Un climat de travail «pourri» à l'UPAC, disent des témoins

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L'UPAC se délite : elle ne veut pas servir les projets du régime libéral

 Des partys de Noël moribonds, des employés qui se partagent des caricatures de leur patron, des plaintes de harcèlement psychologique...


Un policier suspendu de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) et un ancien employé ont décrit jeudi matin un climat de travail pourri dans l'organe de police. Un climat si malsain qu'il pourrait expliquer les nombreuses fuites dans les médias, selon eux.


Richard Despatie a été engagé à l'UPAC en 2012 puis congédié quatre ans plus tard. « Il y a eu des plaintes de harcèlement psychologique. L'année passée, quatre secrétaires sur six sont parties. Et tous ceux qui sont partis ont des ententes de confidentialité, un a reçu un gros montant d'argent pour ne pas parler », a expliqué M. Despatie jeudi lors du procès de Nathalie Normandeau et Marc-Yvan Côté.


« Au party ne Noël, c'est vide, l'ambiance est pourrie », a-t-il ajouté.


 


Le domicile de M. Despatie a été perquisitionné le 25 octobre dernier, tout comme celui de Stéphane Bonhomme, un policier de l'UPAC suspendu depuis. C'est ce jour-là que le député Guy Ouellette a été arrêté.


Richard Despatie, un retraité de la Sûreté du Québec (SQ), a nié avoir quoi que ce soit avec les fuites dans les médias. Stéphane Bonhomme a aussi rejeté toute responsabilité. Il a toutefois admis que des documents confidentiels avaient été trouvés dans son garde-robe. Il assure qu'il les avait rapportés à la maison par inadvertance.


M. Bonhomme a aussi décrit un climat de travail difficile à l'UPAC. Il a même reconnu avoir envoyé à des collègues une caricature de son patron, le commissaire Robert Lafrenière. « Je trouvais ça rigolo », a expliqué le policier, parlant de la caricature qui représentait M. Lafrenière en tortue.


Stéphane Bonhomme assure ne pas connaître l'origine des fuites. Mais il n'en est pas surpris. « Il y avait beaucoup de frustrations au bureau. Ça expliquait pourquoi des gens frustrés auraient fait ça. Je peux comprendre. »


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