Geneviève Lajoie et Taïeb Moalla/ Agence QMI QUÉBEC – Dégoûté par les conclusions du Conseil supérieur de la langue française qui s’opposent à l’application de la Loi 101 au cégep, le député péquiste Pierre Curzi a reproché mardi à l’organisme d’avoir éludé le phénomène d’anglicisation du grand Montréal dans son analyse.
«L'avis du Conseil supérieur est faiblard puisqu'il fait des recommandations qui sont béni-oui-oui», a pesté le représentant du comté de Borduas.
M. Curzi a déploré que le Conseil n’ait pas tenu compte du fait que la grande majorité des gens qui fréquentent un cégep anglophone vont également aller à l’université anglaise.
Il a reconnu que la fréquentation des cégeps français par les allophones s’était accrue au cours des dernières années, mais il a précisé que cette amélioration était liée à l’augmentation de la proportion d’immigrants qui ont une bonne connaissance du français. Et «ce qu'ils ne disent pas, a renchéri M. Curzi, c'est qu'il y a quand même un allophone sur deux qui va au cégep anglais».
S’il a indisposé le PQ, l’avis du Conseil supérieur de la langue française a été chaudement accueilli par le gouvernement, qui s’oppose à l’application de la Charte québécoise de la langue française au cégep.
«Le Parti québécois a une position radicale sur la question des cégeps. Appliquer la Loi 101 au cégep, c’est une position que nous jugeons radicale et c’est confirmé par le Conseil, a claironné la ministre Christine St-Pierre. Il faut laisser les jeunes faire leurs choix pour leurs carrières.»
Même discours du côté du chef adéquiste Gérard Deltell, qui considère l’avis du Conseil comme une «gifle au radicalisme de Pauline Marois».
Loi 101 au Cégep
Pierre Curzi est dégoûté
Il faut laisser les jeunes faire leurs choix pour leurs carrières - Christine St-Pierre
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