Québec impose une ligne haute tension à des municipalités de Lanaudière

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Manifestement, certains n'ont pas étudié les leçons de Dale Carnegie sur l'art de se faire des amis





Québec décide d’utiliser la manière forte contre sept municipalités de Lanaudière qui refusaient le passage de la ligne de transport de 400 kilomètres entre le poste Chamouchouane au Lac-Saint-Jean et Montréal.


Le gouvernement adopte un «décret d’urgence» afin d’assurer la poursuite des travaux estimés à 1,4 milliard de dollars. Ce faisant, le gouvernement «édicte un projet de Règlement modifiant le Règlement relatif à l’application de la Loi sur la qualité de l’environnement».


«On fait quoi pour l’avenir? Chaque fois qu’une société d’État va contrevenir aux règlements, ils vont passer un décret, a déclaré Patrick Massé, maire de Saint-Lin–Laurentides. L’acceptabilité sociale pour Hydro-Québec, d’après moi, ils dormaient quand c’est passé.»


Certificats


Rappelons que trois municipalités, soient celles de Sainte-Béatrix, Saint-Côme et Sainte-Émélie-de-l’Énergie n’avaient pas émis de certificat de conformité pour le passage de la ligne. Quatre autres avaient même suspendu leurs certificats de conformité.


«Par le décret, ils viennent de nous prouver qu’ils ne respectent pas la Loi sur la qualité de l’environnement», a dénoncé le maire de Sainte-Julienne, Marcel Jetté.











<b>Marcel Jetté</b><br />Maire de Sainte-Julienne




photo d’archives


Marcel Jetté
Maire de Sainte-Julienne





«Ils font de l’enfouissement pour les lignes de transport aux États-Unis. Y a-t-il deux sortes de citoyens au Québec?»


Hydro gagnante


Pour la présidente du comité Citoyens sous Haute Tension, Chantale Lapointe, «le gouvernement vient de montrer qu’Hydro-Québec est plus forte que tout».


Les municipalités doivent faire respecter des niveaux de pollution sonore de 45 décibels le jour et de 40 décibels la nuit. Or, lors des averses de neige ou de pluie, soit un jour sur cinq, les lignes peuvent «crépiter» ou «bourdonner» à des niveaux supérieurs à 40 décibels.


«Comment peut-on demander à nos citoyens de respecter nos règlements quand l’État ne les respecte même pas?», demande le maire de Rawdon, Bruno Guilbault.











<b>Bruno Guilbault</b><br />Maire de Rawdon




Photo d'archives


Bruno Guilbault
Maire de Rawdon





Ce décret ressemble à celui de la ligne Hertel-des Cantons au début des années 2000, où les citoyens avaient gagné en Cour supérieure pour être déboutés par la suite par un décret du gouvernement Bouchard.




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