Quelle démocratie canadienne?

Copenhague - 15e Conférence de l'ONU sur les changements climatiques


Jean Piuze - Québec - À l'heure de la conférence de Copenhague sur le climat, j'ai profondément honte d'être canadien. Le premier ministre Harper, à la tête d'un gouvernement minoritaire, bafoue l'opinion clairement majoritaire des Canadiens qui veulent voir leur pays agir de manière significative afin de contrer les changements climatiques. M. Harper est en train de détruire la réputation plus qu'enviable dont jouissait depuis toujours le Canada à travers le monde.
Je suis furieux également. Furieux parce que le gouvernement Harper n'a aucunement la légitimité morale pour agir comme il le fait. En démocratie, une seule règle de base devrait faire foi de tout: 50 % plus un. Or, ce gouvernement, qui renie notre signature du protocole de Kyoto et qui mène la charge au sein du camp des destructeurs de la planète à Copenhague, n'a reçu que 37,6 % des appuis en octobre 2008, alors que 61,2 % des votes sont allés aux quatre autres partis, qui soutiennent tous une action vigoureuse afin de juguler les changements climatiques.
Aussi, cet enjeu soulève-t-il réellement la question suivante: notre système parlementaire actuel à un tour est-il véritablement démocratique? Je réponds non. En effet, il n'est absolument pas démocratique qu'une minorité au Parlement puisse imposer à la majorité des politiques dont cette dernière ne veut absolument pas.
Ce n'est pas le Canada qui parle à Copenhague, c'est un gouvernement idéologue minoritaire. Chose certaine, il ne parle pas pour moi!
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Jean Piuze - Québec, le 15 décembre 2009


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