Que les braillards se consolent !

Crise linguistique au Québec 2012

J’aimerais mieux ne pas avoir à vous parler de notre langue en péril ! Hélas ! Le bordel anglicisant gagne du terrain même à Québec, capitale de la francophonie en Amérique, chez ces jeunes têtes folles des plaines d’Abraham qui veulent de la musique en anglais ou qui réclament des films projetés en anglais dans leurs salles de cinéma.
Lorsque j’étais au micro du Journal du midi, je me souviens que Robert Libman, le président du Parti Égalité, représentant sa minorité braillarde, ne cessait de pester et de s’attaquer à la « méchante » loi 101. Pour le consoler, je lui disais tout bonnement d’attendre 10 ou 15 ans… Les Québécois s’occuperaient eux-mêmes de saboter les assises de leur propre langue. Je disais à Libman qu’il pouvait rester les bras croisés parce que nos propres lâches le feraient gagner. Eh bien, voilà qui est presque fait… même à Québec !
Nos universités deviennent les chefs de file de l’anglicisation avec des programmes offerts en anglais. À la Caisse de dépôt, les porteurs d’eau québécois devaient travailler dans la langue de leur boss. Le chantier du nouveau CHUM, payé par nous, ça se passe dans la langue des maîtres. Comme dans les années 1950 !
Jean le saboteur
Jean Charest, cette semaine, se trouvait à Paris, une ville qui cultive elle aussi un fétichisme de l’anglais, pour discuter de la vigueur de notre langue toujours parlée par 250 millions de personnes dans le monde. Tout va très bien, dit-il. Il diagnostique même une progression du français chez les immigrants ! Existe-t-il un mot anglais pour dire « jovialiste » ?
Notre premier ministre veut une sixième année bilingue pour inculquer l’anglais aux francophones… mais pas pour apprendre le français aux anglophones ! Robert Libman peut se réjouir ! Ce n’est pas sans raison que le lobby des anglophones, qui se disaient persécutés au Québec, a cessé de faire autant de bruit que dans les années 1980 et 1990 : les Québécois se sont eux-mêmes tirés dans le pied…
Jean Charest se trouve à la tête d’un parti qui a essentiellement pour soutien des minorités ethniques et les anglophones. Il n’y a que pour le PQ que les divers symptômes d’écrasement linguistique ont du bon… en le rehaussant dans les intentions de vote au détriment de la CAQ de François « On verra » Legault et de « Pitt Bill » Johnson.
What’s going on, Mrs Marchand ?
Cette réflexion m’amène encore une fois dans les bureaux du « puissant » Office québécois de la langue française de la rue Sherbrooke Ouest, où Louise Marchand, une ancienne animatrice de Radio-Canada, nous avait annoncé qu’elle s’attaquerait, en janvier, avec son commando, aux affiches qui contreviennent à la Loi, comme celles de UPS Stores ou de Costco Wholesale.
Bien sûr, le commando ne s’est pas attaqué à BT Auto Repair du boulevard Taschereau, ni à Shine 1 Auto de Châteauguay, ni à ces arrogants tenanciers de dépanneurs à Verdun ou ailleurs, où l’on dit aux Québécois francophones qu’ils ne sont que des buveurs de bière et des fumeurs de cigarettes… en anglais bien sûr.
Récemment, le commando de Mme Marchand s’est enrichi de 13 nouveaux guerriers, apprenait-on. Mais que pourront faire ces nouveaux effectifs si l’« inefficace » ministre Christine Saint-Pierre ne fait rien elle-même pour endiguer l’anglicisation des raisons sociales dans sa propre circonscription de l’Acadie ?
Conclusion : pourquoi ne pas nous débarrasser de l’Office de la langue française et de son personnel ? Cela ne soulagerait-il pas d’un petit 23,3 millions $ le budget de Raymond Bachand, la poupée du ventriloque Jean Charest, qui trouve que nous devons fournir un effort supplémentaire pour satisfaire à son équilibre mental et budgétaire ?


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