En réponse à Monsieur Luc Archambault

Qui sont vraiment les collabos?

Une nouvelle inquisition ou un nouveau gouvernement de Vichy.

Tribune libre

« Le Québec est souverain dans ses frontières déjà nettement dessinées. »
Les outils démocratiques que nous devrons utilisés sont bel et bien les institutions politiques, législatives et exécutives que nous avons présentement et la souveraineté du peuple Québécois n’est valable qu’à travers ces institutions. Preuve en est de la légalité des derniers référendums par l’Assemblée Nationale du Québec même si cette dernière est assujettie, comme vous dites, à la couronne Britannique.
Le territoire Québécois est très bien défini dans ses frontières actuelles de province canadienne et ce n’est pas la propriété du Canada car le Canada est une confédération. Il y a partage des pouvoirs et de juridictions entre un gouvernement central et les provinces confédérés. Le tout étant sous la Couronne Britannique mais aussi comme pays indépendant car la constitution canadienne est bien rapatriée.
Nous sommes déjà souverains car si nous ne l’étions pas nous aurions été obligés de signer la nouvelle constitution. Nous sommes dans un vide constitutionnel, soit. Cela n’empêche pas de fonctionner dans le tout canadien qui a été une première fois validé par le traité de Paris lorsque nous sommes devenu une colonie britannique, par la suite par la fondation du Haut et du Bas Canada et en 1867 par la confédération que nous avons maintenant mais dont le rapatriement n’a pas été entériné par ceux qui représentent le peuple québécois à travers ses institutions politiques.
Des gouvernements collabos, le P.Q. l’a été de manière zélée et il a même favorisé plus la collaboration que la recherche de l’indépendance du Québec. Comme parti politique, ne nous le cachons pas le Bloc n’a été que collabo pendant ses 20 ans d’existence.
Certes, et je vous l’accorde, que le peuple québécois n’a pas choisi de faire partie du Canada mais ce n’est pas de sa propre volonté, La France s’est débarrassé des quelques arpents de neige et notre élite ecclésiale et bourgeoise n’ont pas considéré que leurs cerfs pouvaient avoir des droits démocratiques.
Séparation : à la gestation il y a deux êtres distincts, la mère et l’enfant dans le sein. À la naissance les deux êtres sont encore plus distincts mais pourtant dès la naissance il y a séparation en coupant le cordon ombilical. Il n’y avait pas un tout, il n’y avait qu’un lien pour transmettre la vie. On peut discourir sur la notion du tout, de ce qui est ou n’est pas un tout et sur la séparation, à savoir quand ou pas il y a séparation, à quoi tout cela sert la cause du pays?
Tant qu’au mariage civile que vous l’appeliez divorce, invalide ou n’importe quoi, qu’est-ce que ça change, rien ne se fait automatiquement, il y a d’abord séparation et ensuite le côté légal entérine après un plus ou moins long processus d’entente entre les parties ou par la seule décision d’un juge s’il n’y pas eu d’entente.
Il faudra bien se séparer pour faire l’indépendance du Québec qui nous permettra d’élaborer la charte de la souveraineté du peuple québécois. Par ailleurs, n’y a-t-il un mot plus flou que la souveraineté? Essayer de comprendre la différence entre la souveraineté-association versus la confédération.
Je suis indépendantiste et cela nécessite que nous nous séparions de cette confédération. Monsieur Archambault vous devriez discourir de ces choses avec Monsieur Pierre Cloutier qui a une formation légale et comme il dit : c’est plus positif de faire l’indépendance que de faire la séparation; ce que je lui concède,
Qui m'a sentencé ex cathedra? Seriez-vous le nouvel inquisiteur ou le promoteur d'un nouveau gouvernement de Vichy?
S’il y a quelqu’un qui pontifie, ce n’est certainement pas moi et si je suis ex cathedra vous confirmer ce que je dis depuis longtemps à savoir l’hérésie, que l’avenir du Québec n’appartient et ne passe que par la doctrine péquiste; remarquez que je n’ai pas parlé de pays car avec le P.Q. il n’est plus question de pays, si vraiment il en fut question par le passé. Je pensais que vous étiez prêt à être récupéré par le P.Q. mais je vois que c'est chose faite.
P.S. J’aurais signé votre pétition mais il m’est est impossible de m’assujettir sous le P.Q. et ainsi leur abandonner mon droit démocratique le plus précieux, de voter en mon âme et conscience. Une ligne de parti est une aberration en démocratie. Cependant soyez assuré que s’il advenait un autre référendum, ce qui me semble irréalisable avec le P.Q. et le Bloc, je voterai encore OUI avec cœur peu importe qui le fera.
Sans rancune et bonne chance avec ce parti.


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5 commentaires

  • Stéphane Sauvé Répondre

    20 septembre 2011

    Monsieur Frappier, de grâce...montrez nous le caractère démocratique de Vigile.
    Si je constate au cours de prochains jours que vous n'expliquez pas publiquement la raison de votre refus à publier une réponse de M. Archambault ou encore que vous ne publiez pas sa réponse, nous seront malheureusement contraint de créer un site similaire à Vigile avec les petits moyens à notre disponibilité.
    Si un nouveau parti indépendiste peut se créer, un nouveau site comme le vôtre mais plus transparent et démocratique, pourra aussi être créé. Une option qui ne m'intéresse guère, compte tenu de l'excellent travail que vous avez fait jusqu'à date et du peu de temps et ressources à notre disposition pour ce genre d'initiative.
    SSB

  • Archives de Vigile Répondre

    19 septembre 2011

    [1] Archambault propose une démarche inutile : celle de faire déclarer illégitime la constitution canadienne si celle n'est pas approuvée par référendum.
    [2] C'est plus simple de proposer notre propre constitution et de la faire approuver par une majorité des québécois lors d'une élection ou lors d'un référendum.
    [3] Pourquoi perdre notre temps avec cela?
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    19 septembre 2011

    Mr Duchesne,
    Lorsqu’un État fédéré (comme l’est le Québec» se «retire» d’une fédération, l’on appelle ça une «sécession». Advenant le cas qu’une région administrative n’ayant aucune valeurs juridique comme l’une des 17 régions du Québec ou encore d’une municipalité relevant, constitutionnellement parlant, des États fédérés, alors là, effectivement, nous parlerions d’une «séparation». Il n’y a rien là de «positif» ou de «négatif» à nommer les choses comme il se doit.
    Pour obtenir son statut d’État souverain, l’actuel État fédéré du Québec n’aura d’autre choix que de faire «sécession», et non «séparation»…
    Sylvain Marcoux

  • Sylvain Meunier Répondre

    19 septembre 2011

    Je suis parfaitement d'accord avec vos propos monsieur Duchesne, encore plus lorsque vous dites qu'une ligne de parti est anti-démocratique. En effet, dans mon esprit, cela signifie en imposant une ligne de parti que l'on juge les membres trop insignifiants pour voter selon leur idée.

  • Antoine Dubé Répondre

    19 septembre 2011

    Vous dites que les frontières du Québec sont bien dessinées. Or ce n'est pas l'avis de M.Henri Dorion et de M.Jean Paul Lacasse qui ont publié un livre récemment intitulé « Le Québec :un territoire incertain».
    Je n'aime pas non plus le mot collabo car il insulte plus qu'il ne rassemble.
    D'après vous quel mot est le moins impopulaire entre souveraineté et indépendance?