Lors d’une insurrection d’une faction de policiers équatoriens à Quito, en Équateur aujourd’hui, le Président de la République, Rafael Correa, dans une tentative personnelle de médiation s’est rendu sur place pour discuter avec les policiers responsables de l’insurrection. Aspergé de gaz lacrymogènes, il a du quitter les lieux à toute vitesse. Réfugié et soigné à l’hôpital de la police, le Président a dénoncé le groupe de policiers dissidents et violents qui répondaient à un complot permanent contre son gouvernement. Il n’a pas exclu non plus que les grandes puissances néolibérales de la droite soient les instigatrices de cette révolte de policiers pour déstabiliser la démocratie du pays.
Hugo Chavez du Venezuela et Evo Morales de Bolivie ont dénoncé ce coup d’État de la droite équatorienne soutenue par les États-Unis. Les pays de l’Alba et l’Unasur ont eux aussi condamné cette tentative de coup d’État contre le Président Rafael Correa démocratiquement élu en 2006.
Selon l’Agence des nouvelles Andes, une délégation de représentants des policiers récalcitrants, accompagnés d’un avocat, se sont rendus à l’hôpital pour tenir une rencontre avec le Président Rafael Correa. Le ministre des finances, Patricio Rivera, serait à ses côtés.
Ce qui est rassurant, c’est que le Chef du Commandement Unifié des Forces armées équatoriennes, le général Ernesto González, dans l’après-midi, a fait une déclaration publique réaffirmant que l’armée entière appuyait et défendait l’ordre constitutionnel et la démocratie de la nation. Cependant le général Gonzáles n’a pas précisé les actions que l’armée prévoyait prendre si le Président demeurait séquestré dans l’hôpital de la police de Quito et si les aéroports restaient sous le contrôle des policiers rebelles.
Tout ce que je souhaite, c’est que le calme revienne dans ce pays, que le Président Rafael Correa soit libéré et que les Forces Armées n’aient pas à intervenir avec force et qu’il ne se produise aucun bain de sang à cause d’une faction de policiers antidémocratiques et irrespectueux du peuple équatorien.
Un Coup d’État raté en Équateur
Le Président de la République, Rafael Correa, est sain et sauf
Tribune libre
Marius Morin130 articles
Citoyen du Québec, Laval, Formation universitaire, Retraité toujours
Laval
interpellé par l'actualité socio-politique
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
1 octobre 2010Tout est bien qui finit bien comme on dit. Après 12 heures d’affrontement avec les Forces policières, l’Armée équatorienne a libéré le Président Rafael Correa, détenu-réfugié dans l’hôpital de la police nationale. Ce n’est pas terminé. C’est la pointe de l’iceberg des forces antidémocratiques de la droite néolibérale qui ne veut pas céder aucun de ses privilèges. À suivre…
Archives de Vigile Répondre
1 octobre 2010Après 12 heures de détention dans un hôpital militaire, le Président Correa a été libéré par les forces de l'armée. Pour le moment on fait état d'un mort et de quelques blessés. Dans sa première intervention suite à sa libérartion, le Président a mis en évidence qu'il s'agissait bien d'une tentative de Coup d'État, que l'ex Président Lucio Gutierrez en était un des principaux instigateurs, tout en n'écartant pas l'intervention d'intérêts étrangers dont on connait la provenance.
Il est important de noter la condamnation sans équivoque des pays d'UNASUR, de l'OEA, de l'ALBA. Plusieurs ont noté la déclaration plutôt tiède du gouvernement des États-Unis qui a dit suivre de près ce qui s'y passait.
Une histoire à suivre...
Serge Charbonneau Répondre
30 septembre 2010Radio-Canada a censuré à 4 reprises mon commentaire suivant sous la nouvelle: Quito occupée, l'état d'urgence est décrété
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/09/30/008-equateur-etat-urgence.shtml?Authorized=1&AuthenticationKey=2_20_c9d6c03f-20fd-4b14-9659-4aa0deac81f7.pkfchnap#commentaires
Voici le commentaire censuré envoyé dès 18h30 et finalement apparu à 21h17 suite à l'envoi d'une plainte pour censure à l'Ombudsman de Radio-Canada.
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Mon commentaire censuré:
(envoyé à quatre reprises)
Rappel concernant l’appui de la population équatorienne envers son président Rafael Correa.
Avec pour promesse électorale une nouvelle constitution, Rafael Correa remporte l’élection présidentielle du 26 novembre 2006 avec 56,8% des voix.
Le 28 septembre 2008, lors d’un référendum, la nouvelle constitution obtient 64% de vote en faveur de son acceptation.
Le 26 avril 2009, il remporte dès le premier tour l'élection présidentielle anticipée avec 54,92 % des voix. Il est donc réélu pour un second mandat de quatre ans devant se terminer en 2013.
Dans ce pays démocratique,
- le président Correa a été élu une première fois avec 56,8% des voix.
- sa nouvelle constitution a été approuvée par 64% des électeurs.
- il a été réélu dès le premier tour avec près de 55% des voix.
Aujourd’hui on tente de le renverser par un coup d’État maquillé en contestation de militaires et policiers frustrés par le retrait de certains privilèges.
Nous constatons un scénario similaire à celui vécu au Honduras.
- Négation médiatique de coup d’État.
- Condamnation de tous contre cette entorse à la démocratie équatorienne.
- Les États-Unis condamnent le coup tout comme Cuba ou le Venezuela.
- Le président a perdu son pouvoir.
- L’aéroport est contrôlé par les putschistes.
La situation risque de perdurer.
On jouera à la négociation et on gagnera du temps.
Peu à peu, tout comme au Honduras, on nous imposera « de facto » la nouvelle dictature en habit de démocratie.
C’est à espérer que le professionnalisme médiatique prenne le dessus sur l’idéologie.
Il faut espérer que nos journalistes si prompts à dénoncer les irrégularités de plusieurs pays « ennemis » de l’axe du bien, dénoncent avec la même véhémence cette atteinte à la démocratie la plus élémentaire que vit présentement l’Équateur.
Serge Charbonneau
Québec