Un fonds québécois, créé par un syndicat, veut investir dans les "biotechs" en Europe

17. Actualité archives 2007


par Yves Mamou
LE FONDS de Solidarité FTQ, l'une des plus importantes sociétés de capital-risque du Québec, vient de mandater Bionest Partners, société de conseil spécialisée dans les sciences de la vie, pour identifier des opportunités d'investissement en Europe dans les biotechnologies.
Déjà actionnaire des principales " biotechs " au Québec, ce fonds envisage d'investir 60 à 70 millions d'euros au total en Europe - par tranche d'au moins 14 millions d'euros. Il compte conclure sa première affaire avant douze mois.
Ce fonds a été créé au début des années 1980 par le principal syndicat de la province, la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), pour drainer l'épargne des Québécois et l'investir dans des activités favorisant le maintien et la création d'emplois dans la province.
Il gère un portefeuille de titres valorisé à 6,6 milliards de dollars canadiens (4,5 milliards d'euros) et dispose d'une capacité d'investissement annuel de 500 millions de dollars canadiens.
Le fonds souhaite avoir un rôle d'accélérateur en matière de fusions-acquisitions. Il est surtout intéressé par des entreprises développant des recherches en cancérologie, maladies inflammatoires, maladies orphelines, élucidation des mécanismes conduisant au dépérissement de la cellule...
Une condition toutefois pour bénéficier de l'intérêt de la firme québécoise : avoir une stratégie de développement qui passe par le Québec. Ce pays est un point d'entrée du marché américain et un label de sérieux pour la sourcilleuse Food and Drug Administration qui délivre les autorisations de mise sur le marché des médicaments aux Etats-Unis.

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