Le récupérateur de GESCA... (Vigile)

Un lapsus. Heureusement!

Québec 2007 - Après un OUI - Charest et la partition


Mais qu’est ce qui a pu passer par la tête de Jean Charest, le politicien, pour qu’il oublie, ne serait ce que deux secondes, qu’il était aussi le Premier ministre du Québec? Même le temps d’un lapsus.
Parce que, pour le Premier ministre du Québec, évoquer le spectre de la partition du Québec, même en évoquant un projet politique qu’il combat, ce serait d’une irresponsabilité incroyable. Un manque on ne peut plus flagrant de sens de l’État.
On n’a pas le choix que d’accepter l’explication de M. Charest à l’effet qu’il s’agit d’un malheureux lapsus. On fera semblant d’ignorer – mais on gardera ça quelque part sur le disque dur – qu’il lui a fallu plus d’une heure avant de se rendre compte de la gravité de son «lapsus» et d’émettre une clarification.
On feindra aussi de ne pas se souvenir qu’il avait carrément évoqué la partition, à l’époque où il était chef conservateur.
Parce que la partition, c’est le scénario du cauchemar, à un pas de la guerre civile. On ne peut pas évoquer cela, même en parlant du projet politique que ses adversaires proposent démocratiquement depuis quatre décennies.
Mais, surtout, on ne peut pas faire cela quand on est Premier ministre du Québec. Parce qu’un jour, hors de tout contexte référendaire, ce sera une bande amérindienne dissidente, insatisfaite d’un projet de barrage, ou des citoyens en colère à cause de leur compte de taxes qui l’exigeront, en disant que c’est le Premier ministre qui les a inspirés.
Le même Premier ministre qui sera alors fort embêté de faire respecter l’intégrité du territoire québécois, ce qui serait son premier devoir.
Peut-on penser pour un instant à Robert Bourassa ou Jean Lesage faisant même une allusion semblable? Bien sûr que non. Même pas le temps d’un lapsus.
Pour l’anecdote, on notera que M. Charest a palé de partition à la toute fin d’un point de presse et en anglais seulement. Justement dans l’un de ces moments où il ne déteste pas jouer au super-héros fédéraliste avec la cape du Capitaine Canada.
Mais ce n’était qu’un lapsus… Heureusement!


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