CUSM : Chirurgie cardiaque d'une Koweitienne

Soins VIP à 200 000$ ? ? ?

Tribune libre

Selon le porte-parole du CUSM, le Dr Richard Lahey, la chirurgie cardiaque faite à une Kowéitienne "par compassion" s'est élevée à 200,000$ répartie comme suit :

45,000$ pour le chirurgien et 155,000$ pour les frais afférents. Selon la RAMQ, les frais sont triplés lorsque la personne opérée n'est pas résidente du Québec.

Excusez-moi mais c'est une vraie aubaine se faire opérer au Québec.

En relisant un article de La Presse du 21 octobre 2012, on y apprend qu'un certain Yanai Elbaz a quitté son poste de directeur en planification/redéploiement en novembre 2011 car en désaccord avec la nouvelle administration.

Son ex-collaborateur le Dr Porter lui offre de devenir consultant pour le MMI, Montréal Médical International, organisme créé en 2005 par lui-même.
Elle vise à aider des pays étrangers à améliorer leurs hôpitaux et établissements de santé. L'un de ses dirigeants, Ken Greenaway, la présente sur l'internet comme la «représentante autorisée exclusive» du CUSM pour toutes les initiatives internationales du centre hospitalier. «Le CUSM, avec son large bassin de professionnels des soins de santé et ses systèmes de soins avancés, par l'entremise de MMI, offre de l'assistance à des pays, des gouvernements et des hôpitaux partout dans le monde», dit-il.
Comme par hasard, le MMI possède un bureau au Koweit.
Le contrat pour consultant devait être signé par le MMI, le Dr Porter (au nom du CUSM SVP.) et Yanai Elbaza, sauf que le MMI n'a jamais signé. M.Elbaz a tout de même envoyé ses factures au CUSM qui refuse de les honorer, ces factures s'élèvent à 200,000$, soit le coût de la chirurgie faite à la Kowétienne. L'entente de 3 ans aurait dû rapporté à celui-ci 425,000$, entre l'envoi des premières factures en octobre et l'opération en décembre, le CUSM a t il réglé le litige derrière des portes closes. Comme mentionné auparavant, je ne crois pas qu'une chirurgie cardiage avec une hospitalisation d'un mois ait coûté seulement 200,000$
Voici un court extrait d'un article de Jean-Robert Sansfaçon :

L'image choque : entre 2009 et 2011, le Centre universitaire de santé McGill a versé en salaires l’équivalent de 500 employés de plus qu’en 2008 sans qu’un seul patient supplémentaire ait été traité ou que la complexité des soins se soit accrue. Prévu pour atteindre 115 millions de dollars cette année seulement, le déficit du CUSM dépasserait alors celui qui a été enregistré l’an dernier par les 183 autres hôpitaux du Québec réunis.

Peut-on dire que des heures payées aux équipes de soin pour cette chirurgie l'ont été aux frais des contribuables et le 200,000$ était pour le chirurgien ?
Décidément au CUSM, des ôdeurs de gastro-entérite entourent l'administration et ça ne vient pas des patients.
http://recherche.lapresse.ca/cyberpresse/redirect/field/url/?document=wcm.lapresse.ca/article/4582122


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    8 février 2013

    M.Charbonneau,
    Je suis non seulement en accord avec votre commentaire, j'ajoute que le système est totalement corrompu. Trop d'argent fictif en circulation., les intérêts personnels ont pris le pas sur l'intérêt collectif. Peut-être une seule issue, que tout s'effondre pour en revenir à la solidarité inter-personnelle.
    @JPB
    Tout comme vous, je suis contre le fait de construire un centre universitaire anglophone en opposition à celui francophone qui aurait dû être le seul sur le territoire québécois. Les subventions fédérales et les dons, spécialement dans le domaine de la recherche n'auront aucune mesure avec ceux accordés au CHUM. Tout ce qu'on peut espéré, c'est que quelques patriotes présents au sein du CHUM feront contrepoids au CUSM (HUMC) par leurs talents de chercheurs émérites.
    Concernant le cas de Stella Lopresta réglé à l'amiable, mon opinion est que ce genre d'arrangement me fruste au plus haut point. On devra en tant que Peuple reprendre la rue pour leur faire comprendre que ces règlements, on en a ras-le-bol et ici je demeure polie.
    @ Francis Déry
    Couillard serait le pire des trois. Entre 3 maux, ma préférence, si je puis dire est Bachand qui peut facilement être contrecarré dans un débat. Tant qu'à Moreau, celui qui parle parle parle comme l'ex-ministre Beauchamp, il n'est qu'un pion dans un jeu d'échec qui le dépassse.
    Merci pour vos commentaires.
    Lise Pelletier

  • Archives de Vigile Répondre

    5 février 2013

    Le Dr. Porter est un champion de la médecine privée. Par exemples, les cliniques anti-cancers ouverts au Bahama.
    Je doute qu'il soit un Shriner par pure compassion.
    Imaginez maintenant si Couillard devient premier ministre.
    Il a déjà laissé passer Rockland M.D. dans son propre comté alors qu'il était ministre de la Santé (et Services Sociaux).
    De plus, il a déjà dirigé une clinique dans l'un des émirats du Golfe Persique. Alors, des ententes avec des amis de la région pourrait faire répéter l'expérience.
    Mais en lisant le billet, je m'interroge maintenant si l'opération est réelle. La facture l'est, mais c'est peut être une facture de complaisance pour récompenser un sous-traitant de ce pays.

  • Jean-Pierre Bélisle Répondre

    4 février 2013

    On aura beau l’appeler « CUSM » pour se bercer d’illusions. La réalité, c’est « MUHC » : McGill University Health Center, une tête de pont montréalaise des intérêts historiques anti-québécois et anti francophone, un centre nerveux système parasitaire d’une puissante nébuleuse coloniale constituée d’intérêts financiers, immobiliers, politiques et même judiciaires, directement branchés au pouvoir fédéral malgré certaines assises d’apparence locales.
    Le MUHC est un « puzzle » à ce point complexe, profond et multidimentionnel, que même les journalistes, francophones surtout, ont du mal à l’assembler. Alors, on se cantonne dans l’observation impuissante des épiphénomènes et l’expression des émotions au lieu de travailler patiemment sur le « who, what, when, where, why » dont les réponses permettraient d’identifier les opérateurs principaux, les liens qui les unissent, la dynamique des intérêts qu’ils poursuivent, défendent et occultent par tous les moyens.
    Le cas Yanai Elbaz n’est une petite pièce, bien que représentative, du puzzle. Selon certaines sources documentaires, Elbaz n’aurait jamais démissionné mais aurait plutôt bénéficié d’un congé sans solde. Si cela se vérifiait, on pourrait constater à quel point l’opinion publique a été manipulée et par qui.
    Mais encore faudrait-il mettre à jour l’histoire de la progression de Yanai Elbaz à l’intérieur de la structure administrative du MUHC, ses fonctions exactes, les contacts et rencontres qu’il a eus avec des entrepreneurs et des fournisseurs, ses liens d’intérêts avec d’autres opérateurs de longue date dont l’ex-directrice des ressources humaines Stella Lopreste (soupçonnée de malversations), ainsi que les liens historiques et intimes de celle-ci avec le présent directeur général de l’institution Normand Rinfret, ce « one of ours » dont le visage francophone a bien servi les liens de Arthur Porter et de la nébuleuse avec l’administration québécoise.
    Les principaux medias, tant anglophones que francophones, se demandent pourquoi le ministre péquiste de la Santé n’a pas incité Normand Rinfret à prendre sa retraite. Une bonne question, n’est-ce pas ?
    JPB

  • Serge Charbonneau Répondre

    4 février 2013

    Il pourrait y avoir des commissions Charbonneau partout, dans tous les domaines.
    Le capitalisme est un cancer de société.
    Tout se réduit au profit personnel de quelques-uns.
    Le concept de citoyens égaux est perdu.
    Ceux qui ont les moyens peuvent prendre la place de ceux qui sont sans le sou.
    Du deux vitesses à la grandeur planétaire.
    De l'hypocrisie, du mensonge et des comptes de banque bien garnis.
    Le fossé entre les extrêmement riches et les honteusement pauvres se creuse chaque jour.
    Serge Charbonneau
    Québec