Réfugiés ou intrus, monsieur Coderre?

Coderre s'en fiche !






Le «Coderre Show», accompagné de deux ministres et d’un député fédéral, a fait un arrêt au Stade olympique hier pour assurer aux «réfugiés» haïtiens venus des États-Unis un accueil médiatique dont seul Humani-maire a le secret.



Y allant même de quelques mots en créole pour recevoir à bras ouverts au Québec des gens qui, jusqu’à preuve du contraire, demeurent des immigrants clandestins qui risquent fort, à moins de disparaître dans la nature, d’être renvoyés en Haïti.


Le 4 août 2016, le Canada mettait fin à la suspension temporaire des renvois en Haïti, citant une amélioration des conditions dans le pays.


Tous les humains ont droit au respect ainsi qu’au respect des conventions internationales qui les protègent, mais pas à une accolade officielle avant que l'on sache qui ils sont et ce qu’ils viennent faire ici.


L’heure est aux fonctionnaires de l’immigration. Pas à une parade d’élus.


Quand Justin Trudeau a accueilli à l’aéroport les premiers rescapés de la guerre en Syrie et distribué des manteaux d’hiver aux enfants, leur identité, leur nationalité et leur statut de réfugiés avaient été vérifiés et confirmés par le gouvernement canadien avant leur arrivée.



Qui est réfugié?



Je me fiche que ces nouveaux arrivants soient haïtiens, papous ou slovènes, la loi canadienne de l’immigration est la même pour tous. Le traitement des demandeurs d’asile respecte la Convention de Genève sur les réfugiés, soit «toute personne qui craint avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques».


On ne devient pas réfugié pour améliorer sa qualité de vie.


Je comprends qu’une personne installée aux États-Unis depuis sept ans n’ait pas envie de retourner en Haïti au terme de permis de séjour temporaires accordés après le tremblement de terre en 2010, mais le Canada, plus généreux envers les demandeurs d’asile que bien d’autres pays développés – et j’en suis fière - n’a pas à en faire les frais.



La vraie injustice



Je ne décolère pas en pensant aux Haïtiens qui attendent à Port-au-Prince, Jacmel ou Môle Saint-Nicolas d’être acceptés comme immigrants au Canada après avoir utilisé les canaux officiels. Et tous les autres dans le monde.


De plus, manœuvrer pour passer avant d’authentiques demandeurs d’asile qui croupissent dans des camps de réfugiés, c’est commettre une grave injustice.


À moins de croire, comme les inclusifs et autres anti-racisme radicaux, que l’existence de frontières, de nations, de peuples et de cultures distinctes est intrinsèquement injuste et que l’immigration de masse constitue la meilleure arme contre le bazar identitaire postcolonial qui perpétue le privilège blanc.


Le maire doit bien savoir qu’il y a de la grogne dans les chaumières au sujet de cette nouvelle vague de migrants, mais il s’en fiche, comme il se fichait des critiques des Montréalais au sujet du Grand Prix électrique. C’est eux qui ne comprennent pas.


C’est plus fort que lui, Denis Coderre ne peut rater une occasion de parader sa grandeur d’âme, sa vision d’avenir, de poser le grand geste qui l’élèvera au panthéon des grands politiciens du monde qui n’ont pas à répondre aux questions qu’ils n’aiment pas.


À lire:


http://www.journaldemontreal.com/2017/08/03/le-canada-est-oblige-daccueillir-les-migrants





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