Renaud Lachance sur la sellette

Un brouillon annoté du rapport Charbonneau révèle des ratures importantes

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Il n'a jamais si mal porté son nom

Les partis d’opposition ont ôté toute crédibilité à l’ex-commissaire dissident Renaud Lachance, jeudi. Ils soupçonnent même l’ex-vérificateur général du Québec d’avoir prêté le flanc à l’influence du Parti libéral du Québec après la mise au jour par l’équipe de l’émission Enquête de Radio-Canada de notes manuscrites dans lesquelles il tournait en ridicule des conclusions tirées par la juge France Charbonneau.

Le Parti québécois (PQ), appuyé par la Coalition avenir Québec et Québec solidaire (QS), veut convoquer les ex-commissaires France Charbonneau et Renaud Lachance à l’Assemblée nationale afin qu’ils étalent leurs différends sur la place publique. « Ils doivent des explications aux Québécois. Comment en sont-ils arrivés à ce conflit-là ? » a demandé le leader parlementaire de l’opposition officielle, Bernard Drainville.

Dans une lettre, l’élu péquiste exhorte le président de la Commission des institutions, Guy Ouellet, à entendre « dans les plus brefs délais » les ex-commissaires. Contrairement à Mme Charbonneau, M. Lachance s’est abstenu de tisser un « lien, qu’il soit direct ou indirect, entre le versement d’une contribution politique au niveau provincial et l’octroi d’un contrat public ».

La comparution devant les élus des deux ex-collègues serait « une sorte de complément » aux travaux de la commission Charbonneau, qui se sont terminés en queue de poisson, selon M. Drainville. « Les libéraux sont morts de rire, toi ! [...] On n’a toujours pas la vérité sur le système de financement illégal du Parti libéral », a-t-il insisté, pointant un rapport « édulcoré » assorti d’une dissidence fracassante. De son côté, le député solidaire Amir Khadir s’explique mal qu’un homme ayant « servi de brillante façon » les Québécois lorsqu’il était vérificateur général ait pu « manque[r] de jugement » dans la dernière étape des travaux de la Commission. « Quelqu’un se serait employé à vouloir absolument saboter la Commission qu’il n’aurait pas mieux agi que M. Lachance. »
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