Un peuple à la dérive

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Le véritable enjeu de la campagne, c'est le multiculturalisme

Les plus récents sondages le confirment : mon peuple est mou. Fatigué et désuni, faible et chancelant. Fatigué de quoi ? De rien. Mon peuple est fatigué de ne pas être. À peine a-t-il 400 ans et il commence déjà à plier l'échine. Face aux nouveaux «impératifs» de l'immigration, face au multiculturalisme, face à la fédération canadienne. Mon peuple s'est prostitué, car il a renié son propre destin.
Les véritables enjeux de la présente campagne
Le véritable enjeu de la présente campagne électorale, ce n'est pas l'économie : c'est le multiculturalisme. Il ne s'agit pas seulement de savoir de quel pourcentage nous pourrons augmenter le PIB du Québec et combien d'emplois nous pourrons créer d'ici quelques années. Nous élirons prochainement un gouvernement qui devra choisir entre le reniement de soi et la préservation de notre héritage.
Car l'héritage québécois n'est pas l'islam, ni le bouddhisme, ni l'hindouisme. Ce n'est pas le yoga, ni les sushis. Ce ne sont pas les egg rolls, ni la «cuisine fusion». Ce ne sont pas les stars du porno américaines qui remplissent les écrans de nos télévisions amnésiques.
Notre héritage : c'est une manière de penser, d'agir et de sentir. Un peuple incapable d'assurer la perpétuation de sa propre culture est le fils d'une mère monoparentale incapable de lui transmettre une quelconque éducation. Plier devant les demandes étrangères d'accommodements religieux serait incontestablement l'une des plus grandes défaites historiques du peuple québécois.
Débarrassons-nous des complexes : s'opposer à la Charte des valeurs québécoises, comme le font si bien les libéraux de Philippe Couillard, correspond à la trahison du peuple québécois. On peut la critiquer - elle est sans doute imparfaite. Mais de mettre radicalement en doute la Charte de la laïcité revient à mettre en doute la pertinence existentielle du peuple québécois.
La nouvelle religion : l'économie
Nous l'avons tous constaté lors du dernier débat des chefs : l'économie est prioritaire. La «main invisible» a remplacé le Tout-Puissant en Occident. Quiconque oserait mettre en veilleuse, ne serait-ce que quelques secondes, la sacro-sainte économie se verrait automatiquement accusé de prôner la destruction économique de ce pays si pauvre qu'est le Québec. Un extraterrestre qui écouterait notre débat des chefs dans une autre galaxie pourrait penser que notre pays est situé en Afrique subsaharienne.
Mais certains sont pires que d'autres : les fédéralistes sont prêts à rester inféodés à une monarchie constitutionnelle pour avoir droit à un meilleur forfait de téléphone portable. Les Québécois vendraient leur mère (patrie) pour quelques sachets de popcorn et une poignée de jujubes supplémentaire. Tellement trop de lâcheté dans ce fédéralisme de la peur qui prophétise des apocalypses économiques avant chaque élection du Parti québécois.
N'allez pas croire que cet article est pessimiste, car l'indépendance a toujours été à portée de main. Mais un peuple qui prend plaisir à sa propre amputation existentielle ne pourra pas toujours subsister. Un jour, il sera trop tard pour rectifier le tir.


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