Rencontre entre Trump et May pour aborder l’ère post-Brexit

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Une première rencontre lourde en symbolisme






Washington — À peine installé à la Maison-Blanche, Donald Trump reçoit vendredi Theresa May pour évoquer les liens commerciaux post-Brexit et donner une impulsion différente à « la relation spéciale » entre les États-Unis et le Royaume-Uni.


 

En devenant la première dirigeante étrangère reçue dans le Bureau ovale par le nouveau président républicain, la première ministre britannique réussit un coup diplomatique.


 

Mais elle sait aussi que ses faits et gestes seront scrutés à la loupe par les alliés des États-Unis qui s’interrogent sur l’attitude à adopter face au nouveau président américain arrivé au pouvoir avec comme slogan en bandoulière : « l’Amérique d’abord ».


 

Comme l’a montré l’entrée en matière, tendue et chaotique, de l’administration Trump avec le voisin mexicain autour du projet d’un mur à la frontière, la diplomatie américaine entre dans une ère nettement plus imprévisible.




L'Europe sur ses gardes

 

Les Européens en particulier sont clairement méfiants vis-à-vis de celui qui a vu dans le Brexit une nouvelle « fantastique ».


 

L’administration Trump est un « défi » pour l’UE a lancé le président français François Hollande, quelques heures avant l’arrivée de Theresa May à la Maison-Blanche.


 

Les deux dirigeants s’exprimeront lors d’une conférence de presse commune à 13 h (heure locale) qui sera aussi la première de Donald J. Trump en tant que président de la première puissance mondiale.


 

« Parfois, les contraires s’attirent », a confié, dans une étonnante formule, Theresa May, fille de pasteur réservée, évoquant sa future rencontre avec l’exubérant et imprévisible septuagénaire.


 

Sa décision de se rendre à Washington une semaine après la prestation de serment du magnat de l’immobilier a suscité une controverse au Royaume-Uni où les propos de ce dernier sur les musulmans, les femmes ou encore l’usage de la torture ont du mal à passer.



Trump s’entretiendra avec Hollande, Merkel et Poutine


Le président Donald Trump s’entretiendra samedi par téléphone avec le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et le président russe Vladimir Poutine, a annoncé vendredi son porte-parole.



L’échange téléphonique entre Vladimir Poutine et Donald Trump sera leur premier contact officiel depuis l’investiture de ce dernier le 20 janvier.



Les deux chefs d’État s’étaient entretenus une première fois par téléphone en novembre, peu après l’élection, et avaient convenu de la nécessité de « normaliser » les relations entre Moscou et Washington, mises à mal notamment par la crise ukrainienne.





Accord commercial 

 

Le Royaume-Uni espère que les discussions sur un futur accord commercial avec Washington démarrent rapidement mais sa marge de manoeuvre reste limitée tant que le divorce avec l’Union européenne n’est pas prononcé.


 

Le Royaume-Uni peut « discuter » d’un éventuel accord de libre-échange avec un pays tiers, mais pas « négocier » tant qu’il reste membre de l’UE, lui a fermement rappelé la Commission européenne.


 

« Je n’ai pas encore de secrétaire au Commerce », a par ailleurs souligné jeudi Donald Trump dénonçant l’obstruction de ses adversaires démocrates qui retardent la confirmation par le Sénat de son candidat, Wilbur Ross.


 

« Ils veulent parler échanges, alors je m’en occuperai moi-même, ce n’est pas un problème », a-t-il ajouté, amusé.


 

À la veille de son tête-à-tête avec l’ex-homme d’affaires novice en politique, Mme May a profité d’un discours devant les élus républicains rassemblés à Philadelphie pour poser quelques balises.


 

Oui, il est impératif de réformer les Nations unies mais elles restent « vitales ». Oui, les grandes organisations internationales, de la Banque mondiale au Fonds monétaire international, sont imparfaites, mais elles jouent un rôle central.


 

Et l’OTAN, a-t-elle souligné, reste « la pierre angulaire de la défense de l’Occident ».




Relations fragiles avec la Russie 

 

Mais c’est sur la Russie de Vladimir Poutine, pour lequel Donald Trump ne cache pas une forme d’admiration, que Theresa May a été la plus explicite.


 

« Quand on parle de la Russie, il est sage comme souvent de prendre exemple sur le président [Ronald] Reagan qui, dans ses négociations avec son homologue russe d’alors Mikhaïl Gorbatchev, avait l’habitude de suivre cet adage “faites confiance, mais vérifiez” ».


 

« Avec le président Poutine, mon conseil c’est “ coopérez, mais prenez garde” », a-t-elle ajouté.


 

Les présidents Trump et Poutine pourraient s’entretenir pour la première fois samedi par téléphone depuis l’entrée en fonction de Donald Trump, a annoncé vendredi matin le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.


 

La conférence de presse dans les salons de la Maison-Blanche sera, en elle-même, un rendez-vous de taille pour le nouveau président.




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