trouver le moyen de nous rassembler

L’Union des indépendantistes, des partisans d’un nouveau pays fut la condition sine qua non de la réussite de ces luttes nationales

Tribune libre 2011

La division c’est l’antithèse de l’Indépendance, le rassemblement en est
une condition.
Seule l’union, peut encore nous conduire à l’indépendance, la division ne
peut que marginaliser notre projet. Pour mettre fin à la guerre civile qui
actuellement divise les souverainistes les uns des autres et enfin pour
combattre ensemble les visées d’Ottawa et la vedette du NON au Québec
qu’est Jean Charest, il faut se rassembler et non pas se diviser comme
l’espère le Canada. Faisons comme au judo, servons-nous de cette épreuve
comme d’un tremplin.
Le peuple Québécois n’est pas le premier à prendre conscience du prix de la
dépendance et à vouloir briser les chaines qui l’entravent. Beaucoup de
ces nations, mais pas toutes, ont réussi d’ailleurs à devenir un pays.
Chaque année ou presque, un nouvel État fait son entrée à l’ONU. Aucun
n’en n’est sorti, ce qui plaide en faveur de l’Indépendance des peuples.
Les indépendantistes québécois trop souvent ignorent ou oublient les leçons
de l’histoire du monde. Notamment au chapitre de l’histoire de
l’indépendance des peuples.
J’ai fait une série de causeries, qui est en
vidéo sur le Net, sur une trentaine de ces peuples. Plusieurs leçons pour
le Québec dans ces pages victorieuses de l’histoire des nations. Qui sait
qu’il existe même une histoire des nations et des peuples, de leurs luttes
nationales, de leurs revendications, de leurs Chefs, de leurs mouvements
nationaux et de leurs luttes pour l’Indépendance.
Une constante traverse
l’histoire universelle : c’est l’Union des patriotes qui est la recette
pour s’émanciper des tutelles étrangères et hostiles. Personne ne me
convaincra du contraire. Pour le reste tout change selon les époques et le
milieu. L’Union des indépendantistes, des partisans d’un nouveau pays fut
la condition sine qua non de la réussite de ces luttes nationales. Pensons
seulement à la France contre les Allemands alors que le curé et le
communiste partageaient le même fusil pour ‘’mettre les boches hors de
France’’. Pensons également à toutes ces indépendances de l’Amérique
latine, puis de l’Afrique, sans oublier celles advenues après la chute du
soviétisme, partout absolument partout, il aura fallu que ces peuples
s’unissent. Que ce soit au XVIIIe aux États-Unis, au XIXe avec Bolivar ou
aux XXe avec la fin des guerres, puis la décolonisation et la chute du mur
de Berlin, aucun de ces centaines de peuples n’auraient pu conquérir ou
reconquérir leur indépendance sans l’Union des forces nationales. Et le
Québec ferait exception à cet article 1 de la loi de l’Indépendance des
peuples ?
Ne croyez pas ceux qui disent cela et prêchent la division qui répugne à
tout esprit indépendantiste parce qu’il faut au contraire réunir tout le
monde, rassembler toutes les énergies et tous les talents pour vaincre la
machine canadienne. La suspicion, la méfiance voire le mépris et la haine
sont à proscrire. La division ne peut qu’apporter l’affaiblissement,
l’émiettement et renforcer le Canada.
Les indépendantistes doivent trouver le moyen d’additionner leurs voies et
cesser de les diviser. Sans cela, nous perdons notre temps…
L’Union de tous et de toutes est l’article UN du manuel de l’Indépendance
des peuples. Partout ce rassemblement ce fut extrêmement difficile à
réaliser. Méfions-nous comme de la peste des appels à la division qui
seraient nécessaire pour sortir du Canada, des excommunications
intempestives et des exclusions sur une base idéologique.
Nous devons trouver le moyen de nous rassembler, nous y sommes condamner
comme dirait Sartre.
Gilles Rhéaume
_ Militant indépendantiste
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    19 juillet 2011

    [1] S'il a désunion, ce n'est pas à cause des militants citoyens, comme ceux de Cap sur l'Indépendance.
    [2] S'il y a division, ce sont les partis politiques, les politiciens professionnels, les élus qui la provoquent.
    [3] Pendant les 5 dernières années, Gérald Larose, président du Conseil de la souveraineté du Québec, a essayé sans aucun succès de susciter l'union des forces souverainistes et indépendantistes. MISSION IMPOSSIBLE.
    [4] Le PQBoisclair et le PQMarois en sont les premiers responsables. En 2005, le programme adopté en congrès ORDONNAIT à toutes les instances du PQ de préparer AVEC LEURS PARTENAIRES SOUVERAINISTES, un "projet de pays", accompagné d'un budget d'un Québec souverain et de faire un référendum rapide.
    [5] C'était un ORDRE, car au PQ, le congrès est l'instance suprême du parti et l'expression de la volonté générale des membres. Le PQBoisclair et le PQMarois ont refusé d'appliquer cet ordre et aucun projet de pays préparé avec les partenaires souverainistes, n'a été présenté à la population lors des élections de 2007 et 2008.
    [6] Mais, évidemment vous M. Rhéaume, vous ne savez pas cela et vous préférez vous en tenir à des voeux pieux.
    [7] Bon nombre d'indépendantistes - dont je suis - sont prêts à appuyer le PQ, mais pas dans le contexte actuel avec une telle cheffe et un tel Plan.
    [8] Me semble que c'est assez simple à comprendre.
    Pierre Cloutier

  • Marcel Haché Répondre

    19 juillet 2011

    M. Rhéaume , vous avez toute mon admiration.
    Le P.Q. fut toujours inclusif. Je crois qu’il l’est encore. Ce ne sont pas les péquistes qui attaquent leurs opposants souverainistes, ce sont plutôt d’ex-péquistes qui mènent une cabale d’enfer contre le P.Q. sous le prétexte que le leadership de Mme Marois serait inadéquat. Ces indépendantistes partagent le point de vue des médias sur Pauline Marois, et je ne me souviens pas d’avoir vu un premier ministre en exercice comme notre ineffable Charest—hormis Robert Bourassa à l’encontre de Pierre Marc Johnson, pour des raisons stratégiques évidentes—générer lui-même autant de suspicion à l’égard du leadership du chef de l’opposition.
    C’est à cela que participent les « sauveurs » actuels du P.Q. : l’agenda de Jean Charest. Exactement comme les « sauveurs » indépendantistes d’une époque lointaine avaient participé au « sauvetage » du P.Q. en renvoyant Pierre-Marc Johnson. Et qu’était-t-il advenu de ce fameux sauvetage ? Ultimement, un deuxième référendum perdu, et une deuxième humiliation majeure au peuple québécois.
    La fronde actuelle qui consisterait à pousser le P.Q. vers une coalition tend à donner une importance exagérée à toute une mouvance qui a déjà quitté le P.Q. et qui s’est joint, pour une bonne part et avec agenda, à Q.S. mais pas exclusivement.
    La démission réclamée de Mme Marois, réclamée par une chorale qui n’estt pas seulement constituée de péquiste, loin s’en faut, entraînerait le P.Q. dans une nouvelle phase d’implosion. La Cause, déjà en danger, le serait plus encore. Sous le fallacieux prétexte de vouloir « sauver » le P.Q., une machine de guerre anti-souverainiste, téléguidée par les rouges, reprise par les oranges, poussée par les solidaires, mais ces derniers avec le pavillon souverainiste, voudrait reprendre le coup du N.P.D. contre le Bloc, mais cette contre le P.Q.
    Mme Marois n’est pas véritablement au centre de l’affaire, elle est simplement un prétexte. Le fameux 15% de faveur populaire envers Pauline Marois, agité sans cesse par les nouveaux « sauveurs » du P.Q., est une niaiserie qui n’est jamais reprise à l’encontre d’aucun autre chef de parti, pas plus populaires que ne peut l’être Mme Marois.
    Votre appel à l’unité ne sera pas entendu.
    Mme Marois devrait fermer la porte à un retour des démissionnaires, elle en serait payée de retour par l’électorat, la seule chose qui vaille…

  • Jean-Pierre Bélisle Répondre

    19 juillet 2011

    Monsieur Rhéaume, le principe général de votre appel au rassemblement est juste. Aussi juste qu'une formule immuable sur la sagesse. Une vérité générale qui semble tomber du Ciel tant elle est abstraite.
    C'est que vous vous placez au dessus de la mêlée et n'allez pas au fond des choses. Vous n'envisagez pas objectivement le débat en cours et les thèses politiques qu'il sous-tend.
    En n'analysant pas concrètement et qualitativement les thèses en présence, vous ne nous permettez pas au mouvement indépendantiste de trouver les tâches et les méthodes pour atteindre l'unité recherchée.
    Je ne vois pas de "guerre civile" dans le présent débat. Il n'y a pas d'antagonisme fondamental du type de celui qui existe entre le mouvement indépendantiste et les forces fédéralistes canadiennes.
    Il y a des contradictions, certes, entre ceux qui ressassent d'une manière creuse, des schémas stéréotypés comme celui de l'inféodation stratégique au "navire amiral" et d'autres qui analysant l'histoire du Parti Québécois et la situation actuelle , considèrent que ce parti a lentement changé de nature et que son programme n'offre pas de perspective.
    Il y a un débat et non un appel à la division.
    Par le débat, nous parviendrons très certainement à surmonter progressivement nos difficultés et à créer des conditions nouvelles et favorables.
    Seul les fédéralistes canadiens pourraient se réjouir de l'absence de débat chez les indépendantistes. Car l'absence de débat signifierait la mort clinique de leur mouvement.
    Avec déférence,
    Jean-Pierre Bélisle

  • Serge Charbonneau Répondre

    19 juillet 2011

    Une phrase clef:
    « L’Union de tous et de toutes est l’article UN du manuel de l’Indépendance des peuples.»
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Sylvain Meunier Répondre

    19 juillet 2011

    Entièrement d'accord avec vous monsieur Rhéaume, les groupes indépendantistes ont déjà commencer avec Cap sur l'indépendance, plus d'une vingtaine d'organisation se sont regroupés jusqu'à maintenant. Depuis quelques semaines, je tente de convaincre tous les députés et partis politiques indépendantistes de se regrouper en formant une coalition. Déjà plusieurs députés du parti québécois m'ont signifiés leur intéret à y travailler, les vacances ralentissent un peu le projet mais d'ici le 15 aout, ils seront tous revenus et qui sait ?