Stephen Harper se moque des sceptiques

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Sommet de Montebello - 20 et 21 août 2007

(Photo AFP) par Stephen Thorne - Le premier ministre Stephen Harper s'est ouvertement moqué des manifestants et de ses adversaires politiques, mardi, lors de la conférence de presse qui mettait fin au Sommet des leaders nord-américains de Montebello.



M. Harper et le président américain George W. Bush ont commencé par affirmer que le Partenariat pour la sécurité et la prospérité (PSP) ne cache pas d'intentions sinistres.
«Quelques leaders de l'opposition ont mentionné des détournements d'eau gigantesques, et des superautoroutes continentales — peut-être interplanétaires, je ne sais pas, a dit M. Harper. J'ai même entendu parler d'un ancien premier ministre qui hanterait les couloirs. Je ne l'ai pas encore rencontré.»
Non, Paul Martin n'assistait pas au sommet, contrairement à ce qu'avait laissé entendre lundi le chef du Nouveau Parti démocratique, Jack Layton. M. Harper a aussi précisé que le Canada n'est pas intéressé à exporter son eau en vrac, une accusation lancée vendredi par le leader du Parti libéral du Canada, Stéphane Dion, qui avait fait état de «négociations secrètes» à ce sujet.
«Ecoutez, nous avons une relation commerciale de grande envergure, a dit le premier ministre. Il est important que les leaders de cette relation commerciale se rencontrent et aient périodiquement des discussions.»
Il a expliqué que de telles rencontres entre dirigeants sont essentielles pour améliorer le climat commercial, avant de citer l'exemple de cet homme d'affaires dont l'entreprise fabrique des bonbons haricots («jellybeans»).


«Une (entreprise) en particulier nous a dit: «vous savez, les règles pour les jellybeans — elle fabrique des jellybeans — les règles qui régissent le contenu des jellybeans au Canada sont différentes de celles des États-Unis. Ils doivent donc avoir deux inventaires différents, a dit M. Harper. Est-ce que la souveraineté du Canada sera menacée par une normalisation de la fabrication des jellybeans? Vous savez, je ne pense pas. M. Dion pense que oui, mais pas moi.»
M. Harper a ajouté que les trois chefs avaient été occupés par des discussions «pragmatiques et pratiques» plutôt que par l'échafaudage d'un complot. M. Calderon a été encore plus clair, affirmant que les craintes des opposants s'appuient sur des mythes.
«Certains sont plus joviaux et amusants que d'autres, a-t-il dit. Mais nous essayons de nous rencontrer pour discuter de nos problèmes communs et voir comment nous pouvons concrètement améliorer la vie des gens, qu'il s'agisse de normaliser la fabrication du chocolat ou celle des médicaments.»
Le président Bush a abondé dans le même sens. «Il y en a qui veulent effrayer nos concitoyens en leur faisant croire que nos relations nuisent à nos populations respectives. Je crois qu'ils ont tout simplement tort, a lancé le leader américain. Je trouve ces spéculations amusantes (...) (En politique), on finit par s'habituer à cette tactique qui consiste à lancer l'idée d'un complot pour ensuite forcer les gens à prouver qu'il n'existe pas. C'est simplement la manière qu'ont certains de fonctionner.»


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