Indépendance du Québec

Ségolène Royal nuance ses propos

Boisclair à Paris





La candidate socialiste à la présidentielle en France, Ségolène Royal, a jeté un pavé dans la mare diplomatique en déclarant publiquement, lundi, son appui à la souveraineté du Québec.
Les chefs politiques à Ottawa et à Québec n'ont pas apprécié la position qu'elle a exprimée à Paris après sa rencontre avec le chef du Parti québécois, André Boisclair.


Ségolène Royal se défend maintenant d'avoir fait preuve d'ingérence dans les affaires internes du Canada.
Dans une entrevue à la radio Europe1, elle précise que ce sera aux Québécois de décider et qu'il ne revient pas à la France de dicter aux Québécois et aux Canadiens ce qu'ils doivent faire.
Elle a précisé le sens du terme souveraineté: « Comme dans toute démocratie, le peuple qui vote est souverain et libre et donc les Québécois décideront librement de leur destin ».
Lundi, Mme Royal a déclaré que sa position « reflétait des valeurs communes, soit la liberté et la souveraineté du Québec ». Elle a ajouté que « le rayonnement du Québec et la place qu'il occupe dans le coeur des Français vont également dans ce sens ».
D'autres déclarations
L'ancien ministre socialiste et actuel président du Mouvement républicain et citoyen, Jean-Pierre Chevènement, a pris la défense de Ségolène Royal. Il a rappelé qu'elle n'était pas la première à avoir fait des déclarations dans ce sens.
Il a nommé notamment le général de Gaulle qui avait lancé du balcon de l'hôtel de ville de Montréal en 1967 son « Vive le Québec libre! » et l'actuel président Jacques Chirac qui avait déclaré dans les années 90: « La France accompagnera le Québec quel que soit le chemin qu'il prendra ».
Selon lui, Mme Royal n'a pas manqué de jugement ni fait preuve d'un manque de connaissance des dossiers internationaux.
Son compagnon de vie et premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, est lui aussi venu à la rescousse. Il a affiché sa sympathie pour le Québec, « une lointaine province qui est aujourd'hui, forcément, avec nous dans une relation d'amitié ». Il a toutefois mentionné que la France n'avait pas à s'ingérer dans le débat.
La ministre de la Défense française Michèle Alliot-Marie pense pour sa part que les propos de Mme Royal sont « une légèreté ».
André Boisclair doit rencontrer mardi le candidat de la droite pour la présidentielle, Nicolas Sarkozy.


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