Le projet de pays

Qu'est-ce qu'on attend pour ramer dans la même direction?

Notre survie en tant que peuple en dépend

Tribune libre

Je reprends ici en le complétant un commentaire que j'ai fait suivre en réponse à un texte publié dans la Tribune libre de Vigile du 27 mars (http://www.vigile.net/Un-parti-propre-au-Quebec). J'ai la prétention de croire, au moment où le "printemps québécois" semble enfin s'annoncer en même temps que les sirènes fédéralistes vont se remettre à chanter avec l'arrivée de Mulcair dans le paysage politique, que mes réflexions méritent un meilleur éclairage. Aux Vigiliens d'en juger...
Quelqu'un a-t-il déjà songé qu'on pourrait carrément boycotter les prochaines élections fédérales?
Ou mettre sur pied une campagne visant à annuler purement et simplement nos votes?
On a trois bonnes années pour s'organiser, dénoncer la Constitution actuelle, persuader la population (les fédéralistes mous, notamment), pondre des slogans (style "Le Canada? Non merci!"), etc.
Ce qui reste du Bloc pourrait même jouer un rôle actif en ce sens.
L'idée n'est plus de s'installer confortablement à Ottawa pour négocier une éventuelle sécession qui est sans cesse remise aux Calendes grecques, mais pour quitter définitivement ce pays qui n'est pas le nôtre!
Avec l'Oncle Tom qui ne manquera pas de chercher à court-circuiter le projet indépendantiste, ne serait-il pas temps de faire preuve d'un peu d'imagination et de prendre l'initiative du match, au lieu d'attendre que nos adversaires fassent leur prochain "move" et de réagir après coup comme nous l'avons trop souvent fait au fil des décennies?
Nous avons les compétences nécessaires pour faire avancer le projet de pays.
Ailleurs sur ce site j'ai déjà proposé un objectif, une date butoir et un moyen simple pour le réaliser (http://www.vigile.net/Objectif-INDEPENDANCE-2020).
Qu'est-ce qu'on attend encore pour passer à l'action?
Que JJC refasse le coup de la Baie James et des 100 000 emplois de feu le Tricheur avec son Plan Nord?
Que la Dame de Béton réalise son rêve de devenir la première femme Premier ministre?
Que JMA nous conduise vers la Terre promise dans 40 ans?
Comme je l'ai écrit, un petit groupe de personnes déterminées peut accomplir de grandes choses... sans rien attendre de personne!
Les Vigiliens forment déjà un noyau dur d'indépendantistes convaincus. Ils peuvent et doivent servir de "garde-fous", de manière à bien faire sentir à nos dirigeants politiques qu'ils ont intérêt à rester dans le droit chemin et à ne pas perdre de vue notre objectif commun.
Il suffit que nous cessions de polémiquer inutilement entre nous et que nous ramions tous dans la même direction. Que nous gardions nos munitions pour nos véritables ennemis!
Est-ce si difficile? Est-ce trop demander?
Pourtant, il en va de notre survie en tant que peuple, rien de moins...
Normand PAIEMENT


Laissez un commentaire



5 commentaires

  • Normand Paiement Répondre

    29 mars 2012

    Merci aux personnes qui se sont donné la peine d'écrire ici un commentaire et/ou de m'envoyer un message personnel.
    Le temps me manque pour vous répondre individuellement, mais sachez que j'apprécie le fait d'avoir pu susciter quelques réactions.
    "Du choc des idées jaillit la lumière", comme on dit!
    Mais ces idées doivent pouvoir déboucher sur des actions concrètes.
    Est-il possible (juridiquement parlant) de boycotter les prochaines élections fédérales?
    Ou de déposer dans un compte en fidéicommis les sommes correspondant à nos impôts fédéraux?
    Quelqu'un comme Me Pierre Cloutier pourrait nous éclairer de ses lumières à ce sujet.
    Quoiqu'il en soit, je crois au pouvoir des initiatives individuelles et populaires.
    Alors trouvons ensemble les meilleurs idées et mettons-les rapidement en application!
    Internet, YouTube et les réseaux sociaux sont à notre disposition, servons-nous-en sans attendre le bon vouloir de qui que ce soit!
    Richard LeHir nous y exhortait il y a un an déjà (http://www.vigile.net/Surtout-ne-pas-repeter-les-erreurs):
    "Les vraies instances décisionnelles ne sont pas au PQ, elles sont où vous voudrez bien qu’elles soient. Le PQ conserve son utilité dans la mesure où il est au pouvoir le moment venu et qu’il est prêt à donner suite à la volonté de la population. Pour le reste, c’est sur nous-mêmes qu’il faut compter. À nous de nous organiser et d’agir en conséquence."
    Le message est clair: Les politiciens doivent faire ce que NOUS (le Peuple du Québec) voulons, et non l'inverse.
    Notre pays, c'est NOUS qui allons le bâtir!
    Les exemples qui démontrent que c'est possible ne manquent pas. Il suffit de voir ce qui se passe ailleurs dans le monde. Et de constater que, chez nous aussi, les étudiants se réveillent.
    Preuve que le printemps québécois est à nos portes.
    ALORS OSONS NOUS AUSSI MANIFESTER NOTRE RAS-LE-BOL DE CE PAYS DYSFONCTIONNEL QU'EST LE CANADA ET DE CE GOUVERNEMENT FANTOCHE QUI PRÉTEND ENCORE NOUS REPRÉSENTER À QUÉBEC!
    VIVE LE QUÉBEC (ENFIN) LIBRE!
    Normand PAIEMENT
    PS - Dans le même ordre d'idée, il est vain de chercher à amender ou à bonifier la Loi 101. Comme aurait dit Réal Caouette, que mon grand-père maternel affectionnait tant, c'est vouloir "mettre un cataplasme sur une jambe de bois". Quand on aura enfin un pays à nous, on n'aura plus besoin de lois pour défendre notre langue. Le français sera la langue officielle du Québec aux yeux de tous les peuples de la terre! "L'anglais? C'est la porte à côté!" pourrons-nous alors répondre sans hésiter à nos interlocuteurs (et sans risquer de nous faire traiter de xénophobes ou de racistes par des immigrés qui préfèrent se cantonner dans leurs ghettos à l'heure actuelle). Le meilleur moyen de nous battre pour préserver notre langue, c'est de nous battre pour récupérer notre pays, pays que nous avons trop longtemps laissé aux mains des spoliateurs, tricheurs et exploiteurs en tous genres!

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mars 2012

    @ Monsieur Didier
    Je vous trouve un peu trop pessimiste face à la question nationale. Je veux bien croire que la région de Québec et celle de la Beauce sont deux "p'tits" Canada à l'intérieur du Québec avec en plus le West Island, rien de nouveau là avec ce bastion anglophone. Il est vrai que le Québec commence à ressembler de plus en plus à la Bosnie- Herzégovine et à un morceau de fromage gruyère avec toute cette immigration massive mais il ne faut pas désespérer.
    Ça prend un évènement déclencheur comme la grève des étudiants grossie par des Québécois décidés à descendre dans la rue pour couler le gouvernement corrompu de Charest et déterminés à réaliser l'indépendance du Québec pour que les choses changent radicalement. Supportons nos jeunes étudiants et descendons avec eux dans la rue; c'est le meilleur moyen de sortir de cette torpeur collective qui dure depuis assez longtemps, ne trouvez-vous pas?
    André Gignac 28/3/12

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mars 2012

    Monsieur Paiement,
    Nous avons le même problème au niveau provincial. Michel Chartrand disait que le PLQ et le PQ sont tellement pareils qu'ils se ressemblent comme une paire de fesses.
    Les élections ne sont qu’une façade démocratique servant à reproduire le statu quo.
    Certains nous disant qu'Option nationale est plus résolument souverainiste... peut-être.
    Sauf qu'on aurait un plus grand problème présentement qu'en 1980 ou qu'en 1995 à réaliser la souveraineté.
    Aujourd'hui, on ne parlerait plus de partition seulement pour l'ouest de l'île de Montréal advenant la souveraineté, mais aussi pour la grande région de Québec qui est devenue avec le temps un solide bastion fédéraliste.
    Et comment voulez-vous faire la souveraineté sans le consentement des gens de la capitale nationale?

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mars 2012

    Monsieur Paiement
    Excellente idée de publier ce texte. Ça fait 4 ou 5 élections fédérales que je ne vais plus voter, question d'être logique avec moi-même. Le problème avec le boycott des élections fédérales, c'est que les partis feds vont quand même présenter des candidats ou des pôteaux comme l'a fait le NPD à la dernière élection fédérale du 2 mai dernier et leur mascarade va continuer. Il faudrait quand même tenter de développer ensemble ce point.
    Là où on pourrait toucher la corde sensible des Québécois, c'est avec le sujet des 50 milliards d'impôt que nous versons annuellement à Ottawa. Il faut rapatrier absolument ces impôts, au Québec, par tous les moyens possibles avec de la pression venant de tous les Québécois. Il faut amener, par une bonne publicité, les Québécois à prendre conscience que nous ne voulons plus financer avec nos impôts, l'achat de F-35 ou financer la guerre au niveau international ni accorder des subventions pour développer le pétrole polluant albertain ni financer des entreprises qui vont devenir concurrentielles avec les nôtres, au Québec etc.
    Je ne suis pas un économiste mais je suis assez intelligent pour être conscient qu'on paye inutilement en double pour beaucoup de services dans ce régime fédéral. La commission Campeau avait évalué ces dédoublements à 5 milliards $ par année, ce qui est énorme. Si l'argent, c'est le nerf de la guerre; commençons par attaquer avec la question des impôts. D'autres suggestions vont sûrement surgir de ces discussions.
    André Gignac 28/3/12

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    28 mars 2012

    "Les Vigiliens forment déjà un noyau dur d’indépendantistes convaincus."
    Oui, noyau qui fut jadis dur... mais quand Charest observe notre moyenne d'âge, il n'hésite pas à donner de grands coups de béliers anglos dans nos marchettes... On nous fait "boo" avec des poursuites sauvages et nos goussets sont déjà vides!
    C'est la jeunesse, qui se forme actuellement les dents dans la rue, qui peut prendre goût à la cause, en réalisant que le côté ouest de la ville ne vient pas trop s'exposer aux gaz poivrés de Lyne Beauchamp. Nous n'avons pas de grands fleurons à leur brandir depuis nos luttes d'un demi siècle. Peut-être devrions-nous leur laisser la bride sur le cou pour l'avenir qu'il choisiront. Ce qui ne nous empêche pas de continuer à écrire nos mémoires sur le sort de la Nouvelle-France... résumés à laisser traîner sur leur table à café.