Un dernier débat des chefs sans gagnant clair

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Un débat qui ne fera sans doute pas beaucoup bouger les intentions de vote

Les chefs fédéraux sont sortis sans trop d’égratignures du dernier débat de la campagne hier soir à Gatineau, débat qui s’est déroulé sans éclat même si l’échéance électorale approche dans cette course des plus serrées.  



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« On n’a rien appris de neuf, mais les chefs ont pu articuler leur vision concernant plusieurs thèmes », a analysé le directeur de l’Institut d’études canadiennes de McGill, Daniel Béland.   







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Il doute fort que ce débat influence la course. Les six chefs se sont affrontés dans un match nul, même si le libéral Justin Trudeau a été la cible de la plupart des attaques.   




Ceci dit, « M. Trudeau ne semble pas avoir fait de grosses erreurs, ce qui est sans doute suffisant quand on est le premier ministre sortant attaqué par tous les autres chefs », poursuit M. Béland.   


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Contrairement aux échanges « cacophoniques » du débat en anglais lundi, très peu d’étincelles ont jailli lors des discussions sur les thèmes de l’environnement, l’identité, l’éthique et la gouvernance, la politique étrangère ainsi que les services aux citoyens.   


Les chefs se sont tout de même échangé quelques insultes et flèches bien senties, particulièrement lors des discussions sur la gestion des déficits.   



« M. Trudeau a présenté une plateforme écrite sur une napkin sur un coin de table », a lancé le chef conservateur Andrew Scheer.   


« On n’a pas vu votre plan ! Il est où ton plan ? » lui a plus tard répondu M. Trudeau.   






Débat des chefs: des échanges musclés sur le déficit (Analyse d'Emmanuelle Latraverse)





Oui à un test  



Courtisant directement les électeurs québécois, M. Trudeau a tout de même évoqué pour la première fois qu’il jugeait « appropriée » la proposition du gouvernement Legault d’imposer un test aux nouveaux arrivants.   


« S’ils veulent appliquer un test lors du certificat de sélection du Québec, c’est tout à fait correct », a dit M. Trudeau en fin de débat, avant de tenter de nuancer sa position en point de presse.  


« On reconnaît l’importance que le Québec ait plus de contrôle sur l’immigration », a-t-il ajouté.


La discussion la plus intense est survenue entre M. Scheer et le chef bloquiste Yves-François Blanchet au sujet de l’immigration. Un très rare moment de chaos pendant lequel le modérateur a dû demander aux techniciens de couper les microphones des chefs.



Qui sont les hommes et les femmes derrière nos politiciens? Emmanuelle présente... un balado animé par Emmanuelle Latraverse.




Peu de controverses  


Même le débat sur la loi sur la laïcité du Québec, un sujet pourtant chaud, n’a pas su échauffer les esprits.   


Tous les chefs ont aussi été interpellés pour leurs candidats qui ont tenu des propos controversés par le passé.   


En chœur, les chefs ont assuré que certains de leurs candidats ont fait des erreurs, et qu’il fallait accepter ces excuses si elles étaient sincères.   


C’était le thème du jour, alors que des publications passées islamophobes de quatre candidats bloquistes avaient été mises au jour par notre Bureau d’enquête.   



Contre toute attente, les adversaires de M. Blanchet ne les ont pas utilisées pour l’attaquer, et ce même si le Bloc vit une importante remontée au Québec.    



CE QUE LES CHEFS ONT DIT   



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« Il n’y a pas de passe-droit à la frontière. Tout le monde qui vient de façon régulière ou irrégulière a ses vérifications de sécurité [...]. »  


« Les conservateurs sous M. [Stephen] Harper ont sous-investi et on a fait le choix d’investir de façon raisonnable dans notre avenir, et ça fonctionne. »  


 -Justin Trudeau, chef libéral  



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« Maxime [Bernier], tu ne vas rien imposer, tu ne vas même pas gagner en Beauce. »  


« Ce n’est pas une grande surprise que le gouvernement de la Chine ne respecte pas Justin Trudeau. Après son voyage désastreux en Inde, il y a beaucoup de chefs d’État du G20 qui ne [le] respectent pas. »  


 -Andrew Scheer, chef conservateur  



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« Le 21 octobre, ce n’est pas un référendum sur la souveraineté, c’est une élection fédérale. »  


« Ce train-là [à grande fréquence entre Québec et Toronto], c’est le Sasquatch, on en parle tout le temps, on ne le voit jamais. [...] On n’est pas sur le bord d’embarquer dans le train. »  



 -Yves-François Blanchet, chef bloquiste  



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« M. Trudeau, il flashe à gauche pendant la campagne, il dit tout ce qu’il veut, et il tourne à droite lorsqu’il est au gouvernement. »  


« Pour les spectateurs, ici, c’est M. Pipeline, ici encore, c’est M. Pipeline, et je pense que M. Trudeau est aussi M. Pipeline. Moi, je suis Jagmeet Singh ! »  


 -Le chef néo-démocrate à MM. Bernier, Scheer et Trudeau  



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« Il n’y a personne avec un plan qui marche pour éviter le pire. [...] Greta Thunberg [jeune militante suédoise] a raison : notre maison est en feu ! Comment osez-vous ? »  



« Arrêtez de vous chicaner ! J’ai le droit de parler un peu. »  


 -Elizabeth May, chef des verts, à MM. Scheer et Blanchet  



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« Il y a un coût social d’avoir toujours plus d’immigration. »  


« Vous [M. Scheer] dites que vous allez équilibrer le budget en cinq ans, mais vous demandez un mandat de quatre ans. »  


 -Maxime Bernier, chef du Parti populaire du Canada  



  


 Propos recueillis par Sarah Daoust-Braun, Agence QMI et Pascal Dugas Bourdon, Le Journal de Montréal