Quand les fusibles sautent à Toronto

Plainte de la SSJB contre un article "incroyable" du Globe and Mail

Affaire Jan Wong et The Globe and Mail



MONTREAL, le 18 sept. /CNW Telbec/ - "Certains journalistes des grands quotidiens de Toronto semblent présentement péter les plombs au sujet du Québec" affirme le président général de la SSJB, Jean Dorion, en qualifiant d'"incroyable" [l'article sur la fusillade du Cégep Dawson publié samedi dans le Globe and Mail, par une vedette de ce quotidien, Jan Wong.->2009]
"On croyait avoir touché le fond du baril avec le papier de Barbara Kay
sur le Québecistan, mais Madame Wong la dépasse de beaucoup dans la fabulation malveillante", ajoute Jean Dorion.
Madame Wong présente à tort les fusillades dans des écoles comme un
phénomène propre au Québec. Elle laisse entendre qu'au-delà des troubles mentaux de leurs auteurs, la responsabilité de ces crimes est attribuable à la Loi 101 et à une préoccupation québécoise pour la "pureté raciale".

Rappelant les crimes de Marc Lépine, un "demi-Algérien", rappelle-t-elle, à Polytechnique, de Valéry Fabrikant à Concordia et de Kimveer Gill à Dawson, la journaliste souligne que "dans chacun des trois cas, l'auteur du crime n'était pas un "pure laine", (...) "Ailleurs, il est répugnant de parler de "pureté" raciale, pas au Québec" (...) "Ce que bien des gens de l'extérieur ne réalisent pas, c'est à quel point la lutte linguistique de plusieurs décennies a été aliénante dans cette ville autrefois cosmopolite" affirme Mme Wong, apparemment ignorante de la diversité ethnique sans précédent de la population montréalaise actuelle.

Pour montrer que "l'infâme loi linguistique" avait poussé certaines de
ses victimes à des gestes de folie, Madame Wong ne s'est pas embarrassée de vérifications : la Gazette d'hier publiait la liste des fusillades survenues dans des écoles canadiennes avant celle de Dawson : cinq sur huit ont eu lieu hors du Québec. Et, bien sûr, rien dans les gestes, les paroles ou les écrits laissés par Lépine, Gill ou Fabrikant n'indique une quelconque préoccupation linguistique.
Née et élevée à Montréal, Madame Wong est un pur produit de la
scolarisation en anglais qui, jusqu'aux années soixante-dix, fut la règle pour les enfants d'immigrants au Québec.
La mentalité que révèle son article illustre à elle seule à quel point la
Loi 101, en mettant fin à cette pratique, aura fait oeuvre utile.
La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal déposera ce matin au Conseil de presse une plainte contre l'incroyable article de Jan Wong et contre son éditeur, le Globe and Mail.

Renseignements: Daniel de Brouwer,
_ Communications SSJB


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