Carl Thériault - Collaboration spéciale - Une coalition d’une quinzaine de personnalités des milieux coopératifs, universitaires, communautaires et des régions demande aux partis politiques la création de gouvernements territoriaux autonomes composés d’élus au suffrage universel dans les 17 régions centrales et périphériques du Québec.
Ces gouvernements auraient la responsabilité de la gestion des services sociaux, de la santé, des écoles, des ressources naturelles, de la culture, de la voirie, de l’aménagement, de l’environnement, du patrimoine, de la justice de proximité, ainsi que du développement économique et touristique.
« C’est un mouvement citoyen qui procède de bonnes intentions mais qui m’apparaît comme un petit peu irréaliste dans la mouvance des grandes actions sociales d’il y a
40 ans. Mais l’idée doit circuler. Je crois qu’on s’en va vers un nouveau partage de pouvoirs avec les régions dans un contexte politique qui est assez favorable. Il y a une construction institutionnelle de cette idée par étapes avec les conférences régionales des élus. Mais moi, j’ai refusé de signer le projet qui m’a été présenté par la coalition », a commenté Bruno Jean, directeur de la Chaire de recherche du Canada en développement rural à l’Université du Québec à Rimouski et directeur scientifique du Centre de recherche sur le développement territorial.
Ces gouvernements régionaux tiendraient aussi compte, selon la coalition, de mécanismes de péréquation et de politiques nationales, de l’existence des Premières nations et d’éventuels « députés de région » en plus des députés de circonscription.
« Dans mon esprit, notre projet serait le remodelage de la Conférence régionale des élus qui est un embryon de gouvernement régional. Il faudrait ensuite aller plus loin mais avec quelques régions prêtes à tester par étapes sur le terrain un gouvernement régional. Par exemple, le virage de dégraisser l’État que veut faire Mario Dumont devrait passer, et c’est incontournable, par une décentralisation et une responsabilisation des régions », anticipe Gaétan Ruest, maire d’Amqui, membre de l’Union des municipalités du Québec, qui est signataire de ce projet avec Claude Béland du Mouvement Démocratie et Citoyenneté du Québec, Roméo Bouchard (ex-président de l’Union paysanne), Marc-Urbain Proulx (Université du Québec à Chicoutimi), Pierre Dubuc (L’Aut’Journal) et Pierre Racicot (Ville de Québec).
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