La progression de Québec solidaire (QS) amorcée depuis l’entrée en scène de Gabriel Nadeau-Dubois témoigne de l’importance de miser sur l’« unité des forces progressistes et indépendantistes », croit le député péquiste Alexandre Cloutier, qui a insisté lundi sur l’importance de mettre sur pied une « convergence fonctionnelle » entre les deux partis.
Un sondage dévoilé samedi par Le Devoir indique que QS a fait un bond de cinq points depuis janvier dans les intentions de vote. L’augmentation s’est faite au détriment du Parti québécois (PQ), dont les appuis ont chuté de quatre points au cours de la même période.
« Ça ne me dit rien de nouveau, si ce n’est que notre volonté de vouloir travailler en collaboration, remplacer le gouvernement libéral, et on aura amplement le temps, au cours des prochains mois, de voir de quelle façon on peut en arriver à une convergence fonctionnelle avec les autres formations politiques », a déclaré Alexandre Cloutier, en réaction aux résultats du sondage, mené tout juste après l’arrivée en politique de Gabriel Nadeau-Dubois. « Je suis convaincu, en fait, qu’il doit y avoir une unité des forces progressistes et indépendantistes au Québec. »
Chez Québec solidaire, la lecture des résultats du sondage a été toute autre. Les nouveaux chiffres pourraient plutôt motiver le parti à rester sur ses positions, a laissé entendre le porte-parole Andrés Fontecilla.
« Les derniers sondages nous apportent de très bonnes nouvelles. Notre option politique est en pleine croissance, à Montréal et ailleurs au Québec. Nous considérons que nous avons d’excellentes chances de gagner plusieurs députations », a-t-il avancé.
Pour lui, il n’est pas question — pour le moment, du moins — de céder la circonscription de Laurier-Dorion, qu’il briguera pour une troisième fois. Son parti lorgne aussi Hochelaga-Maisonneuve. Le site Too Close To Call donne l’avance à QS dans ces deux circonscriptions : la première aux dépens des libéraux, et la seconde au profit des péquistes.
« Je crois sincèrement qu’avec ce sondage — et on verra si les prochains disent la même chose — le besoin d’une alliance est beaucoup moins important pour Québec solidaire. Si QS est vraiment à 14, 15 ou 16 % et le PQ, à 25 %, alors il n’a plus besoin du PQ », estime le fondateur du site de prévisions électorales, Bryan Breguet.
Selon lui, le coup de sonde est surtout positif pour le Parti libéral, qui récolte 34 % des intentions de vote, malgré un taux d’insatisfaction du gouvernement qui atteint les 65 %. « C’est hallucinant de le voir avec autant de chances de gagner alors que le taux d’insatisfaction est à 65 % ! s’étonne Bryan Breguet. C’est l’opposition qui n’arrive pas à s’arranger. »
Une bonne manière de « s’arranger », à son avis, serait de conclure des alliances « dans le 450 », ces banlieues montréalaises où les votes solidaires ont permis à la Coalition avenir Québec de se faufiler. « C’est le genre d’accord que je proposerais : je me retire d’Hochelaga-Maisonneuve et de Laurier-Dorion, j’offre quelques circonscriptions comme Verdun, mais je demande à Québec solidaire de retirer des candidats dans le 450 », suggère Bryan Breguet au PQ.
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