Réaction à l'article de Me Moghrabi du B'naï Brith

Par Selim-Bernard Samman

L'affaire Coulon



Je lis et relis les [propos de Me Moghrabi->7956], conseiller juridique du B'naï Brith Canada, région du Québec, en réaction à la [lettre de Mario Cardinal->7883] (Le Devoir, le 31 juillet), et ne peux m'empêcher d'aboutir à deux conclusions.
Premièrement, d'après Me Moghrabi, Jocelyn Coulon est un «mauvais» candidat parce qu'il n'épouse pas aveuglément les positions du B'naï Brith à l'égard d'Israël et des États-Unis. Toujours d'après Me Moghrabi, M. Cardinal ainsi que M. Coulon se permettent de réfuter les positions politiques de ces deux pays et contestent plusieurs de leurs positions, notamment en ce qui a trait à la guerre de l'été 2006 au Liban, aux effets dévastateurs de la guerre en Irak et à l'agitation actuelle contre l'Iran. J'en conclus que d'après Me Moghrabi et le B'naï Brith, seul un candidat qui souscrit entièrement à la politique d'Israël peut être digne de représenter le Parti libéral à Outremont (!).
Deuxièmement, Me Moghrabi et le B'naï Brith maintiennent une position quasi contraire à celle de l'État d'Israël, lequel, à la suite du fiasco libanais de 2006 et à la tragédie humanitaire de Gaza, a entamé une nouvelle politique d'ouverture et de rapprochement alors que le B'naï Brith s'accroche à sa position rigide et partisane.
La paix est difficile. Elle passera par le dialogue entre toutes les parties ou ne passera jamais.
Il est peut-être temps que le B'naï Brith emprunte la voie de la conciliation.
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Selim-Bernard Samman, Montréal


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