Ultimatum

Désobéissance civile - Printemps québécois


Candidats, candidates
_ C'est à vous dix que je m'adresse, vrais ou faux démocrates
_ Vous me regardez d'en haut
_ Je vous regarde d'en bas
_ Le temps est venu, je crois, de se regarder en face!
À quelques jours, quelques heures de l'assaut final
_ Je me permets de vous faire une proposition originale
_ Il s'agit de notre contrat social
_ Devenu trivial sans rien de génial
_ Je vous propose de le revoir de le refonder de le reformuler
_ Pour que chacun en s'unissant à tous s'y retrouve lui-même
_ Avec les autres mais le même que lui-même
_ Débarrassé de toute mystification et toute aliénation
_ Dans le cadre d'une véritable association
_ Une association d'hommes libres et dignes
_ Qui substitue au contrat social initial
_ Un contrat de solidarité nationale
_ Pour garantir aux sans grades un minimum vital
_ Oui pour un droit à l'existence pour tous les citoyens
_ Que vous sommez de trouver des moyens
_ Alors que le véritable enjeu consiste à créer des liens
_ Oui des liens de solidarité à toutes épreuves
_ Qui dispensent de toute recherche de preuves
_ Ne dites pas que je désire voir les actifs voler au secours des inactifs
_ Mais voir des existants renouer entre eux des rapports d'existence
_ Des vivants, songer à autre chose qu'à la survie ou à la survivance.
_ Oui à la vie, non aux politiques de survie
_ Qui dissolvent le problème et ne le résolvent pas
Ne m'en parlez pas... ne m'en parlez plus...
_ De ce revenu minimum, nouvel RSA, vieux RMI
_ Nous sommes des enfants, non des mendiants de la patrie.
_ Quand on a faim, c'est la terre de nos pères qui est censée nous fournir le pain
_ Quand on est sans toit, c'est la terre de nos pères qui est censée nous fournir le lien
_ Quand on est à mal, c'est la terre de nos pères qui est censée nous fournir le bien!
_ Nous ne faisons qu'exiger pour chacun ce que nous réclamons de tous
_ Un minimum, NON, un maximum de solidarité
_ Pour que la terre de nos pères retrouve toute son intégrité
_ Donnons de quoi vivre à tous ceux qui n'ont pas de quoi
_ Sans rien leur réclamer en retour... cela s'appelle : le droit
_ Le droit de vivre sans devoir le justifier
_ Pour les juniors, pour les seniors
_ Pour les handicapés, les infortunés, les désarmés, pour tous les sans grades...
_ Accordons le droit de se loger, de se nourrir et de se vêtir du berceau jusqu'à la tombe
_ Comme unique gage de solidarité
_ Comme unique preuve de votre utilité
_ Un droit de vie décente pour tous et sans exception
_ Pour que notre république, ne soit pas cause privée de sens civique
_ Messieurs et mesdames les dépités
_ Accordez-nous UN REVENU SANS CONTREPARTIE
_ Pour que nous retrouvions le sens de la patrie, de cette terre qui appartient à tous.
_ À ceux qui y travaillent mais à ceux qui y vivent aussi
_ Le minimum doit être garanti pour tous les démunis parce que ce n'est pas le travail qui nous définit
_ Mais l'envie de partager cette vie
_ Sans que les plus grands n'avalent les plus petits.
_ Ni les puissants ne soumettent les moins bien lotis
_ UN REVENU SANS CONTREPARTIE
_ Doit être le socle nourricier pour tous les partis
_ Le seul préalable à tout parti pris
_ La vie, bon sang, la vie
_ Le sang qui coule dans la veine de cette main qui s'apprête à voter pour un autre lendemain!
http://www.lejournaldepersonne.com/2012/04/ultimatum/

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Le Journal de Personne pratique la scénarisation à outrance, pour illustrer une question d'actualité. Son info est une info scénario, son drame: une dramatisation et sa réalité: une réalisation. Vous auriez mauvaise grâce d’assimiler Personne à ses personnages, et ses histoires à des dérapages. L'humour et la dérision y ont toujours fait bon ménage. Le Journal n'est l'otage d'aucun parti, prisonnier d’aucune opinion, dupe d’aucun soupçon. Ni à gauche, ni à droite, mais au cœur de l’événement, il aborde tous les sujets, pose tous les problèmes et relance tous les débats.





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