Selon Pauline Marois, le projet souverainiste pourrait ressortir plus fort

Recomposition politique au Québec - 2011



Pauline Marois a minimisé la portée de la quasi-disparition du Bloc : «Nous savons toutes et tous que la souveraineté du Québec se décidera par les Québécois et se fera par un gouvernement du Parti québécois.»
La Presse Canadienne


Jean-Marc Salvet Le Soleil (Québec) Pauline Marois croit que la nouvelle situation politique ouverte par l'élection d'un gouvernement conservateur majoritaire pourrait nourrir son projet souverainiste. «C'est sûr que pourrait ainsi apparaître le vrai visage du Canada», a déclaré la chef péquiste, mardi.
«Nous sommes face à un gouvernement majoritaire à la Chambre des communes et au Sénat. Ce qui veut dire que ce gouvernement aura tous les pouvoirs d'imposer unilatéralement ses idées aux Québécois.»
Or, si le gouvernement de Stephen Harper «devait nous imposer des choix qui ne nous conviennent pas, a poursuivi Pauline Marois, ça viendra démontrer encore une fois que nous ne serons jamais mieux servis que par nous-mêmes».
La chef du Parti québécois estime que le projet souverainiste pourrait ressortir plus fort d'une épreuve de force avec le gouvernement fédéral. Elle a évoqué des dossiers chauds déjà actifs : l'aide fédérale à la construction d'une ligne de transport hydroélectrique pour le projet du Bas-Churchill, la Loi des jeunes contrevenants et la question des armes à feu. D'autres pommes de discorde naîtraient probablement avec l'élection d'un gouvernement tourné vers la «gouvernance souverainiste», un gouvernement revendicateur.
Mme Marois s'est défendue de miser sur un ressac. «On ne doit jamais miser sur la situation du pire parce que la pire des politiques n'est jamais acceptable.»
Aucun désaveu
La chef souverainiste nie que la débâcle du parti frère d'Ottawa soit de mauvais augure pour son propre projet souverainiste. Elle n'y voit aucun désaveu.
«La souveraineté n'était pas un enjeu de cette élection» fédérale, a-t-elle assené. L'appui à la souveraineté, mesuré avant la campagne, «se maintient à ce moment-ci».
Elle a minimisé la portée de la quasi-disparition du Bloc : «Nous savons toutes et tous que la souveraineté du Québec se décidera par les Québécois et se fera par un gouvernement du Parti québécois.»
Pour elle, «les Québécois ont voulu s'offrir un changement» en votant massivement pour des candidats néo-démocrates. Rien de plus.
Croit-elle que les électeurs du Québec pourraient aussi être tentés par un «changement» nommé François Legault? lui a demandé un journaliste. Le PQ s'assurera que la prochaine vague soit souverainiste, a éludé la chef Marois.


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