Québec doit faire sa propre enquête, dit la ministre fédérale

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Sûrement pas une perspective qui enchante le gouvernement Couillard






Québec doit effectuer ses propres investigations sur la crise qui secoue Val-d’Or, affirme la nouvelle ministre des Affaires autochtones Carolyn Bennett. Mais elle promet qu’une enquête fédérale plus large se penchera aussi sur le «sexisme» et le «racisme» dans les corps policiers.




En entrevue au Journal, Mme Bennett a affirmé qu’elle souhaitait entendre les voix des femmes autochtones qui ont allégué avoir été intimidées et agressées par des policiers de la SQ de Val-d’Or.




«Nous voulons entendre ces familles. Ce qui est arrivé à Val-d’Or n’est pas un cas unique. On entend des cas comme ça d’un bout à l’autre du pays. Val-d’Or, c’est l’exemple choquant d’un système beaucoup plus grand», a lancé mardi la ministre.




Cas particulier




La semaine dernière, le premier ministre du Québec Philippe Couillard demandait au gouvernement fédéral d’inclure le Québec dans le mandat de sa commission.




Selon Mme Bennett, la vaste enquête que compte mener le gouvernement fédéral visera l’ensemble du pays, mais ne peut s’attarder aux «cas particuliers» comme celui de Val-d’Or, d’où la nécessité pour Québec de faire ses propres investigations.




«S’il y a enquête au Québec concernant les événements de Val-d’Or, les résultats seront importants et pris en compte dans notre enquête nationale», dit-elle.




Chose certaine, le gouvernement fédéral se penchera sur la culture policière, promet la ministre.




«Les problématiques de racisme et de sexisme dans les forces policières sont connues depuis déjà longtemps. Nous ferons certainement des recommandations sur les policiers à la fin de l’enquête.»




Prête à négocier




Plus tôt cette semaine, le chef de l’Assemblée des Premières Nations, Ghislain Picard, disait attendre la ministre Bennett de pied ferme pour des revendications territoriales.




Questionnée à savoir si elle était ouverte à la négociation, la ministre a indiqué qu’elle avait «hâte» de rencontrer M. Picard.




«C’est une inspiration et j’ai hâte d’apprendre de lui», a-t-elle affirmé.




Outre une commission d’enquête publique sur les femmes autochtones disparues ou assassinées, Carolyn Bennett s’engage à entamer un «processus de réconciliation» avec les Autochtones et s’est fixé comme objectif d’améliorer leurs relations avec les Canadiens d’ici le 150e anniversaire du pays en 2017.



 



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