Pourquoi je me présente

L'affaire Coulon


(Photo La Presse)

L'action est la mesure de l'homme de réflexion. Depuis plus de 20 ans, j'ai écrit des livres sur les affaires militaires et internationales et je suis intervenu sur ces sujets au journal Le Devoir, à Radio-Canada, lors de conférences publiques et, depuis quatre ans, dans les colonnes de La Presse. J'ai aimé remplir ce rôle pour la société. Cela m'a permis la poursuite d'un dialogue intense avec un public de plus en plus intéressé à la chose internationale.



Aujourd'hui, il est temps de mettre la réflexion au service de l'action. D'où mon engagement politique au sein du Parti libéral du Canada sous la direction de Stéphane Dion, seule formation et chef politique capables de rassembler les Québécois et les autres Canadiens autour d'une vision commune et généreuse d'un vouloir-vivre ensemble. Seule formation, aussi, dont les orientations internationales claires pour le Canada, sont en mesure de restaurer la réputation de notre pays dans le monde, réputation mise à mal par les conservateurs.
Le Parti libéral du Canada offre à tous les Canadiens une nouvelle espérance dans les domaines de l'environnement, la justice, les droits humains, la culture, la santé, l'épanouissement des communautés francophone et anglophone partout au pays et la politique internationale. Au moment où le gouvernement conservateur aligne ses politiques sociales, économiques et environnementales et son action internationale sur les options du président américain George W. Bush, il est temps de rallier les Canadiens autour d'une certaine idée du Canada. Sans arrogance, les libéraux proposent au pays un modèle de société fait pour réconcilier développement économique, justice sociale et respect de l'environnement. Bref, un Canada, aussi séduisant à l'intérieur qu'à l'extérieur, capable de produire des règles et des normes de comportement susceptibles d'être partagées de gré et non de force.
Pour ce faire, le Parti libéral a besoin de toutes les forces vives du pays. C'est tout particulièrement le cas chez les francophones du Québec. Après tout, comme le rappelait récemment Stéphane Dion, «tout ce qui s'est fait de grand, de plus déterminant dans l'histoire du Canada, a été possible parce que des Québécois ont investi leur énergie et leurs talents dans le Parti libéral». Plus largement, les Québécois de tous les horizons, de Wilfrid Laurier à Jean Chrétien, en passant par Pierre Elliot Trudeau et Louis Saint-Laurent, Henri Bourassa et Brian Mulroney, ont fortement contribué à bâtir le Canada. Ce n'est pas rien. Aujourd'hui, les libéraux sont engagés dans la reconquête des coeurs et des esprits des francophones du Québec qui demeurent fiers d'être Canadiens. En retour, les francophones doivent redécouvrir le Parti libéral et le juger à l'aune de ce qu'il propose pour le Québec et l'ensemble du Canada.
Face au monde
Redevenir le parti préféré des Québécois est une exigence. Redonner au Canada la place qu'il mérite sur la scène internationale en assumant nos responsabilités quant aux questions environnementales, sociales, économiques et diplomatiques, en est une autre. Chaque jour, le Canada doit se déterminer par rapport aux grandes questions de l'heure. L'Afghanistan cristallise cet état de fait. Le Canada s'est engagé dans ce pays et il n'a pas à en rougir. L'intervention en Afghanistan, contrairement à celle en Irak où Stephen Harper aurait voulu nous entraîner, n'est pas une monstruosité. Elle correspond parfaitement à ce que le Canada a toujours promu sur la scène internationale: une opération multinationale, légitime et au service d'une juste cause. Cela dit, la mission en Afghanistan est devenue pour le gouvernement conservateur, une obsession essentiellement destinée à plaire à l'administration Bush. Cela ne sert pas nos intérêts. Notre mission de combat dans la province de Kandahar doit se terminer en février 2009 et notre contribution doit être réajustée afin de refléter les intérêts des Afghans, la défense de nos valeurs et la disponibilité de nos ressources.
En effet, le Canada a d'autres priorités internationales. L'obsession afghane est en train de nous exclure d'une pratique tout à fait honorable: le maintien de la paix traditionnel. Des ressources considérables en argent et en personnel - civil et militaire - sont engagées au profit du dossier afghan mais au détriment d'autres questions tout aussi importantes: Haïti, la gestion des conflits en Afrique et au Proche-Orient, les liens avec l'Europe, l'environnement. Il faut, d'urgence, redéfinir les priorités et remettre le monde au centre de nos préoccupations.
Une belle ambition au service d'un grand pays doit trouver corps auprès des électeurs, seuls habilités à contribuer à sa réalisation. Aujourd'hui, l'association libérale fédérale d'Outremont m'offre la chance exceptionnelle d'être son candidat dans cette prestigieuse circonscription. Je veux relever ce défi et demander aux électeurs de m'accorder leur confiance afin d'être leur représentant et de défendre leurs intérêts. Je connais Outremont pour y avoir vécu et je sais que ses électeurs aspirent à vivre dans un pays qui compte sur tous les plans.
Je veux les aider à le construire.
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Jocelyn Coulon
L'auteur est candidat libéral fédéral dans Outremont


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