Politique-fiction : Couillard debout devant les trains de pétrole?

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Ne retenez pas votre souffle !





En écoutant Gilles Duceppe et Martine Ouellet s’opposer à une augmentation des produits pétroliers en transit sur le territoire du Québec vers les maritimes, je repensais à la chronique de Claude Villeneuve sur le Coderre 2030. J’imaginais notre premier ministre Couillard ériger des barricades sur la voie ferrée, tout en se tenant debout en avant d’elles et brandissant une pancarte sur laquelle nous pourrions lire : « écoeurés de se faire siphonner ».


La sortie conjointe des leaders souverainistes nous démontre le peu de souci du fédéral en regard de la sécurité des personnes habitant le territoire québécois avec cette hausse éventuelle du transport ferroviaire de produits pétrolier vers Belledune au Nouveau Brunswick. Pour ajouter à l’injure, le Québec n’en retirera strictement rien au plan économique. Je ne sais si c’est à cela que faisait référence notre cher premier ministre quand il nous entretenait sur le bien-être d’appartenir au Canada.


Certains fédéralistes aiment bien nous faire croire que nous sommes des assistés sociaux du Canada et que nous serions démunis sans la péréquation canadienne issue de la générosité des provinces plus riches. Ils omettent toutefois de nous montrer à quel point l’économie canadienne s’est construite au détriment du Québec.


Le chef du Bloc nous rappelle que ce pétrole qui transitera chez nous, n’y est pas produit, n’y sera pas raffiné et n’y sera pas consommé. Zéro apport économique pour le Québec, avec en prime d’éventuelles dépenses pour un accident dont on a la certitude qu’il arrivera même si nous en ignorons le moment. Le transit de produits pétroliers par pipeline ou voies ferroviaires n’est qu’un épisode supplémentaire dans les décisions économiques défavorables au Québec.


La voie maritime du Saint-Laurent et le pacte de l’automobile ont profité à l’Ontario, le pétrole aux provinces de l’ouest et la rationalisation de la pêche aux provinces maritimes. Le fédéral a abandonné le Québec dans la crise du verglas sans se gêner d’aider le Manitoba lors du débordement de la rivière Rouge. Il est aussi sans gêne pour soutenir Terre-Neuve  dans son développement hydroélectrique au Labrador. Ajoutez les généreux contrats octroyés à des entreprises de la Nouvelle-Écosse et de la Colombie-Britannique pour la construction de navires fédéraux et vous vous demanderez où monsieur Couillard a trouvé ses lunettes roses qui prêtent autant de vertus au Canada.


La fiction a ses limites et nous ne verrons pas Philippe Couillard bloquer les trains de pétrole ou s’insurger contre le pipeline TransCanada. Ces sujets ne figurent pas dans sa liste d’épicerie transmise aux chefs de partis fédéraux. Il est vrai qu’il n’est pas aussi matamore que le maire de Montréal, mais nous pourrions espérer qu’il fasse preuve d’un peu plus de tonus dans la défense des intérêts du Québec.


La sortie commune du BQ et PQ, parallèlement au mutisme de notre premier ministre, justifie amplement la nécessité d’élire des représentants qui combattront les politiques néfastes pour le Québec et qui s’efforceront de favoriser notre développement économique, social et culturel. Gilles Duceppe ne s’est pas trompé de capitale car sa présence devient de plus en plus nécessaire pour défendre les intérêts du Québec face à une gouvernance fédérale qui n’en finit plus d’être pénalisante pour notre population.
 




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