J’habite sur le chemin Côte-Saint-Paul dans une résidence pour personnes autonomes de 60 ans et plus du réseau Harmonie. J’ai soixante-dix ans, je suis là depuis presque huit ans maintenant, et j’ai toujours été satisfait du personnel et des repas qui sont servi le midi. Ce n’est pas parfait, il y a toujours quelque chose à redire, mais c’est partout ainsi, les gens font de leur mieux pour que ça marche et on ne peut leur en demander plus.
Or, il y a déjà un moment, la direction a introduit l’identité numérique, une forme d’identification que je conteste tout comme j’ai contesté le pass sanitaire, les tests PCR et la vaccination obligatoires lors de la pandémie COVID-19. Je n’aime pas être forcé à faire quelque chose contre mon gré, et encore moins quand je juge que c’est injustifié et contraire à mes intérêts et au bien commun.
Je suis en effet convaincu, à tort ou à raison, que ce genre de pass numérique conduira tôt ou tard à la société de surveillance et aux villes de 15 minutes comme c’est déjà le cas dans certaines villes d’Angleterre, de Hollande et de Californie. En d’autres mots, si la tendance se maintient, si nous ne résistons pas, de toutes nos forces, nous deviendrons tous des hilotes comme à Sparte ou des esclaves de Kolkhozes comme en URSS.
Or, vendredi le 26 mai 2023, la directrice de la résidence, Mme Jutras, qui se prétend pour le libre-choix a carrément menacé les résidents en leur disant qu’ils ne pourraient plus avoir leur repas à moins de présenter leur carte, et ce, même si à ma connaissance, il n’est nulle part écrit dans mon bail que je suis obligé d’utiliser ce pass pour obtenir mes repas et autres services qui sont inclus dans le prix du loyer.
Que les autres résidents acceptent cette forme de tyrannie larvée sans rechigner, tant mieux pour eux, c’est leur choix, mais je refuse par principe d’obtempérer. Je préfère donner le numéro de mon appartement au serveur qui le rentre dans son ordinateur, comme il l’a toujours fait, que de présenter une carte d’identification numérique.
Intuitivement, je comprends que c’est mal de faire chanter des personnes âgées de cette manière, que c’est un cas de maltraitance à bas bruit envers une personne vulnérable. Qu’est-ce que je ferais sans nourriture? Comment puis-je faire pour me faire entendre? Je ne suis pas fortuné, ma santé est précaire, je n’ai pas d’avocats à mon service pour me faire justice, qui me défendra dans un cas comme celui-là ?
Je compte sur vous par conséquent pour me faire entendre en espérant qu’un bon samaritain viendra à mon aide.
Merci beaucoup et bonne journée.
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1 commentaire
Charles Danten Répondre
30 mai 2023Bonjour,
Le problème est réglé, ce n'était pas Mme Jutras, ça venait d'en haut. Je leur ai envoyé une lettre dans laquelle je leur explique que le chantage « carte-ou-crève » n'est pas une bonne idée. Ils ont tout de suite annulé cette directive. Il n'était pas mal intentionné, ils ont voulu encouragé les gens à utiuliser leur carte, mais ce n'était pas la bonne façon de le faire. L'erreur est humaine je ne leur en veux pas. Je vous remercie pour votre aide. La publication de cette missive sur votre site a surement aidé à résoudre ce problème.
Cordialement,
Charles