Robert ô Jacques Robert!
Moitié, moitié, ô douce moitié
Si t’avais bourlingué au revers des enfers,
Moitié, moitié, si t’avais caboté
Du côté tempéré, aujourd’hui ce serait
Ah l’hiver en hiver et l’été en été
Pas ces vents sifflotant, tournoyants et défaits
Ces saisons mâtinées d’ouragans hébétés
Ces carnavals de verglas, ces feux de forêts
Beau temps mauvais temps, tsunamis, raz-de-marrés
Ces nord-sud qui suent leur pôle fourbu épuisé,
Moitié, moitié, ô douce moitié
Si t’avais bourlingué au revers des enfers,
Moitié, moitié, si t’avais caboté
Du côté tempéré, aujourd’hui ce serait
Ah l’hiver en hiver et l’été en été
Sur l’avenue des sapins des pins éclairés
De chics écureuils aux chics branches d’Ormier
Des stades olympiques, un club d’hokey, une coupe Stanley
De la joie, des Youpi, des Yo Yo des Yé Yé,
Des queues de cerises et autres crises à l'année
Moitié, moitié, ô douce moitié
Si t’avais bourlingué au revers des enfers,
Moitié, moitié, si t’avais caboté
Du côté tempéré, aujourd’hui ce serait
Ah l’hiver en hiver et l’été en été
Pas la Terre à l’envers et ses aires polluées
Ces baleines échouées, ces pingouins stupéfiés
Ces banquises dissipées, ces passifs inquiets
Sur des en-têtes tout frais tout beau, tout frelaté
Sur lesquels il fait bon danser, jurer, cracher.
Moitié, moitié, ô douce moitié,
Si dans un de mes vers ici comme en enfer,
L'atmosphère se perd et l'univers tout entier
Moitié, moitié, on peut toujours se réveiller
Entre deux verres ou deux joints, le doux et l'amer
Côté de l’hiver en été, tout empêtrés
Montréal en Tokyo, Kyoto en Kobé,
Montréal en Aden, Fremantle en Bombay
Montréal en Java, Bornéo, Papeete,
Montréal en Phnom Penh, en Bangkok, en Hué
Montréal en Hong-Kong, Canberra en Sydney…
Nicodème Camarda
29 janvier 2010
POUR ROBERT CHARLEBOIS
Robert Ô Jacques Robert !
Satire de la chanson «Cartier»
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2 commentaires
Jean-François-le-Québécois Répondre
1 février 2010Hum, une chanson de Charlebois...
Je ne connais pas très bien l'oeuvre de ce dernier. Cela, parce que j'ai connu le chanteur en question, plusieurs années déjà après qu'il ait offert les meilleures de ses propres chansons au Québec.
Certains affirment que c'est Robert Charlebois qui a réussi à amener la musique rock québécoise dans un nouveau cycle, celui des années 1970, car celle-ci stagnait, tournait en rond, après la vague yé-yé des années soixante...
Il a joué avec des grands, comme le défunt Frank Zappa. Il a même obtenu un rôle, dans un western spaghetti!
Mais, sur le plan politique, j'ai de la difficulté à le situer, disons, notre Charlebois national...
J'avais cru, en voyant des extraits d'archives cinématographiques, le montrant en train de chanter avec Félix et Vigneault, qu'il était indépendantiste. Et je croyais qu'il chantait, au début des années 1980, sa déception face au résultat du premier référendum, dans "Indépendantriste"...
Puis un jour, j'ai appris qu'il avait figuré parmi les amis intimes de Pierre Elliot Trudeau, étant même allé en voyage avec lui à Cuba, chez un autre ami de PET, à savoir Fidel Castro (qui est toujours proche de la famille Trudeau, semble-t-il).
Je n'ai par ailleurs jamais entendu celui qui se faisait appeller Garou (bien avant qu'un autre chanteur adopte le même pseudonyme) parler d'indépendance, ni en chanson, ni en netrevue, ni en aucune autre circonstance, autrement que dans des archives, datant de des lustres...
Archives de Vigile Répondre
30 janvier 2010Bonjour M.Camarda
Jean Charest a fui l'hiver
pour aller à Bombay
vérifier si leurs vaches sacrèes
coûtent aussi chères à nourrir
que les notres insaciables
pour faire oublier
une enquête dans la constructionne
en espérant que ça foctionne
espère notre crapet adoré.