Indépendance nationale

Pourquoi le PQ se désintègre-t-il?

Tribune libre

Depuis plusieurs années nous sommes collectivement témoin d’un morcellement des forces vives du Parti québécois, tant vers sa gauche (Québec Solidaire) que vers sa droite (ADQ un certain temps et la future formation Facal-Legault d’ici quelque temps).
Ce parti politique créé à la fin des années soixante du siècle dernier, fut le rassemblement des diverses tendances (gauche-droite) sous un même parapluie, dans le but de permettre à la nation québécoise de pouvoir accéder à son statut de pays indépendant et souverain.
Dès les premières années cependant, avec l’adoption de la démarche dite « étapiste » d’accession à l’indépendance, ce parti politique commençait dès lors à viser à côté de l’objectif de ce pourquoi il fut créé, dans la crainte de susciter méfiance et hostilité par rapport à ce qui constitue la substance même de son existence. Si on fait décoller une fusée spatiale, ne serait-ce qu’à un seul degré d’erreur au sol, le pilote de cette dernière aura tout un travail de redressement à faire pour parvenir à son objectif.
Puis sont venus deux référendums à quinze années d’intervalles l’un de l’autre, chacun posant au peuple du Québec une question référendaire qui n’était pas à proprement dit indépendantiste. Une véritable question indépendantiste serait : acceptez-vous que le Québec devienne un pays indépendant et souverain, oui ou non?
Puis dans le souffle du double échec référendaire des leaders arrivèrent à la tête du PQ en proposant une démarche en accentuant un éloignement du projet de pays, ne se rendant aucunement compte que cette démarche étapiste est le boulet empêchant le PQ d’offrir au peuple ce qu’il attend d’un parti politique indépendantiste. Qu’on pense à Pierre-Marc Johnson, André Boisclair, et malheureusement aujourd’hui Pauline Marois.
La création de Québec solidaire il y a quelques années, parti politique au programme et valeurs reflétant la social-démocratie; et la création anticipé d’un futur parti politique dans la foulée du manifeste des Lucides avec Joseph Facal et François Legault, ayant pour objectif (en apparence louable) de remettre de l’équilibre dans les finances actuelles du Québec; ces phénomènes donc, sont la manifestation assez claire d’une désintégration d’un parti politique souverainiste dans la forme, mais parce qu’il n’est plus l’ombre de ce qu’il était en substance. C’est pour cette raison que l’on déserte de plus en plus le PQ. Cette désintégration était prévisible et inévitable après le départ d’un chef qui n’aurait jamais du partir en juin 2005.
Une seule chose peut encore sauver ce parti politique de sa disparition et c’est un virage indépendantiste qui ne laisse aucun doute dans sa démarche pour y parvenir autant que dans l’apologie de la cause en tant que telle. Nous sommes foncièrement devant une question ontologique ici et rien d’autre. Tant et aussi longtemps que subsistera un relent d’étatisme au PQ, les personnes ayant foi en ce projet de pays poursuivront leur exode à gauche et à droite en dehors du PQ, parce qu’elles ne voient guère le jour où ce parti politique jouera franc jeux devant la population et ces propres membres.
Les problèmes financiers du Québec que les Facal, Legault et bien d’autres encore croient pouvoir régler en tassant la question nationale font erreur : c’est en devenant un pays souverain et indépendant que le Québec aura tous les leviers nécessaires pour agir pleinement, sans attendre sur la permission de qui que ce soit pour régler les problèmes en question.
Et comment peut-on s’imaginer un instant que c’est en tenant un discours sur une gouvernance souverainiste provinciale que l’on va réussir à vendre le projet de pays aux gens restant à convaincre? On le voit bien dans la stagnation des intentions de votes à l’égard du PQ depuis près de deux années : ça ne passe pas la rampe!
C’est en développement et en maintenant un discours sans équivoque sur la nécessité de l’indépendance que le PQ sera pris au sérieux, et surtout en proposant un agenda non moins équivoque.
Je crois qu’il y a encore un seul véritable leader au Québec capable de faire en substance de ce parti ce qu’il doit être. Malheureusement, ce leader n’est plus à la tête de ce parti. Il serait grandement temps que quelqu’un pense à le faire revenir à grands pas!
De Soulanges au Québec.
En ce samedi soir d'octobre 2010.
Normand Perry.

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On pourrait le décrire comme un grand passionné de communication, de philosophie, de politique, d'histoire, d'astronomie, de sciences, de marketing, de musique classique et d'opéra. Normand Perry mène une vie publique bien remplie, toujours avec des projets plein la tête et des rêves à réaliser.

Après avoir obtenu un premier diplôme universitaire en philosophie au milieu des années ’90, Normand Perry débute sa vie publique comme pamphlétaire, exprimant ses opinions librement, ces dernières étant publiées régulièrement dans les journaux régionaux, les quotidiens et divers sites Web.

Depuis avril 2004, il travaille chez [Soleil communication de marque->http://www.soleilcom.com/], agence de publicité montréalaise, où il est au développement des affaires, en veille stratégique et aux relations publiques.

Depuis juillet 2010, il s’est vu confié un projet radiophonique à [l’antenne de Radio Ville-Marie->http://www.radiovm.com/index.aspx] où il conçoit, réalise, anime et supervise le montage d’une émission portant sur l’orthodoxie chrétienne au Québec : [Voix Orthodoxes->http://www.voixorthodoxes.org/].

Sa plume va le conduire en politique active.

Après s’être fait connaître comme pamphlétaire à partir du début des années 2000 dans sa région du Suroît, il se fait remarquer, et on lui propose la présidence de circonscription au Parti Québecois dans Soulanges au début 2005. Suite à la démission inattendue de Bernard Landry en juin 2005 comme chef de cette formation politique, Normand Perry appuie d’emblée la candidature de Louis Bernard tout en s’opposant farouchement à l’élection d’André Boisclair. Lorsque ce dernier remporte la chefferie du PQ en novembre 2005, Normand Perry démissionne de sa présidence et quitte le PQ sur-le-champ.

A l’automne de la même année il se fait élire au conseil municipal à Les Coteaux dans la circonscription de Soulanges au Québec. Il se voit confier notamment les responsabilités du comité des loisirs, où conçoit et implante un programme de subvention à l’activité sportive pour les jeunes; il occupe la vice-présidence du HLM, il aussi responsable de la sécurité publique et participe activement à la fondation de la Régie inter municipale des Pompiers du Lac-St-François (fusion des services des incendies de Les Coteaux et St-Zotique).

Lors de la création du nouveau parti politique Québec solidaire en février 2006, il en devient membre et participe au congrès de fondation à Montréal. Il se porte candidat aux élections provinciales de mars 2007 pour cette formation politique dans la circonscription de Beauharnois.

Après ces quelques années en politique active, il poursuit son œuvre de réflexion pamphlétaire, notamment sur le [Blogue de Normand Perry->http://normandperry.blogspot.com/] tout comme sur Vigile et bien d’autres médias québécois





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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    25 octobre 2010

    Salut Gilles (Rhéaume),
    comment ça va?
    !00 députés sur 125 élus par le Parti québécois dis-tu si des élections avaient lieu aujourd'hui.
    Tu te laisses emporter par ton enthousiasme. Pauline Marois a dit: 80 députés sur 125 et c'est déjà audacieux.
    N'oublie jamais la trentaine de comtés qui votent libéral à cause du vote anglophone et des ex-immigrés anglicisés et terrorisés à l'idée de perdre leur beau pays le Canada auquel ils sont attachés par un serment à la reine d'Angleterre. Avec la division du vote francophone et le vote massif des anglo-allos, il y a 30-35 comtés d'assurés pour les Libéraux. Je pourrais t'en faire la liste. Endoctrinés par CTV, CBC et the Gazette, ils ont la phobie des séparatistes. Louise Harel l'a constaté: ces électeurs ont préféré la corruption du régime Tremblay plutôt que la promesse d'intégrité d'une souverainiste. Ces gens-là ne voteront pas pour des souverainistes comme Legault et Facal.
    Ils auront beau refaire le discours de Mario Dumont à Toronto, ça ne pognera pas.
    Alors, Gilles, n'oublie jamais ces données de base de la sociologie électorale québécoise dont l'un des maîtres est Pierre Drouilly avec qui j'ai eu l'honneur de publier un livre; 'Les illusions du pouvoir", titre qui, je l'espère, a fait réfléchir Pauline Marois.
    Robert Barberis-Gervais, 25 octobre 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    25 octobre 2010

    M.Noël
    Je cite M.Perry.
    "Je crois qu’il y a encore un seul véritable leader au Québec capable de faire en substance de ce parti ce qu’il doit être. Malheureusement, ce leader n’est plus à la tête de ce parti. Il serait grandement temps que quelqu’un pense à le faire revenir à grands pas !"
    M. Noël, vous écrivez: "Vous parlez de ramener un ancien leader ? Pensez-vous à Legault comme chef du PQ. On ferait une pierre, deux coups…"
    M. Noël, cessez vos facéties.
    Vous savez très bien qu'il s'agit de Bernard Landry.
    Wikipedia
    Bernard Landry G.O.Q. (né le 9 mars 1937 à Saint-Jacques-de-Montcalm, Québec) est un homme politique, un professeur et un avocat québécois. Il a été chef du Parti québécois de 2001 à 2005 et premier ministre du Québec de 2001 à 2003. Il a été la 28e personne à occuper ce poste.

    De 2003 à 2005, il est chef de l'opposition, suite à la victoire du Parti libéral du Québec mené par Jean Charest. Un documentaire intitulé À hauteur d'homme traitant du point de vue de Landry sur l'élection est produit en 2003. Au Conseil national du Parti québécois en août 2004, après une longue période de réflexion qui avait débuté le jour après l'élection, il annonce le 27 août 2004 qu'il demeure président du parti et qu'il mènera le Parti québécois aux prochaines élections afin de réaliser l'indépendance du Québec. (...)
    Le 4 juin 2005, à la surprise générale, il annonce la fin de sa carrière politique, après avoir reçu l'appui de 76,2% des délégués (ce qu'il jugeait insuffisant) lors d'un vote de confiance au congrès du parti à Québec. Cependant, plusieurs discutent de l'éventuel retour de Bernard Landry en tant que candidat à sa propre succession, au sein du Parti québécois. Deux sites prônent même son retour en proposant des pétitions aux internautes. Toutefois, Bernard Landry annonce ses couleurs en ne se présentant pas en tant que candidat pour son ancienne circonscription, Verchères, et officialise le tout par voie de communiqué, le 16 août 2005." (Fin de la citation)
    Les 76.2% de délégués qui ont voté pour Bernard Landry se sont senti abandonnés. M. Normand Perry semble être l'un d'eux. Nombreux sont ceux qui admirent Bernard Landry. Dont Pierre Cloutier.
    M. Noêl, dans la course à la chefferie qui a mené à l'élection d'André Boisclair, je n'ai pas voté pour Pauline Marois à cause de son attitude dans l'affaire Bréard. J'ai voté pour Louis Bernard,le plus compétent.
    Pauline Marois est maintenant chef du Parti québécois. Les luttes internes qui ont eu lieu dans ces luttes de pouvoir entre Landry et Marois sont troublantes et ont donné lieu à des mesquineries de part et d'autre. Là où il y a de l'homme, il y a de l'hommerie. Mettez cela au féminin, s'il vous plaît.
    Le mieux est l'ennemi du bien dit le philosophe. et j'ajouterais, nous vivons dans un monde imparfait. ET à chaque jour suffit sa peine (dans le sens de "fardeau à porter")
    Je vous laisse lire entre les lignes. J'imagine que vous savez que je suis classé dans le camp Marois parce que j'ai défendu Pauline Marois contre diverses attaques ici même sur Vigile. Par stratégie et par discipline. Mais je n'oublie rien.
    Vous aurez remarqué M. Noël que je n'ai jamais répondu à vos critiques sur les occasions manquées par les leaders du Parti québécois Pauline Marois en tête de promouvoir l'indépendance. J'ai pour cela une excellente raison en plus de la reconnaissance que je vous porte pour vos articles sur l'immigration: je suis d'accord avec vous.
    Robert Barberis-Gervais, 25 octobre 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    25 octobre 2010

    S'il y avait élections demain, le PQ serait élu avec près de 100 députés sur 125; pas mal pour un parti qui se désagrège !

  • Archives de Vigile Répondre

    25 octobre 2010

    Monsieur Perry
    Votre message est sans équivoque,clair, net et précis!!! Que le PQ en fasse de même avec la question de l'indépendance!!! C'est le seul moyen de nous sortir de ce statu quo fédéraliste à sens unique qui ne favorise que Bay Street et les "CANADIANS". Si Marois ne veut pas monter aux barricades pour vendre l'indépendance aux Québécois, qu'elle débarrasse la place publique et qu'elle donne la chance à quelqu'un d'autre plus déterminé, plus rassembleur et vraiment prêt à se sacrifier pour le pays du Québec qui est notre seule planche de salut pour ne pas disparaître comme nation. Assez de "bullshit" souverainiste pour maintenir le statu quo actuel, il faut passer à l'action pour les vraies choses!!! Il m'a fait plaisir.
    André Gignac patriote, radical libre et fier de l'être

  • Archives de Vigile Répondre

    25 octobre 2010

    Je partage votre analyse; 40 ans c'est long en maudit pour une coalition. Là, maintenant que le génie est sortie de la bouteille, dur de le faire revenir dedans.
    Faudrait un leader pour faire comprendre à la gauche et à la droite, à Françoise et François, qu'il faut un moratoire sur le débat gauche-droite, qu'on doit faire l'indépendance, ramener les 50 milliards qu'on envoie à Ottawa, et rebrasser les cartes avec le 100 milliards que l'indépendance nous donnerait. Mais comme le PQ ne parle plus d'indépendance...
    Vous parlez de ramener un ancien leader? Pensez-vous à Legault comme chef du PQ. On ferait une pierre, deux coups...

  • Archives de Vigile Répondre

    24 octobre 2010

    M Girard,
    Vos propos pourraient s'entendre sur la voie d'un pessimisme exagéré quant à une vision, mais de mon point de vue il y a plutôt là réalisme de propos
    Ce nouveau mode de pensée partagée par la majorité.. pas pour demain je pense
    Il y faudrait pour cela la traversée de son propre inconscient par la majorité afin d'y contrecarrer les forces de destruction inhérentes à la nature humaine afin d'en limiter la projection de par une transformation profonde de ces dernières
    Freud se disait pessimiste.. il n'était que réaliste lorsqu'il osa parler d'une pulsion de mort
    Après 15 ans de travail en psychiatrie et surtout 12 ans de psychanalyse, mes propos vont aisément dans le sens des vôtres . Et il y aurait tant à dire .. mais faut-il désespérer de cette magnifique pensée d'Einstein ayant vu juste en cette pensée
    Suzanne Caron

  • Nicole Hébert Répondre

    24 octobre 2010

    Bonjour M. Perry,
    Le PQ se désintègre? Je dirai comme Luc Archambault: Vraiment?
    Nous ne devons pas observer ni fréquenter le même PQ! Peut-être aimeriez-vous qu'il en soit ainsi? Ou alors,vous acceptez le filtre des médias?
    J'ai bien apprécié - malgré les pépins logistiques et techniques - la diffusion web du Conseil national de la fin de semaine. Enfin, me suis-je dit, plus cela sera, plus les médias traditionnels perdront du pouvoir et devront écrire et parler les fesses serrées... et plus les gens du peuple recevront l'information de première main. Nous nous en porterons tous/toutes mieux, n'est-ce pas? Comme pour l'existence de Vigile.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 octobre 2010

    Bonjour M. Perry
    Personnellement, je crois que, comme pour une pomme qui est mûre pour être cueillit nous tombe dans la main, les événements se dérouleront ainsi. Comment? Quand? Nous ne le savons pas et c'est bien ainsi.
    Je ne pense pas non plus qu'un système... une syntaxe, une manière de faire comme on est habitué, règlera les problèmes tant national local que planétaire, voire cosmique.
    "Il devient indispensable que l'humanité formule un nouveau mode de pensée si elle veut survivre et atteindre un plan plus élevé". (Albert Einstein)
    http://horsdutemps.info/#einstein
    Pierre Girard