Retour des Nordiques: le privé devra se mouiller

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Couillard contredit Hamad (au nombre de ses rectifications du genre, faut croire qu'il a de la misère avec ses ministres)

(Québec) Il n'est pas question que les contribuables soient «au bâton» dans l'achat d'une franchise de hockey de la Ligue nationale de hockey (LNH) pour la Ville de Québec, assure le premier ministre Philippe Couillard.

Les commentaires du ministre Sam Hamad sur une éventuelle participation du gouvernement du Québec au retour des Nordiques ont rattrapé le chef libéral, jeudi.
«On a été aux côtés de la Ville de Québec pour faire l'amphithéâtre après qu'un partenaire privé se soit manifesté, a déclaré M. Couillard. Je souhaite comme Québécois qu'une équipe de hockey s'y installe. Mais ce n'est pas vrai que les contribuables, dans l'état actuel des finances publiques, vont être au bâton là-dessus.»
Le premier ministre ne ferme pas la porte à une éventuelle garantie de prêt, qui fait en sorte que le gouvernement endosse l'emprunt d'un privé. Mais cela uniquement «dans une dernière analyse, après que bien d'autre monde se soit mouillé avant le contribuable».
Le ministre responsable de la région de Québec, Sam Hamad, a lui-même «un peu diminué la portée de son commentaire», a noté le chef libéral. «Je pense que M. Hamad a clarifié ses propos, a dit Philippe Couillard. Il a parlé d'un examen de différents scénarios, dans le cadre où un partenaire privé serait présent de façon très importante.»
Interrogé mercredi, le ministre du Travail et responsable de la Capitale-Nationale, Sam Hamad, a évoqué sur les ondes de CHOI la possibilité d'une aide sous forme de prêt garanti pour Québecor, afin de l'appuyer dans son projet de ramener d'une équipe de la LNH. «C'est un investissement comme un autre, a déclaré M. Hamad. Il y a eu des investissements dans le Canadien de Montréal, il ne faut pas l'oublier.»
Talonné par les journalistes jeudi à l'entrée du Salon bleu, le ministre Hamad a répété ses intentions, tout en soulignant que les finances publiques sont dans une situation précaire. Pour cela, pas question d'accorder une subvention, a-t-il insisté. «On comprend qu'on est dans une situation financière difficile. L'État est un État partenaire et non subventionnaire.»
Mais il a laissé la porte ouverte à un partenariat financier. «S'il y a une opportunité d'affaires, on verra, ce sont toutes des hypothèses», a-t-il dit.
Des conditions doivent être présentes. Il doit y avoir une demande populaire pour le retour des Nordiques, et la situation financière du Québec doit être bonne.
«Par la suite, si le gouvernement est partenaire et que c'est bon pour les citoyens, c'est une opportunité. [...] S'il y a une occasion que le gouvernement juge qui est bonne pour les citoyens, pourquoi pas?»
M. Hamad a souligné qu'il s'agit pour le moment d'«hypothèses», que rien n'est concret, et que Québecor n'a déposé aucune demande d'aide pour le moment.
Pour le caquiste Gérard Deltell, il serait «mal venu» que le gouvernement accorde une subvention ou cherche à acquérir des actions d'une franchise de hockey. «Mais on ne peut pas empêcher une entreprise privée de faire des demandes dans les programmes existants», a-t-il noté.
Régis Labeaume a pour sa part vu une volonté de bien faire dans les propos du ministre Hamad.
«Sam, en bon ministre de la région, il veut poser un beau geste», a commenté le maire de Québec, jeudi. «Tout geste que veut poser Sam, pour moi, c'est toujours bon. Je pense qu'il a fait ça de bonne foi et ça veut juste dire que le gars veut le mieux pour la région.» M. Labeaume s'est toutefois bien gardé de commenter la question d'un financement provincial pour un club de la LNH. «Ceci dit, une fois qu'on a dit ça, vous allez appeler Québecor», a dit le maire aux journalistes.


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