. «Jean-François Lisée est clair: c’est un non inconditionnel pour l’oléoduc de TransCanada et il dit non aux hydrocarbures sur Anticosti», se félicite Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace.
Prises de position
La plateforme environnementale de ce dernier est «maigre», mais ses prises de position publiques, en rupture avec le Parti québécois de M. Péladeau, compensent. «Ce n’est pas juste Jean-François Lisée, tous les candidats ont renoncé à Anticosti et ont dit non à l’oléoduc de TransCanada», souligne M. Bonin.
C’est aussi l’analyse de Karel Mayrand, directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki. «Les cinq candidats étaient plus verts que M. Péladeau», a-t-il noté.
Le PQ part de loin. La signature d’une entente prévoyant l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures sur l’île d’Anticosti lui a «causé un tort énorme», ajoute M. Mayrand. «Toutes les organisations environnementales et citoyennes ont cessé de faire confiance au Parti québécois. C’était tellement gros», se souvient-il. S’il veut se racheter, ça doit passer par des «positions claires», comme celle prise sur Énergie est.
Attendre les propositions concrètes
Reste maintenant à savoir quelles seront les propositions concrètes du «nouveau PQ». «Jean-François Lisée n’a pas de position claire sur la protection de la biodiversité et du territoire. Il n’a pas non plus d’engagement ferme sur un plan de sortie du pétrole», note M. Bonin. Le nouveau chef péquiste a toutefois salué le plan d’économie verte de Martine Ouellet ainsi que l’engagement de Véronique Hivon de sortir le pétrole du Québec en 2050. Reste à savoir s’il va les adopter.
Si M. Bonin croit que le PQ «donne l’impression qu’il redevient plus vert», il estime toutefois que le vrai test aura lieu s’il prend le pouvoir en 2018. «On verra à ce moment s’ils conserveront leurs principes», a-t-il noté.
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