Sarkozy, porte-parole du financier Desmarais

Tribune libre


Que de servilité de la part d’un Président de France: se faire le porte-parole du financier canadien Desmarais! Cela, en présence de la créature politique de ce dernier, Jean Charest... qui semblait opiner du bonnet bien plus qu’il n’était (faussement) médusé. Le montage de Radio-Canada a quand même bien montré du doigt et identifié le tireur de ficelles fédéralistes derrière le truc. Dans toutes les réactions souverainistes, il ne faudrait pas manquer de souligner cette manipulation flagrante, ce rôle indigne imposé au petit français Sarkosy. Le tout est-il suffisamment grossier pour finalement jouer en faveur de la souveraineté?
Pendant le topo télévisé, m’est venue l’image suivante: un nouveau Henri Bourassa s’emparait du micro et donnait la réplique sur le champ à cet impertinent, lui suggérant carrément de se mêler de ses affaires. C’était évidemment demander trop de dignité au Premier ministre du Québec devant son bienfaiteur Desmarais. (Note: L’affaire Henri Bourassa se passe en 1910, à l’église Notre-Dame de Montréal. Le fondateur du Devoir monte spontanément en chaire pour rabrouer, dans un discours cinglant et mémorable, l’Évêque Bourne qui vient d’affirmer qu’en Amérique, le catholicisme ne s’épanouira qu’en anglais.)

Rodrigue


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3 commentaires

  • Laurent Desbois Répondre

    29 avril 2009

    Sarkozy, le chien de garde de Paul Desmarais
    Écrit par Louis Préfontaine le 3 février 2009| 41 commentaires
    http://lelectronlibre.net/2009/02/03/sarkozy-paul-desmarais-power-corporation-quebec
    « Si le Québec se sépare du Canada, ce sera ma fin ». Cette confession de Paul Desmarais, qui possède Power Corporation, a été livrée au journal français Le Point en juillet 2008. Elle illustre la force de son idéologie fédéraliste et explique pourquoi Nicolas Sarkozy a été aussi vindicatif vis-à-vis des indépendantistes québécois dans son allocution lors de la remise de la légion d’honneur à Jean Charest, hier. Le président français n’est qu’un homme politique de plus à être tombé dans les filets du puissant empire.
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    Si Louis Préfontaine avait lu le livre de Robin Philpot, il aurait vu que la fin de la phrase avait été biffé par John Rae de Power Corp avant que l’entrevue ne paraisse dans le Point. Et la fin de sa phrase est: “Les séparatistes nous conduisent à la dictature des syndicats.” P.160.
    « Derrière l’État Desmarais :POWER » par Robin Philpot, Les intouchables, 2008, ISBN : 978-2-89549-336-5
    http://www.lesintouchables.com/1-180desmarais.html

  • Archives de Vigile Répondre

    5 février 2009

    Ceux qui perdent la boule parce que le président Sarcophage dit des âneries risquent d'en dire autant. Vive Bourassa qui répond intelligemment à l'évêque de Toronto qui venait mettre ses gros doigts dans nos affaires lui aussi. Mais, quand le Canada se plaindra-t-il de l'intervention de la France dans ses affaires internes ? Il est vrai qu'il ne peut pas logiquement le faire car c'est ce même Canada qui courut 6 mois après le président Clinton pour qu'il appuie publiquement le NON au référendum de 95. Il ne faut pas perdre la boule et frapper sur des milliers de québécois qui sont catholiques et indépendantistes comme moi. Les anti-cléricaux que déchirent souvent la charte des droits de la personne du Québec sur la question des libertés religieuse sont passés date en France depuis un siècle. Si on veut la séparation de l'Église et de l'état il faut surtout donner l'exemple et ne mitraillant l'Église à chaque question politique dont on discute. Avis aux étroits d'esprit.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 février 2009

    'M.Rodrigue
    Vous dites: "’l'affaire Henri Bourassa se passe en 1910, à l’église Notre-Dame de Montréal. Le fondateur du Devoir monte spontanément en chaire pour rabrouer, dans un discours cinglant et mémorable, l’Évêque Bourne qui vient d’affirmer qu’en Amérique, le catholicisme ne s’épanouira qu’en anglais." C'est très intéressant. Depuis le temps que j'affirme que le clergé a presque toujours léché le c...les bottes des conquérants pour pouvoir garder leurs privilèges. Est-il possible de trouver ce texte quelque part, ce discours d'Henri Bourassa? Vous seriez aimable de me l'envoyer ou du moins de me faire parvenir l'adresse internet où je pourrais le trouver. C'est là qu'on voit la mièvrerie, l'insignifiance de notre charrette nationale.
    Merci de votre texte.
    Ivan Parent
    parivan07@videotron.ca