S’ils s’alliaient, ils délogeraient le PLQ

Une coalition entre le PQ et la CAQ, ou entre le PQ et Québec solidaire, pourrait prendre le pouvoir

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Toute alliance a un prix. Encore faut-il qu'il soit acceptable






Une coalition de gauche ou de droite parviendrait à déloger le Parti libéral du pouvoir.




Si une alliance entre le Parti québécois et Québec solidaire voyait le jour, elle devancerait les libéraux dans les intentions de vote avec 38 % d’appuis. Le soutien massif des francophones à cette union chasserait les troupes de Philippe Couillard du gouvernement, révèle un sondage Léger/Le Journal-Le Devoir.




Un mariage plus à droite entre le Parti québécois et la Coalition avenir Québec se retrouverait coude à coude avec les libéraux, à 40 %. En raison d’un appui marqué des électeurs de langue française, «ça donnerait un gouvernement fortement majoritaire pour la coalition, parce qu’il y a 80 comtés qui sont directement liés à la colonne des francophones», analyse le sondeur Jean-Marc Léger.




Hypothèse




M. Léger précise qu’il faut toutefois prendre ces résultats avec un grain de sel puisqu’il s’agit d’une situation hypothétique. «Ça demeure une idée qu’on mesure, dit-il. Ça donne plus une tendance qu’un résultat réel.»




Dans la réalité, malgré les appels à la convergence des forces souverainistes, un rapprochement entre péquistes et solidaires semble improbable, en tout cas à court terme. Encore récemment, les députés de Québec solidaire Amir Khadir et Françoise David ont rejeté du revers de la main une quelconque alliance avec Pierre Karl Péladeau.




Le coup de sonde réalisé les 21 et 22 mars démontre tout de même que les trois quarts des partisans solidaires appuieraient une coalition PQ-QS. Les militants péquistes adhéreraient à cette coalition dans une proportion encore plus grande (87 %).




L’union des formations de François Legault et Pierre Karl Péladeau serait également bien accueillie par les partisans du PQ. Cette alliance ne plairait toutefois pas à tous les militants de la CAQ. Un caquiste sur cinq déserterait pour rejoindre les rangs libéraux.




Libéraux toujours en tête




«Une coalition à droite ou une coalition à gauche, ça changerait la donne politique au Québec», note M. Léger.




Malgré une légère baisse depuis le mois dernier, les libéraux sont toujours en tête dans les intentions de vote au Québec avec 33 % d’appuis. Le PQ suit à 30 %, la CAQ à 22 % et les solidaires à 10 %.




Des résultats qui démontrent que les deux tiers des Québécois n’appuient pas le gouvernement, des gens qui «cherchent une solution» de rechange, fait valoir le sondeur.


 





 





Legault nourrit le cynisme, selon Couillard






 



Le premier ministre Philippe Couillard accuse François Legault d’alimenter le cynisme de la population envers la classe politique.




Les Québécois sont persuadés que la corruption gangrène la classe politique, a révélé un sondage Léger publié hier dans les pages du Journal. Plus encore, une majorité de gens s’attendent à d’autres arrestations imminentes après celle de l’ex-ministre libérale Nathalie Normandeau.




Un «triste» constat, selon M. Couillard.




Il estime que les attaques du chef caquiste, qui a traité le PLQ de «parti de pourris», nourrissent la méfiance envers les politiciens.




Le premier ministre reconnaît que l’arrestation de l’ancienne vice-première ministre libérale n’est pas une bonne nouvelle «pour la classe politique en général». Philippe Couillard assure que le financement actuel du PLQ est irréprochable.




Legault récidive




Le coup de sonde réalisé les 21 et 22 mars révèle que l’avance des libéraux dans les intentions de vote s’est réduite depuis le mois dernier. Les troupes de Philippe Couillard ont perdu trois points et se retrouvent à 33 % d’appuis. Une légère baisse qui profite à la fois aux péquistes (30 %) et aux caquistes (22 %), qui prennent chacun un point.




Une brochette de ministres en a profité hier pour rassurer la population sur les intentions du gouvernement libéral de donner suite au rapport de la commission Charbonneau. «Ce n’est pas un rapport qui a été placé sur une tablette», a martelé la ministre Stéphanie Vallée, flanquée de ses collègues Sam Hamad, Jacques Daoust et Rita de Santis.




Rien pour apaiser les ardeurs du chef de la CAQ. François Legault a réclamé à nouveau que Philippe Couillard rembourse le million de dollars de dons récoltés par Nathalie Normandeau et qu’il allonge le délai de prescription du Directeur général des élections pour aller récupérer les sommes versées illégalement. «Il accepte que son parti soit sale, qu’il y ait de l’argent sale, qu’il soit pourri», a-t-il à nouveau lancé à l’endroit du premier ministre.




Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau pense-t-il lui aussi que le PLQ est un «parti de pourris»? «Je n’utiliserai pas les mots, mais je vous dirai bien honnêtement que je n’en pense pas moins», s’est-il contenté de répondre hier.


 






MÉTHODOLOGIE





La présente étude a été réalisée au moyen d’un sondage internet auprès de 1007 Québécois ayant le droit de vote au Québec, le 21 et le 22 mars 2016, dans toutes les régions de la province. √ Pondération et marge d’erreur √ Les données finales du sondage ont été pondérées à l’aide des données du recensement de 2011 selon l’âge, le sexe, la langue maternelle, la région et le niveau de scolarité, de façon à garantir un échantillon représentatif de la population. √ Aux fins de comparaison, un échantillon probabiliste de 1007 répondants aurait une marge d’erreur de +/- 3,1 %, et ce, dans 19 cas sur 20.




 




 




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