Philippe Couillard est un homme fascinant.
Il croit que le Québec est coupable de racisme systémique. Il en est à ce point convaincu qu’il a décidé de tenir une consultation sur ce sujet.
Il est aussi tellement persuadé que son peuple est incapable de se gouverner lui-même qu’il présente une éventuelle indépendance comme une catastrophe assurée, comme il le disait en juin 2017.
Intolérance
Il a des idées concernant la question linguistique. Aux dernières élections, en 2014, il a expliqué que, sur une chaîne de montage, les ouvriers doivent être bilingues au cas où un grand patron leur pose une question en anglais. Colonialisme version 2017 ?
Il est convaincu que le Québec est rongé par l’intolérance.
En décembre 2012, il avait comparé la critique des accommodements raisonnables à l’antisémitisme des années 1930. Il a aussi déjà soutenu dans la préface qu’il a signée pour les Mémoires de Raymond Garneau qu’Adélard Godbout avait perdu ses élections en 1944 parce qu’il avait engagé le Québec contre le nazisme. Rien de moins !
Et il y a quelques jours, Philippe Couillard en a rajouté. Il s’est dépassé. Dans un débat avec Jean-François Lisée à propos de la Catalogne, il en a profité pour cautionner la possible partition du Québec.
Comme les fédéralistes les plus extrémistes des années 1990, il a soutenu que si l’Espagne et le Canada sont divisibles, le Québec l’est aussi. Il a cautionné ce qu’on appelait autrefois le partitionnisme.
Par un mélange gênant de partisanerie et de radicalisme, il a piétiné les intérêts fondamentaux de son peuple.
Ce qui est bizarre, dans tout cela, c’est que Philippe Couillard est le premier ministre du Québec.
Inquiétant
Il perçoit manifestement les Québécois comme une tribu xénophobe désagréable.
La mission historique qu’il s’est donnée, c’est de mater les nationalistes et d’éradiquer le nationalisme québécois.
Philippe Couillard, tout compte fait, est un homme inquiétant.