Troisième dans les sondages: tout se jouera en campagne électorale, croit Jean-François Lisée

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Pour gagner, Lisée doit incarner le défenseur de la nation assiégée !

Troisième dans les sondages, le Parti québécois pourrait créer la surprise lors de la prochaine campagne électorale comme le fait présentement le NPD en Ontario, estime Jean-François Lisée.


«La conversation électorale, dans la campagne électorale, c’est ce qui fait et défait les gouvernements. Et les gens qui sont arrivés premiers au début des campagnes électorales arrivent très rarement premiers. Alors, pour moi, mon positionnement, notre positionnement, ça me satisfait», a assuré le chef péquiste samedi matin, à son arrivée au Conseil national de sa formation politique à Drummondville.


Il s’agit du dernier grand rassemblement du parti avant les élections et le PQ compte en profiter pour dévoiler sa plateforme électorale dimanche, quatre mois avant la date du scrutin.


Comme le NPD


Alors que le PQ stagne à près de 20% dans les sondages, Jean-François Lisée rappelle que le NPD ontarien a fait une percée surprise dans la campagne électorale en cours et mène désormais devant les troupes du conservateur Doug Ford.


«Pendant longtemps, [les électeurs ontariens] ont pensé que les conservateurs étaient le meilleur outil de changement, rappelle-t-il. Et lorsque la campagne électorale a commencé, ils se sont mis à écouter les arguments des uns et des autres, puis ils se sont dit ‘‘finalement ce n’était pas un si bon choix que ça, le NPD a une meilleure équipe et est plus crédible, donc on se tourne vers ça’’. Nous, on pense que c’est ce qui va se passer aussi au Québec.»


Le chef péquiste a toutefois refusé de qualifier François Legault de «Doug Ford québécois». «Je n’irais pas jusque là», a-t-il lancé.


Le «mirage» Legault


Le chef péquiste et ses députés avaient réservé toutes leurs critiques pour le leader de la CAQ, François Legault, qui a été qualifié de «mirage». «La CAQ serait un danger pour un bon gouvernement, ils voudraient affaiblir l’État, a affirmé Jean-François Lisée. Leurs propositions ne sont pas crédibles.»


La nouvelle promesse de la CAQ de réduire à 90 minutes l’attente dans les urgences des hôpitaux du Québec «nous fait penser à Jean Charest en 2003», a lancé Jean-François Lisée. «Plus personne ne croit ça», dit-il.


La critique péquiste en matière de santé, Diane Lamarre juge l’engagement de la CAQ «irresponsable». «Tout le monde en rêve, mais c’est un rêve, dit-elle. On est très, très loin de ça.» Elle ajoute que le plan de la CAQ en matière de santé est «centré sur les médecins», alors que sa formation veut faire davantage de place aux infirmières spécialisées et autres professionnels de la santé.


Fait à noter, le chef péquiste n’a décoché aucune flèche envers son autre principal adversaire, le Parti libéral de Philippe Couillard.


Discours d’Hivon


Le Conseil national s’est ouvert samedi sur un discours de la vice-cheffe du parti, Véronique Hivon. L’horaire original prévoyait un discours en tandem avec Jean-François Lisée, mais le chef lui a finalement cédé toute la place.


Dans une allocution dont la fougue tranchait avec ses discours passés, Véronique Hivon a attaqué la CAQ, qu’elle a surnommée la «Coalition affaiblissement Québec».


La vice-cheffe a notamment nargué les propositions de la CAQ et du PLQ, qui ne sont que des «copies» l’une de l’autre, selon elle. Pour Véronique Hivon, le passage de plusieurs ex-libéraux à la CAQ, dont l’ex-ministre Marguerite Blais, témoigne de cette proximité idéologique entre les deux formations.


«Quelle imposture de prétendre que le changement serait de voter pour un parti qui échange constamment des joueurs avec l’autre parti, qui est au pouvoir depuis 15 ans», dit-elle.