Trois membres connus de l’extrême droite ont endossé la création du parti de Maxime Bernier

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La médiacrassie immigrationniste tente par tous les moyens de criminaliser le patriotisme sain des populations occidentales


Trois membres connus de l’extrême droite sont parmi les membres fondateurs du Parti populaire du Canada (PPC) créé l’an dernier par Maxime Bernier, a rapporté le réseau Global News, lundi.


L’ancien chef de l’organisation suprémaciste blanche américaine National Alliance Shaun Walker, une représentante de Pegida Canada, Janice Bultje, ainsi qu’un ancien membre des Soldats d’Odin, Justin L. Smith, font partie des signataires de carte de membre qui ont permis à Maxime Bernier d’obtenir le statut officiel de parti politique pour sa formation auprès d’Élections Canada.


Le groupe Canadian Anti-Hate Network estime que l’adhésion de ces personnes montre que le PPC est miné de l’intérieur par l’extrême droite et que par conséquent son leader, Maxime Bernier, ne devrait pas être admis au débat télévisé des chefs.


«C’est devenu impossible de séparer le PPC de ce genre d’idéologie suprémaciste blanche», a affirmé le directeur du Canadian Anti-Hate Network, Evan Balgord, à Global.


Toutefois, Élections Canada a mentionné que l’idéologie n’est pas prise en compte lorsque vient le temps d’homologuer un parti.


«La Loi électorale du Canada est agnostique concernant l’idéologie ou la plateforme d’un parti, a dit la porte-parole d’Élections Canada, Natasha Gauthier, à Global. Il n’y a aucun mécanisme pour permettre au Directeur général des élections de rejeter une demande seulement sur la base de l’idéologie.»


Selon Global, Shaun Walker, qui habite à St. Catharines, en Ontario, a été condamné en Utah pour avoir conspiré afin d’intimider des minorités. Il a dirigé la National Alliance, qui est considérée comme une organisation suprémaciste par les autorités américaines.


Janice Bultje fait partie de Pegida Canada, un groupe considéré comme étant anti-musulman.


Finalement, Justin L. Smith a dirigé une section locale des Soldats d’Odin à Sudbury en Ontario. Ce groupe fondé en Finlande est opposé à l’immigration. Il est associé à la xénophobie et à l’islamophobie.


Le chef néo-démocrate Jagmeet Singh a profité de ces nouvelles révélations, lundi, pour manifester une fois de plus son opposition à la participation de Maxime Bernier à deux débats des chefs


La semaine dernière, la Commission des débats des chefs mise en place par les libéraux annonçait que le chef du Parti populaire du Canada était finalement invité aux débats télévisés des 7 et 10 octobre prochains.


Il croisera ainsi le fer avec Justin Trudeau, Andrew Scheer, Jagmeet Singh, Yves-François Blanchet et Elizabeth May.


Lundi, le premier ministre Trudeau a dit qu’il avait confiance au bien-fondé de la décision de convier M. Bernier à cette joute oratoire et ce, malgré les nouvelles informations rapportées par Global.


«J’ai bien hâte d’avoir l’occasion de décrier l’intolérance de M. Bernier [durant les débats] ainsi que son approche, qui heurte les Canadiens», a dit le chef libéral.


M. Singh a critiqué cette réponse donnée par M. Trudeau. «Les Canadiens et Canadiennes s'attendent à ce que Justin Trudeau fasse tout son possible pour lutter contre le racisme. Il devrait dire clairement que nous ne devrions pas donner une plateforme nationale à des croyances haineuses», a-t-il soutenu dans un communiqué.


Le NPD a toutefois fait bande à part dans son indignation. Les autres chefs de partis se sont montrés peu réactifs.


«Bernier a été invité au débat alors nous allons débattre avec lui. Il aura l'occasion de nous expliquer pourquoi sa plateforme et son parti suscitent l'adhésion de gens d'extrême droite», a offert Antoni Gilbert, attaché de presse pour le Bloc québécois.


Interpellé sur cette question, le chef conservateur Andrew Scheer s’est contenté de renvoyer la balle aux troupes de Justin Trudeau.


«Les critères pour les débats des chefs ont été conçus par les libéraux, sans consultation des autres partis, [...] alors c’est vraiment à eux d’expliquer ce qui en ressort», a-t-il dit.




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