Retrait de Duceppe: rien à voir avec des chicanes intestines

PQ - succession de Boisclair

Marie-Paule Villeneuve et Charles Dubé - Le désistement de Gilles Duceppe comme candidat à la direction du Parti québécois ne relève pas d'un conflit possible avec Bloc québécois a soutenu, samedi, le député péquiste de Marie-Victorin, Bernard Drainville en entrevue à LCN.

«Je ne suis pas sûr qu'il faut placer ça dans la perspective d'un conflit entre le Bloc et le Parti. Je ne crois pas. M. Duceppe est un homme qui a fait beaucoup pour la cause souverainiste, a-t-il dit. Il s'est lancé avec les meilleures intentions.Il croyait que c'était vraiment la chose à faire pour faire avancer les intérêts du Québec, faire avancer les intérêts du mouvement souverainiste.
Selon M. Drainville, le chef bloquiste se lançait dans la course avec la conviction qu'il pouvait bien servir le Québec. «Je pense que peu importe ce qu'il fera par la suite, cet homme-là va continuer à très, très bien servir le Québec.»
Le député Drainville avait déjà donné publiquement son appui à Pauline Marois. Le retrait de la course du chef du Bloc n'écarte pas nécessairement la tenue d'une course au Parti québécois selon lui.
Un couronnement
L'ancien ministre péquiste Jean-Pierre Charbonneau a estimé sur les ondes de RDI qu'un couronnement de Mme Marois pouvait être une bonne chose pour le Parti québécois.
«Le Parti québécois a vécu deux courses à la direction et ça a été les deux pires affaires, dans le sens où les deux chefs qui en sont sortis, André Boisclair et Pierre-Marc Johnson, ne sont pas restés deux ans», a-t-il expliqué.
Il a ajouté que tous les chefs qui avaient été couronnés, comme Jacques Parizeau, Lucien Bouchard et Bernard Landry avaient fait de bien plus grandes choses pour le PQ.
Même s'il s'est dit estomaqué par la décision de Gille Duceppe, l'ancien ministre péquiste Richard Legendre a estimé qu'un couronnement de Mme Marois pourrait être une bonne chose pour le Parti québécois.
«Ce n'est pas nécessairement une mauvaise nouvelle, a-t-il dit. Il y a six jours, on était prêt à enterrer la souveraineté et aujourd'hui quand on regarde les sondages, on reprend le pouvoir avec Mme Marois.»
M. Legendre faisait partie de ceux qui souhaitaient qu'il y ait une course. et qu'il n'y ait pas de couronnement. «Je croyais qu'on avait besoin d'avoir non seulement une réévaluation du leadership, mais aussi une réévaluation du contenu, du message», a-t-il déclaré.
L'ancien député de Blainville a aussi souligné le courage de M. Duceppe dans sa décision de se retirer de la course.
Le tandem
Un des principaux contestataires au leadership d'André Boisclair, l'ex-président du PQ dans la capitale nationale, Philippe-Edwin Bélanger, s'est réjoui lui aussi de la décision de M. Duceppe. «Avec M. Duceppe à Ottawa et Mme Marois à Québec, nous aurons un tandem extraordinaire», a-t-il déclaré sur les ondes de LCN.
Faisant observer que le début de campagne de M. Duceppe n'avait pas levé, M. Bélanger a dit constater une vague de fond en faveur de Mme Marois chez les militants péquistes. «Sa rigueur, sa compétence et ses qualités de rassembleuse font en sorte que nous revenons vers Mme Marois.
Pour sa part, la porte-parole du chef parlementaire du PQ Francois Gendron, Marie Barette, a fait savoir samedi que M. Gendron ne ferait aucun commentaire.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé