Lettre ouverte à M. Robert Barberis-Gervais

Dîner de cons

M. Jeannot Duchesne en était l'invité

Tribune libre

Lettre ouverte à M. Robert Barberis-Gervais
Monsieur Gervais, permettez-moi tout d'abord de vous remercier de m'avoir invité à votre dîner de cons.
Entrons dans le vif du sujet.
Cette utilisation redondante par les pro-Marois du concept des affects est vraiment ridicule car cette raison est aussi vraie chez les parties adverses. Pourquoi en seraient-elles exemptes?
Vous auriez dû faire parvenir cette belle page de Rostand à vos amis Andrée Ferretti et Louis Champagne; car ce sont eux qui ont été scandalisés à outrance par mon propos ou plus précisément par le mot prostate. Je ne sais ce qui s’est passé dans leurs têtes et je ne veux pas le savoir, ça me semble pour le moins, mal aéré.
Cohérence pour cohérence, ce n’est pas sur la prostate, la forme ou le volume de cette dernière que mon propos était mais sur les «affects» ce dernier mot à la mode sur Vigile que les pro-Marois utilisent à profusion pour ridiculiser les indépendantistes. Mon propos faisait référence aux affects qui pouvaient provenir des humeurs changeantes d’un homme affligé par un problème de prostate.
Dans un autre texte vous nous avez consacré plus d’un paragraphe sur la santé de votre bas ventre concernant votre infection urinaire, vos pierres sur les reins et votre grosse prostate avec un taux de PSA anormalement élevé. Je dois avouer que vous joueriez merveilleusement bien le rôle de Cyrano.
Comme cette journée du 31 octobre vous nous avez fait part de votre grande forme et que vous savouriez l’intervention creuse de Pauline Marois à l’effet que c’était le gouvernement fédéral qu’il fallait détruire et bien la conclusion était évidente: votre prostate allait bien.
Il semble que venant de vous le mot prostate soit acceptable et je l’ai appris à mon grand dam. Que quelque chose soit acceptable pour certains mais non pour d’autres, c’est la forme la plus courante de jugement qu’on rencontre chez les snobs; et sur Vigile il y en a plus qu'un.
Parlons cohérence. Je vous soumets le titre de 3 articles d’Andrée Ferretti et si vous me dites que la cohérence c’est de suivre le vent qui tourne et bien elle est cohérente.
• Les 5 ans de Qs au Restaurant Robin des bois le 5 février 2011
"J’appuie Québec solidaire parce qu’il est indépendantiste, socialiste et féministe. Indissociablement." - Andrée Ferretti
9 février 2011
• Partir ou se faire éjecter
Lettres au Devoir 5 mai 2011
• Aux Pierre Cloutier et autres viscéraux
Tribune libre de Vigile 31 août 2011
Concernant votre Monsieur Champagne, désolé mais ce n’est pas très fort. Il a vraiment intérêt à ajouter ses anagrammes à la suite de son nom pour que nous lui accordions un soupçon de pertinence. Sa propension féminine à monter aux barricades et à crier au scandale m’a surpris tellement que dans la lecture de son commentaire je pensais lire Madame Ferretti. Devons-nous nous étonner que des ponts et des viaducs nous tombent sur la tête? Avant qu’on me refasse une leçon sur ce qu’est un ingénieur, je sais très bien qu’il peut être ingénieur en un autre domaine que les ponts et chaussées. Ce n’était qu’une boutade.
Votre commentaire et les interventions de vos deux comparses ne font que confirmer la justesse de mon propos à l’effet que vous êtes snobs exactement comme la châtelaine Marois et quelques autres dans le P.Q..
Définition du mot snob :
Cherche à se distinguer du commun des mortels. Désireux d’appartenir à une élite, le snob tend à reproduire le comportement d’une classe sociale et intellectuelle qu’il estime supérieure. Il imite les signes distinctifs de cette classe, qu’il s’agisse de langage, des goûts, des modes et des habitudes de vie. Il traite avec mépris ceux qu’il considère comme ses inférieurs.
Ai-je été le con du dîner? Hum! Pas sûr. C’est un mot qui s’accorde au féminin pluriel.
Jeannot Duchesne


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    14 octobre 2011

    avec la collaboration d’Edmond Rostand 

    M. Duchesne, puisque vous vous référez à "cette belle page de Rostand" que je vous ai envoyée par courriel privé, il ne faudrait pas que les lecteurs de la Tribune libre en soient privés. Malgré la crise grave que traverse le Québec sous Jean Charest, on a bien le droit de s'amuser un peu. Voici cette parodie.
    cyrano 

    Dites-moi pourquoi vous parlez de ma prostate.
    
Qu’a-t-ellle d’étonnant ! 

    Qu’a-t-elle d’hétéroclite !
    
Est-ce un phénomène !
    
Sa forme obscène ! 

    Pourquoi prendre un air dénigrant ?
    
Ma prostate, peut-être que monsieur 
la trouve trop grosse

    le fâcheux

    Je la trouve petite, toute petite, minuscule

    cyrano

    Hein ? Comment ? m’accuser d’un pareil ridicule ? 

    Petite ma prostate ? Elle est énorme ma prostate !
    
Vil camus, sot camard, tête plate, apprenez
    
Que je m’enorgueillis d’un pareil appendice,
    
Attendu qu’une grosse prostate est proprement l’indice 

    D’un homme affable, bon, courtois, spirituel, 

    Libéral (aucun rapport à Jean Charest ou à Stéphane Dion), courageux, tel que je suis, et tel, 

    Qu’il vous est interdit à jamais de vous croire 

    Déplorable maraud ! car la face sans gloire
    
Que va chercher ma main en haut de votre col
    
Est aussi dénuée de fierté, d’envol, 

    De lyrisme, de pittoresque, d’étincelle, 

    De somptuosité, que celle 
Que va chercher ma botte au bas
    de votre dos !

    (fin de la parodie)
    Quelques précisions.
    - Louis Champagne et moi, on a parlé du ressentiment du leader des anti-Marois. Pomerleau a parlé des affects. Vous savez maintenant que la prostate n'est pas un affect. C'est un progrès. Notre intention n'est pas du tout de "ridiculiser les indépendantistes" mais d'expliquer l'acharnement contre Pauline Marois. On aimerait bien pouvoir dire que tous les indépendantistes sont des frères qui travaillent ensemble pour la même cause. Mais lisez Vigile et vous verrez que c'est un mirage.
    - Avant de parler de choses sérieuses, je ne voudrais pas que vous disiez n'importe quoi sur ma santé. Les pierres, elles étaient dans ma vessie, elles n'y sont plus, si cela peut intéresser le commun des mortels qui n'est pas snob. C'est Montaigne, mon écrivain préféré, qui avaient des pierres aux reins qui descendaient et bloquaient son urètre après être descendues des uretères. Il lui est arrivé de passer quatre jours sans pouvoir pisser. Il faisait du cheval huit heures par jour pour que les pierres descendent. Mais j'imagine que de parler de Montaigne, c'est être snob.
    - C'est plus sérieux quand vous écrivez que Gilles Vigneault désapprouve Pauline Marois quand il a dit le contraire: Champagne vous a corrigé.
    - Pour votre information, Andrée Ferretti accorde un appui stratégique au Parti québécois et à Pauline Marois. Vous remettez en question sa cohérence parce qu'elle a déjà écrit qu'elle appuyait Québec solidaire. En appuyant le Parti québécois, vous dites "qu'elle suit le vent qui tourne". Où avez-vous pris ça que le vent tourne?"
    - Dans votre dîner de cons, la conne c'est Andrée Ferretti, les cons, c'est Louis Champagne et moi et vous, vous êtes quoi? Le titre de votre texte c'est: dîner de cons avec un "s" à con. Dans le film, le mot con est au singulier. Il n'y a qu'un seul con et moi je dis qu'ici, le con c'est vous quoique moi, je préférerais le mot "crétin".
    Puisque Bernard Frappier a décidé de s'amuser, j'espère qu'il publiera ma réplique plutôt ludique. Je crois qu'il n'a pas le choix; je dis cela sans remettre en question évidemment son rôle de webmestre de Vigile. "Webmestre": celui qui est le maître de son site web.
    Robert Barberis-Gervais, 15 octobre 2011


  • Archives de Vigile Répondre

    14 octobre 2011

    Je suis obligé de me ralier à madame Ferretti.

    Ce genre de prose me dégoûte. On peut fait de l'humour, mais de là à vouloir blesser les gens en se riant de leurs bobos ou de leur dédain pour le vulgaire, c'est inacceptable.
    Si je ne signe pas, c'est bien parce que vous ne carburez qu'à l'insulte et le mépris.
    Tout ce qu'on retient de vous, c'est que vous détestez les indépendantistes qui ne pensent pas comme vous, i.e. ceux qui n'haïssent pas assez Pauline Marois.
    Lâchez-nous la prostate (prévoyez-vous un texte sur les ovaires, ou un point G?) avec vos conclusions superlatives du genre " les pro-Marois utilisent le terme affect à profusion, le nouveau mot à la mode sur Vigile", alors que celui qui l'a utilisé ne l'a fait qu'une fois, terme que personne d'autre n'a repris. L'homme en question, en est un de débat avant tout. Qu'il y ait quelque conflit de personnalité où s'entremêle l'analyse, on peut le déplorer, mais quand ça "tombe" dans l'abject, il faut riposter.
    Que messieurs Pomerleau-Noël-Cloutier et Barberis-Gervais se crêpent le chignon, c'est correct pour moi. Ils le font rondement, ne se ménagent pas, mais ils le font dignement, selon leurs règles. Et il ont du contenu, et surtout, nul n'a totalement tort, ou totalement raison.
    Mais vous, vous savez tout. Alors éclairez-nous par vos analyses politiques, et autrement qu'en insultant grossièrement ceux et celles qui n'entrent pas dans votre petit schème de pensée qui, en fait, n'est pas une pensée, mais plutôt une opinion.
    Ouf! Espérons que Vigile n'est pas sous le contrôle d'une "Nouvelle administration! Venez-nous voir, nos spéciaux odieux sont imbattables!", qui a décidé de se lancer dans le "Trash Vigile" pour augmenter sa cotte de lecture!
    Ah, oui, j'oubliais, quand vous parlez de madame Ferretti, quand vous faites allusions à sa propension "féminine" de monter aux barricades, cela fait joli, mais c'est "féministe" que vous auriez dû dire. Et vous laissez supposer qu'elle est conne (la "géniale" chute de votre texte). Toujours en rapport avec les organes génitaux...
    À bien y penser, notre webmestre fait bien de vous publier.
    Jeannot Duchesne, sapré branleur, va!
    De : un ami de Vigile qui en a ras-le-bol de ce genre d'invectives exprimées en public.