Il y avait du pain sur la planche lors de la première rencontre entre les ministres des Finances des provinces et leur homologue fédéral, M. Bill Morneau. Peu de détails ont transpiré de ces discussions, tous les participants étant surtout heureux du changement de ton.
L’économie canadienne ne va pas bien, la croissance est faible et le restera sans doute longtemps. Il faut donc agir.
En campagne électorale, Justin Trudeau a promis de hausser à quelque 125 milliards de dollars sur dix ans les dépenses fédérales en infrastructures, notamment du côté du transport en commun. Cette somme s’ajoutera aux engagements des provinces qui, comme l’Ontario et le Québec, prévoient injecter respectivement 134 et 90 milliards de dollars au cours de cette période.
Il était temps qu’Ottawa participe plus massivement au renouvellement des infrastructures, source d’emplois à court terme, mais aussi à long terme par l’amélioration de la mobilité des personnes et des biens dans les centres urbains.
Cela dit, comment cet argent sera-t-il dépensé, selon quelles priorités et à partir de quand ? Nous n’en savons rien.
Depuis des années, le Québec demande au fédéral de le laisser choisir lui-même les projets prioritaires sur son territoire. Une exigence légitime compte tenu des responsabilités des provinces en matière de gestion des routes, des infrastructures municipales, de transport en commun et de services de santé et d’éducation.
Traditionnellement, les partis politiques au pouvoir à Ottawa ont toujours tenté de tirer le meilleur parti de ce genre de dépenses à des fins électorales. Cette obsession de l’image a donné lieu à des batailles stériles, surtout du temps de Jean Chrétien. Qu’en sera-t-il sous Justin Trudeau ?
Sujet de discorde récurrent entre Ottawa et les provinces, le financement de la santé sera aussi au coeur des discussions en 2016. Stephen Harper avait décrété qu’en lieu et place d’une augmentation annuelle automatique de 6 %, la participation fédérale serait indexée à la croissance de l’économie canadienne à partir de 2017-2018, avec un minimum de 3 %.
Cette formule imaginée sans consultation dans le seul but de réduire la facture fédérale a été dénoncée par les provinces et par les libéraux eux-mêmes lors de la dernière campagne. Mais compte tenu des années de déficits budgétaires qui s’annoncent à Ottawa, il serait surprenant de voir celui-ci revenir à la formule antérieure négociée par Paul Martin.
Justin Trudeau a promis d’accroître la contribution fédérale, sans en préciser l’ampleur. Dans cette optique, il serait intelligent de sa part de prendre en compte des facteurs tels que le vieillissement de la population, comme le réclament plusieurs provinces.
Autre sujet discuté hier qui retiendra l’attention au cours des prochains mois : la réforme du régime public des rentes, celui de Québec (RRQ) et son équivalent dans le reste du pays, le Canada Pension Plan (CPP).
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MINISTRES DES FINANCES
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