Quel Québec souhaitons-nous pour demain ?

Le premier est celui d’un Québec bilingue parfaitement intégré au sein d’un Canada uni. Le deuxième est celui d’un Québec francophone donc forcément l’antithèse du Canada.

Tribune libre

Le concept de développement durable peut très bien aussi s'appliquer par comparaison aux nations.
Le Québec d'aujourd'hui est pris en étau entre deux choix très faciles à identifier.
Le premier est celui d'un Québec bilingue parfaitement intégré au sein d'un Canada uni.
Le deuxième est celui d'un Québec francophone donc forcément l'antithèse du Canada.
Quel Québec souhaitons-nous pour demain ?
Malheureusement actuellement c'est vers le premier choix que le Québec semble pencher.
Que signifie réellement Québec bilingue ?
C'est pour un Anglo-québécois pouvoir vivre exclusivement à court et moyen terme uniquement en anglais dans tout le Québec.
Pour un Franco-québécois c'est devenir bilingue tout comme les Acadiens du Nouveau-Brunswick. C'est à dire garder sa langue pour chez soi et de plus en plus prendre pour acquis que la langue française n'est plus la langue d'usage publique mais seulement une option. L'anglais devient donc indispensable même dans sa propre nation !
Ce Québec bilingue est une réalité dans certains quartiers de Montréal et de Gatineau.
Le gouvernement actuel a choisi d'ériger un "grand" Québec bilingue. Ceci peut se démontrer dans toutes les politiques libérales menées depuis 2003 (voir "lettre pour la démission de Charest et de nouvelles élections" de Daniel Roy C.A, dans Tribune Libre de Vigile, 16 mars 2011).
Face à cette option nous avons le choix d'un Québec francophone dont l'esprit réside dans la loi 101.
Un Québécois francophone peut aller où bon lui semble au Québec et se sentir chez lui. Ce qui n'est pas le cas dans tout le reste du Canada.
Ce fait ne l'empêche pas de maîtriser parfaitement l'anglais pour avoir appris les bases à l'école (au Secondaire et Cegep par exemple) et surtout pour avoir vécu en immersion 1 an par choix à Baie d'Urfé, à Hull ou en dehors du Québec.
Dans ce Québec, l'Anglo-québécois peut vivre dans sa langue sans souci puisque la loi 101 protège efficacement ses droits. Par contre celui-ci a le sentiment que pour s'intégrer à la société québécoise il doit apprendre le français. Mais il peut rester lui-même !
Trouvez l'erreur dans ce texte s'il-vous-plaît, peu importe votre allégence politique.
Avec une politique d'Etat en faveur du Québec bilingue la société québécoise dérive lentement vers sa disparition.
Et nous n'aurons plus qu'à chanter "Mommy Daddy" à nos enfants dans plusieurs générations.


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    19 mars 2011

    Apprendre une langue seconde, (au niveau individuel), c'est s'enrichir. Par contre, CHANGER de langue, c'est s'appauvrir. Je ne peux pas en dire plus.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    17 mars 2011

    @ Pierre Durand:
    «Pour un Franco-québécois c’est devenir bilingue tout comme les Acadiens du Nouveau-Brunswick.»
    Les Acadiens, bilingues? Je ne sais pas; avez-vous entendu le pseudo-français de certains d'entre eux?
    Je ne suis pas sûr que rendus où ils en sont, le chiac, comme ils disent, est toujours un dialecte de la langue française, mais plutôt une chose qui n'est plus une langue à part entière...
    Plutôt comme, un mélange d'éléments empruntés à différentes langues, pour créer vite un mode de communication commun. Telles furent les origines du langage créole, notamment, qui n'est pas nécessairement reconnu comme une langue à part entière, part les linguistes.