L'organisation torontoise North99 a lancé des pétitions bidon sur Internet afin de recueillir les données des Canadiens.
Voici la ou les sources de cet article : CBC, North99 #1, #2 et #3 / Voici la source de la photo : Rama, Wikimedia, CC BY-SA 2.0 FR (Image modifiée : texte enlevé de l'enveloppe)
L'organisation progressiste North99 s'est fait prendre la main dans le sac avec ses pétitions dont certaines ne seraient jamais parvenues à destination. Selon ce qu'a révélé CBC/Radio-Canada mardi, le groupe fondé en 2017 par d'ex-membres du personnel du Parti libéral aurait utilisé Facebook pour attirer l'attention du public sur certains enjeux, les enjoignant par la même occasion à signer une pétition. Les données des internautes (nom, adresse de courriel, code postal et numéro de téléphone) étaient ensuite utilisées par l'organisation dans le cadre d'autres campagnes.
North99 se décrit sur son site Internet comme « un mouvement politique indépendant soutenu par plus de 100 000 personnes unies par un dévouement partagé à l'endroit de principes progressistes ». L'organisation y affirme que « son travail est inspiré par des valeurs, et non par des partis politiques », promettant d'appuyer les candidats aux prochaines élections fédérales sur la base de leur engagement envers ces principes.
Dans sa politique de confidentialité, le groupe précise qu'il « récolte, conserve et utilise toute information personnelle » relativement à ses interactions avec les internautes. Pétitions, dons, abonnement aux services offerts sur le site Internet de North99 ; souscription à une infolettre ou à des notifications par courriel : l'organisation jure que les données ainsi prélevées doivent servir à « personnaliser » l'expérience des usagers du site de façon à leur livrer les offres de contenu et de produits qui sont les plus susceptibles de les intéresser.
North99 déclare aussi dans sa politique qu'elle « ne vend pas, n'échange pas, ou encore ne transfère pas à de tiers partis les données personnelles permettant d'identifier les individus ».
L'organisation milite en faveur de causes allant d'un plus grand contrôle des armes à feu à l'ajout de groupes suprémacistes blancs à la liste d'entités terroristes déterminées par Sécurité publique Canada, en passant par la sauvegarde du système de santé universel au pays et de l'environnement. Deux campagnes visant spécifiquement le premier ministre ontarien Doug Ford de même que le chef conservateur Andrew Scheer figurent également parmi ses faits d'armes.