Pour un système de santé public et accessible, faisons place au privé!

La qualité d'un système de santé public n'exige aucunement que la prestation des soins elle-même soit assurée par un monopole bureaucratique gouvernemental.

IEDM: Même ritournelle que d'habitude

Plusieurs personnalités du domaine de la santé ont affirmé leur volonté de défendre le régime public afin d'assurer la qualité et l'universalité des soins.
Dans leur Déclaration de Montréal, ces médecins contribuent à semer la confusion entourant la présence du privé en santé. Ils associent système de santé public et prestation des soins par des organismes gouvernementaux. Or la qualité d'un système de santé public n'exige aucunement que la prestation des soins elle-même soit assurée par un monopole bureaucratique gouvernemental. La seule façon pour les citoyens et les patients de se convaincre que le système est efficace, c'est de mettre en concurrence tous les fournisseurs de soins de santé. C'est ce qu'on pratique dans presque tous les domaines de notre vie privée et publique. Pourquoi pas en santé?
Notre système de santé souffre de la puissance de groupes d'intérêts politiques, professionnels et syndicaux, qui défendent une organisation du travail inefficace et une absence d'obligation de rendre des comptes.
Il devrait revenir au secteur gouvernemental de définir la couverture, en quantité et en qualité, du régime de santé public et d'en assurer l'accessibilité. Mais il devrait revenir au secteur privé, composé d'une multitude d'organismes en concurrence, d'entreprises d'économie sociale, de coopératives et de sociétés privées, à but lucratif ou non, d'offrir ces services, en vertu de contrats octroyés par les autorités gouvernementales.
Tant mieux si les organisations incompétentes ou inefficaces qui empoisonnent et emprisonnent notre système de santé public devaient, lorsque mises en concurrence, disparaître et laisser la place à des organisations plus compétentes et plus efficaces.
Pour se convaincre de l'intérêt d'ouvrir notre système de santé aux entreprises privées, considérons le cas de la France. Loin d'être à l'abri de toute critique, le système français obtient tout de même de meilleurs résultats que le nôtre sur plusieurs plans, y compris en ce qui a trait aux files d'attente et au taux de décès évitables dus à des soins de santé déficients. Or la France fait une grande place aux prestataires privés, souvent à but lucratif.
En 2005, on dénombrait en France 1052 établissements de santé privés à but lucratif, soit 37 % du total, représentant 21 % des lits. Ces établissements privés à but lucratif réalisent 50 % des chirurgies de l'appareil digestif, 40 % des chirurgies cardiaques, 75 % des opérations de la cataracte et 30 % des accouchements. Fournisseurs publics et privés sont pleinement intégrés au régime public d'assurance maladie, qui couvre les dépenses aux mêmes conditions, que ces dépenses aient été engagées dans un établissement privé ou public. La moitié des citoyens à faible revenu choisissent librement d'être soignés dans le privé!
La concurrence amène les établissements à innover pour améliorer la qualité de leurs services et limiter leurs coûts. Il n'est pas surprenant de constater que les Français montrent un des taux de satisfaction les plus élevés au monde à l'égard de leur système de santé.


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