Depuis quelques temps nous nous inquiétons pour la sauvegarde du français au Québec. Tous et chacun avons émis nos commentaires à ce sujet. Chacun y va de son interprétation de la situation comme pour les solutions à instaurer pour la sauvegarde du français. Il est difficile de trouver une solution qui satisfasse l’ensemble de la population de plus en plus « assimilée ». Je pèse bien mes mots lorsque j’affirme « ASSIMILÉE ».
Depuis que Pierre Elliot Trudeau a instauré le multiculturalisme au Canada, depuis que Jean Chrétien aidé de son homologue provincial Jean Charest ont ouvert toutes grandes les portes de l’immigration c'est-à-dire plus de 45,000 immigrants par année au Québec (l’équivalent de la population d’un comté annuellement), l’utilisation de la langue française comme langue d’usage régresse, particulièrement à Montréal.
Faut-il s’en inquiéter? À chaque fois que j’entends cette question, je rage. Bien sûr qu’il faut s’en inquiéter et c’est urgent sinon…
Je viens d’une famille de souche anglophone, mais mon grand-père paternel quoiqu’il fut unilingue anglophone a dit à son épouse, une jeune femme de Saint-Ubald dans le comté de Portneuf, parce qu’il vivait au Québec, qu’il souhaitait que ses enfants soient éduqués en français. Ce qui fut fait. C’est tout en son honneur. Cela ne nous a pas privés d’apprendre l’anglais.
Je comprends que nous sommes dans une mer d’anglophones lorsqu’on parle de l’Amérique, cela ne devrait en aucun temps être la raison pour se laisser assimiler. Au contraire, nous devrions encourager toutes les initiatives visant à promouvoir le fait français. Cela ne veut pas dire renier la langue anglaise pas plus que l’espagnol. Je suis de ceux qui croient que pour apprendre une langue seconde, rien de mieux que l’immersion. Cela présuppose que l’on doit posséder d’abord sa langue maternelle soit le français. Pour se faire au primaire c’est l’apprentissage de la langue française et la première année du secondaire : immersion anglaise ou espagnol complète durant toute l’année selon l’option choisie pour les élèves désirant suivre cette voie. Puis retour en secondaire deuxième niveau au cours en français avec périodes d’enseignements des autres langues. Je suis convaincu des résultats et cette façon d’agir a au moins l’avantage que le français est sauvegardé.
La discussion est ouverte, mais les dénigreurs devront s’ils ne sont pas d’accord avec ma vision amener leur solution. Il ne suffit pas de chialer il faut apporter des solutions. C’est ainsi que nous pourrons progresser.
Roger Kemp, Trois-Rivières
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1 commentaire
Nicole Hébert Répondre
23 novembre 2010Monsieur Kemp,
Je ne vous contredirai pas ; je suis en total accord avec vous. Un enfant n'a pas trop du primaire pour apprendre à peaufiner sa langue, en connaître les subtilités et les finesses, s'identifier à elle et en devenir virtuose et fier.
Pas de place pour une langue seconde pendant cet espace de temps. Ensuite, oui, l'immersion dans une langue de son choix; probablement l'anglais puisque cette langue est utilitaire; ensuite l'espagnol et toutes celles qu'il voudra. Et je sais d'expérience que cela est alors facile et rapide. Donc, il faut vraiment questionner cette volonté d'assimilation à l'anglais qui se commence ici avant même l'école entre autres par la télé - les séries comme les Dora etc...
Il y a là une lutte à mener.Est-il trop tard? Je le crains un peu lorsqu'on voit l'attrait de la langue dominante et la demande des parents pour que leurs enfants l'apprennent le plus vite possible et leur indifférence - souvent - en ce qui concerne la qualité du français qui leur est enseigné.